Un bébé pour Noël | Romance terminée

#Tome 2 | #Amour 01

Joyeux Noël...

Mardi 25-12-18

Appartement de Miles n° 4 sur 2 270 NW Savier St, Portland, OR 97 218, États-Unis

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09 h 00 : Son corps chaud collé au mien m'apporte une telle plénitude que je ne compte pas bouder mon plaisir. Ma main à plat sur sa fesse dessine la courbe avantageuse de son postérieur. La moindre de mes caresses sur sa peau réactive lui déclenche des frémissements qui m'encouragent à continuer.

— Hum...

— Hello baby. Joyeux Noël...

Mon premier cadeau sera celui-là. L'embrasser à perdre haleine.

— Joyeux Noël mon loup, me répond-elle avec l'enthousiasme requis pour ce jour-là.

— Bien dormi ?

— Un peu agitée...

Merde.

— J'ai fait un cauchemar... ? me tais-je dans mon questionnement.

— Oui, Léo. Et ils s'intensifient de jour en jour.

— Désolé.

Je l'entoure de mes bras pour la rassurer, mais aussi pour m'éviter de sombrer. De couler encore une fois avec cette embarcation, avec mes frères d'armes et ces civils apeurés.

Mon esprit fait un retour en arrière et me renvoie les images de cette tragédie comme si elles faisaient partie de mon présent :

« Nous venions de les sauver. De les soustraire à ces terroristes, qui les utilisaient tels des boucliers humains, afin de nous empêcher de les atteindre, eux. Mes mains tremblent, comme chaque fois que me revient cette attaque, que je revoie tout ce sang et, que j'entends ses cris d'enfants... »

— Léo, calme-toi. Regarde autour de toi, c'est ta chambre, je suis désolée de t'en avoir parlé... Tu as vécu un véritable enfer.

— J'en suis revenu...

Instinctivement, je place ma main sur mes plaques militaires, mon souffle devient court, heurté, tandis que je les frotte l'une contre l'autre entre mes doigts crispés. Le bruit métallique qu'elles émettent me ramène trois ans en arrière.

Je ferme les yeux et le besoin de lui dire, ce qui s'est passé ce jour-là, devient évident...

— Tu tiens toujours à savoir ?

— Si tu te sens prêt à m'en parler, oui, murmure Jess.

Mes doigts s'agrippent avec la force du désespoir à mes plaques, tandis que Jess ajoute les siens pour contenir mes tremblements.

« Je revois tous ces gens assis dans cette pièce possédant une simple fenêtre. Ils étaient agglutinés, collés les uns aux autres à même le sol terreux dans l'attente de ce qui allait leur arriver.

Ils servaient d'appât.

Est-ce qu'ils le savaient ?

J'en doute. Seule la peur les avait guidés à ne pas hurler en nous voyant intervenir. Fusils d'assauts en main, nous les tenions en joue l'espace de quelques secondes. Celles de comprendre qu'ils n'étaient en rien nos cibles.

Je faisais partie des trois soldats que notre capitaine avait désignés pour les faire sortir de cette maison. Notre mission, les mettre à l'abri, tandis que le reste du détachement allait donner l'assaut final pour supprimer cette organisation, qui terrorisait cette région, et notamment ces villageois, depuis quelques mois.