Tome 1 | Chapter 25.01

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Joyeux Noël à vous !

Mardi 25-12-18

Maison 2 930 SW West Point Ave, à Portland | Oregon

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08 h 00 - La nuit a été courte pour ne pas dire inexistante. Nos amis ont passé toute la soirée avec nous, entre franche rigolade, anecdotes, jeux de cartes ou de société. Pour certains, c'est au petit matin qu'ils sont repartis chez eux.

En tant que pompier, nous savons trop bien, ce que peut faire un combo, fatigue et alcool. Aussi ça a été un de mes cadeaux, j'ai commandé un taxi à l'aller et un autre pour le retour, et la sérénité qu'ils rentrent chez eux sans problème.

Cody n'en a rien à faire, que ses parents se soient couchés, il y a même pas deux heures. Il a fait sa nuit, et maintenant il a faim. Je laisse Leyna dormir, et me lève pour lui préparer son biberon.

— Voilà, mon bonhomme, arrête de pleurer. Je sais que tu as faim, mais le micro-ondes ne chauffera pas plus vite parce que tu râles.

Je fais des allers-retours devant la baie vitrée, après avoir allumé la guirlande du sapin. Cody aime ces lumières qui changent de couleur. À mon avis, celle-ci va rester accrochée dans la véranda, même après la Noël.

Le biberon en main, je me dirige vers mon fauteuil club en cuir vieilli dans lequel je nous installe confortablement. Un plaid sur son corps et mes jambes, nous sommes prêts. Et je respire d'aise, comblé par ce moment unique.

— Tu vois Cody, ce fauteuil, on se le passe de génération en génération. Il appartenait à mon grand-père, puis ma mère l'a récupéré à sa mort, avant que je ne le monopolise et qu'elle ne me l'abandonne. Je suis sûr que quand tu seras plus grand, tu en feras de même à ton tour mon bonhomme.

 Je suis sûr que quand tu seras plus grand, tu en feras de même à ton tour mon bonhomme

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Cody tire goulûment sur la tétine de son biberon tout en m'écoutant. Je ne sais pas si c'est le bon moment. De penser à mon grand-père, que j'ai assez peu connu, me fais ressentir le besoin de lui parler de mon enfance, de celui que je suis devenu, et d'où je viens.

— Tu sais Cody... Je racle ma gorge, sentant une boule envahir ma trachée. Je n'ai pas été là alors que tu étais dans le ventre de ta maman ni pour les premiers mois de ta vie. Ce n'est pas une excuse, mais je ne connaissais pas ton existence. Remarque, à cette époque, même si ta maman me l'avait dit, je ne serais pas revenu sans doute... Tu dois te dire que tu as hérité d'un bien mauvais papa. Tu n'as pas tort, Cody. Mais, tu dois savoir que je n'ai jamais eu de papa. J'en ai beaucoup souffert, même si ta mamie a été merveilleuse avec moi. J'avais cette colère au fond de moi, qui m'a fait prendre des décisions que je pensais acquises et irréversibles. Et puis tu es arrivé dans ma vie. À notre premier regard, j'ai su qu'un lien spécial était né entre nous. Tu m'as peut-être reconnu ou choisi. Je ne le sais pas, mais tes deux billes bleues ont pu me démontrer petit à petit qu'être quelqu'un d'important dans ta vie était possible. Je ne sais pas comment on doit faire pour être un bon papa. Je ferai sans doute des erreurs, je ne prendrai pas toujours les meilleures décisions, mais tu dois savoir que tout ce que je ferai sera fait avec le cœur... Devenir ton papa est le plus cadeau que tu pouvais me faire. Tu as fait tomber toutes mes barrières, mes peurs, mes interdictions. Merci, Cody, d'être mon fils, et de faire de moi un papa comblé. Je ferai tout mon possible pour être à la hauteur de ton amour. Je t'aime tellement mon fils, l'embrassé-je sur son front. Tous les jours, tu me rends un peu plus fier encore. Je t'aime mon bonhomme.

Un bébé pour Noël | Romance terminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant