Un bébé pour Noël | Romance terminée

#Tome 2 | #Amour 66

Et si nous mangions des coquillages et des crustacés !

Vendredi 11-01-19

Bar de plage 1 610 Pacific Ave, Oceanside, OR 97 134, États-Unis

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13 h 30 | Nous sommes assis à la terrasse d'un restaurant en bord de plage. Nous avons choisi une table dans un angle pour plus de tranquillité, afin que Cody puisse prendre son biberon et soit à l'abri de la brise qui souffle légèrement. En attendant qu'on nous apporte nos boissons, un sex on the beach pour Leyna et Jina et nous des bières. J'allume une cigarette pour la tendre à ma girlfire. J'en donne une à Miles avant de me rendre compte de la connerie que je viens de faire. Je récupère la tige de Jina qui me regarde en me disant : « Tu es sérieux ? Une clope ? ». J'écrase avec force la cigarette dans le cendrier avant de prononcer :

— Désolé ! Je n'ai pas réfléchi...

— C'est bon, mon pote ! Tu n'as pas encore le réflexe, mais tu verras, ça vient vite, quand tu as un môme.

— Ou pas...

Miles me fait chier avec ses allusions.

Jina resserre sa main sur ma cuisse pour m'apporter son soutien, elle sait que c'est un sujet sensible. Je n'arrive pas à virer cette foutue angoisse, qui s'empare de moi chaque fois que l'on me parle d'enfant, ou que je pense au futur que serait ma vie.

Pourquoi faudrait-il obligatoirement qu'elle se compose avec un môme ? Nous pouvons être heureux sans avoir un gamin, juste Jina et moi, non ?

« Mais bien sûr ! Tu y crois à cette connerie ? » me tance ma conscience.

Avant de venir vivre à Portland avec Miles. Avant de décider de changer de vie en oubliant mon statut de célibataire. Avant de rencontrer Jina, jamais je ne m'étais posé la question, car j'étais radical sur ce sujet. Impossible que je fasse un bébé !

Comment un mec aussi bousillé que moi pourrait-il en avoir un ?

Je n'arrive déjà pas à gérer mes crises d'angoisse comme il se doit, alors comment je pourrais penser en vouloir un ? Je ne suis pas assez fou pour devenir responsable d'une autre vie. Un bébé... Un enfant qui n'aura rien demandé à personne. Et encore moins de venir au monde.

Ça serait égoïste de ma part de lui faire prendre ce risque.

Pourtant, comme l'a souligné Jina quand nous avions abordé le sujet pendant sa convalescence chez ses parents, je m'occupe bien de Cody. Ce môme, je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas eu besoin de me poser la question, ça a été naturel. Tout comme ma réponse, quand Miles m'a demandé d'être son parrain. Ce jour-là, il a fait de moi un mec fier.

Fier que mon meilleur ami, mon frère de cœur, pense que je pouvais être capable de jouer ce rôle auprès de sa merveille, auprès de ce qu'il a de plus cher avec Leyna.

Cody vient de terminer son biberon et est assis sur les jambes de son père. Il me fixe et, quand je plonge dans ses yeux bleus, je n'ai plus cette peur, qui m'étreint la gorge, l'estomac et le cœur. Miles sans rien dire se lève, et d'un geste qui se veut rassurant et confiant, me dépose son fils sur mes cuisses tandis que Cody me balance un areu en même temps qu'un sourire.

Comment résister à une telle bouille ?

Je ne sais pas ? La seule chose que j'arrive à admettre, c'est que, lui, il ne m'effraye pas. Au contraire, il me donne des envies de l'embrasser, de le serrer contre moi, de lui parler, de lui chanter des comptines, tout comme mes parents le faisaient quand j'étais gamin. Des images heureuses de ma famille me reviennent et je les laisse me contaminer...