Un bébé pour Noël | Romance terminée

#Tome 2 | #Amour 69

Souvenirs des Marines !

Vendredi 11-01-19

Bar de plage 1 610 Pacific Ave, Oceanside, OR 97 134, États-Unis

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14 h 00 | Pour certains, le cadeau que je viens de lui faire pourrait passer pour ridicule, ou pourrait dire, qui ne sert à rien, ou bien même le traiter, de gadget. Pourtant, c'est devenu comme un rituel entre nous.

Tout a commencé suite à un pari, comme très souvent avec Miles. Nous étions stationnés en France, où nous avions déjà effectué un mois à la base, et grâce à cette permission de deux jours nous avions décidé de nous balader et de visiter la région. Passant devant une boutique de souvenirs, avec d'autres soldats, nous avions chambré Miles à cause de son intérêt pour les cartes postales.

Personne n'en utilise plus pour parler de son lieu de vacance, maintenant avec les Facebook et autres Instagram, on connaît tout, sur tout, des déplacements de chacun.

C'est donc devenu un rituel, où que l'on se trouve, Miles achète deux cartes postales de la ville, la première qu'il garde en souvenir, et la seconde qu'il envoie à sa mère.

— Tu te rappelles, Miles ?

— Oh, oui ! La France...

— Et les voilà repartis dans leurs exploits d'anciens combattants, se marre Leyna.

— Mais grave, on dirait les deux vieillards du Muppet Show, enchérit Jina.

Nos femmes se foutent de nous tandis que nous les badons. Elles sont belles. Radieuses. Mais autant Miles que moi, nous n'allons pas nous laisser traiter de vieux pour autant. Mon pote évite une nouvelle remarque en clouant la bouche de Jeyna en l'embrassant quant à moi, je préfère défier ma girlfire.

— Tu vas voir ce que l'ancien va te mettre dès que nous serons que tous les deux.

— Je n'attends que ça, mon tigre !

Jina imite le grognement de la bête sauvage en dirigeant sa peluche vers moi pour accentuer son envie. Son sourire est lumineux et après mon face-à-face avec cette femme, qui comble tous mes désirs, je découvre son côté enfantin alors qu'elle s'amuse avec sa tigresse pour divertir Cody. Elle se cache derrière avant de réapparaître en lui disant « coucou » et chaque fois mon filleul émet un rire qui s'arrête aussi abruptement qu'il a commencé quand elle disparaît à nouveau.

— Bon ! Et si nous attaquions les crustacés avant que tout ce beau petit monde ne retourne à la mer d'ennui.

En moins d'une heure, le plateau est vide de ses langoustes, crabes, crevettes, bulots, escargots et autres mollusques.

— C'était une tuerie, mais rien ne remplacera celui qu'on avait mangé à Marseille. Tu te souviens de leur sauce avec les légumes ?

— Léo, ce n'était pas une sauce, mais une rouille, et le plat dont tu parles avec les légumes, c'était un aïoli ! Sois précis, mec, se fout-il de ma gueule en me balançant un bulot vide.

— S'il n'y a que ça mon amour pour te faire plaisir, j'en préparerai un !

— Tu sais faire l'aïoli comme à Marseille ?

— Oui et aussi la ratatouille, et...

— Mais comment est-ce possible ?

— Ma mère est née à Marseille, elle est française.

Surpris, mais curieux, nous attendons la suite, alors Jina nous raconte :

— Mes grands-parents sont venus vivre le rêve américain, ma mère n'avait qu'une dizaine d'années, mais ma mamie a continué à faire de la cuisine française.