Un bébé pour Noël | Romance terminée

Tome 1 | Chapter 21.02

Tout va bien !

Mardi 18-12-18

Maison 2 930 SW West Point Ave - West Slope à Portland | Oregon

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16 h 00 - Installé dans mon pick-up, on attend l'arrivée de l'agent immobilier. Léo a tenu à venir avec moi, pour éviter que je fasse une connerie, face à mon enthousiasme. Il a enfin compris que je n'étais pas en plein délire, et que tout est clair dans ma tête. Je reconnais que ce que je m'apprête à faire est aux antipodes de celui que j'étais il y a un mois encore. Mais depuis, les choses ont changé. Elles ont évolué, et je ne suis plus ce Miles, ce play-boy qui ne voulait pas s'engager. Je suis Miles, le mec amoureux de la seule femme à être arrivée à faire battre mon cœur, et je suis un papa fou de son bonhomme.

Moi le premier, on m'aurait dit ça, six mois en arrière, j'aurai éclaté de rire et aurai bu un bon whisky à la santé de l'enfoiré qui aurait émis cette hypothèse. Mais voilà, il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis. Ok, mes choix de vie prennent un virage à 360°. Mais pourquoi faire dans la demi-mesure ?

Ça, pour le coup, ça ne me ressemblerait pas.

Une voiture blanche approche et ralentit, avant de se stopper devant la maison. Je descends aussitôt, tant je suis impatient de la découvrir, suivi de Léo qui reste tout de même un peu en retrait, et je décèle le regard de travers de l'agent immobilier. Ok ! Deux mecs qui viennent visiter une maison, apparemment ça n'a pas l'air de l'enchanter. Mais il peut croire ce qu'il veut, je m'en tape comme de ma première chemise.

— Monsieur Shepard.

— Lui-même. Et voici mon meilleur ami.

— Léo Wayne, se présente-t-il en lui serrant la main d'une poigne qui fait grimacer l'agent immobilier.

— Vous êtes pompiers, c'est ça ?

— Oui, on l'est tous les deux ! précisé-je alors que je fais un clin d'œil à Léo.

— Et donc, c'est votre premier achat ?

— En effet !

Nous le suivons jusqu'à l'entrée de la maison. Et avec Léo, nous nous marrons face à l'attitude du mec qui ose sans, trop, nous tourner le dos. Putain ! Mais ça existe encore des ploucs comme lui ? De ceux qui prennent forcément deux mecs ensemble pour des homosexuels prêts à lui sauter dessus s'il venait à nous tourner le dos.

Ben apparemment, oui ! Il nous fait même entrer en premier.

Mais à cet instant. J'en ai rien à foutre de savoir si ce gars est homophobe. Tout ce que je vois, c'est la grande pièce à vivre qui nous fait face. Elle se remplit de soleil au fur et à mesure que l'agent immobilier ouvre les volets roulants. Un regard à Léo m'indique qu'il la trouve aussi bien que moi.

Noter qu'on progresse vachement en discussion mentale.

La pièce est vaste, les murs gris clair confirment l'impression qu'elle l'est encore plus. Et petit à petit, je me projette. Je vois très bien où positionner le canapé, les meubles, la télé. Il y a même une bibliothèque où Leyna pourrait ranger tous ses livres, et là, face à la cuisine, je reste en arrêt. Elle est spacieuse, équipée, fonctionnelle, avec un îlot central de bonne grandeur, idéale pour « nous », alors que le corps dénudé de Leyna s'impose à moi.

Je continue la visite par les trois chambres du rez-de-chaussée, qui donnent directement sur le jardin, et dont la taille correspond à ce que j'avais en tête. La plus grande, la suite parentale, comme nous la nomme le gars avec les lèvres pincées, possède même une salle de douche, quant à l'autre salle de bains, elle se trouve entre les deux chambres.