Tome 1 | Chapter 03.02

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Que c'est bon d'être chez soi !

Lundi 03/12/18 

Appartement n° 4 sur 2 270 NW Savier St - à Portland | Oregon

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14 h 00 - Je tourne la clé dans la serrure, et c'est con peut-être, mais je suis ému de rentrer chez moi. Un an que je n'ai pas fait ce geste. Un an, que je ne me suis pas retrouvé dans cet appartement que j'aime tant. Je dépose dans l'entrée, mon énorme sac à dos kaki de l'US ARMY et Léo en fait autant.

Nous avons atterri depuis plus d'une heure, mais, le temps de récupérer nos balluchons, et de prendre un taxi, nous voilà enfin chez moi. Je me laisse tomber dans le grand canapé en sentant cette sensation de plénitude me contaminer.

— Si tu veux une bière, il doit y en avoir dans le frigo.

— Elles sont là depuis l'année dernière ?

— Ben oui ! Je les avais mises au frais pour mon retour...

Léo ouvre le frigo, et apparemment il est surpris par l'ordre et la propreté qui règne dans celui-ci. Même s'il est au trois-quarts vide, le peu de choses, que j'ai laissé dedans et qui ne risquait rien, est rangé.

— Eh bien, tu m'avais caché ce côté maniaque, dis donc !

— Parce que je ne le suis pas !

— Tu appelles ça comment, toi ?

Léo se décale et me montre l'intérieur pour que je puisse vérifier ses dires.

— Oui bon, ok ! Ce jour-là, je devais avoir besoin de contrôle et de passer mes nerfs.

— Donc, si j'ouvre les placards, je vais trouver le même ordre ? se fout-il de ma gueule.

— Ça va être pareil.

— Dis-moi que je ne vais pas être obligé d'en faire de même ? Par pitié !

— Tu rangeras tes fringues comme tu veux dans tes placards, tant que je ne le vois pas, par contre dans l'appartement...

— Je sais, je ne laisse pas traîner mes chaussettes, je plie mes fringues, je fais le ménage quand c'est mon tour, pareil pour la bouffe, la vaisselle, et les courses.

— Tu vois quand tu veux !

— Contrairement à toi, moi, j'ai déjà vécu en couple.

Léo fait une grimace, mais ne s'étale pas sur le sujet. Il m'en parlera quand il en aura envie. Pour le moment, on boit notre bière, on trinque à notre colocation, et Léo sort son paquet de clopes, puis il m'en tend une. Je le stoppe avant qu'il ne l'allume avec son briquet-tempête.

— Balcon !

— Putain ! Mais je comprends pourquoi tu n'es pas en couple. T'es pire qu'une gonzesse en fait !

— Et en plus, je ne couche pas avec mon colocataire, m'éclaté-je de rire.

Léo m'accompagne dans ce fou rire en tapant sa bouteille en verre contre la mienne.

— Je vais me doucher et ensuite on passe voir les potes à la caserne, ça te va ?

— Nickel ! Je vais aller dans ma chambre et installer mes quelques affaires.

Je pose mon sac sur le lit, et avant de m'y rendre je cède à la tentation de lui envoyer un message. J'en ai besoin depuis tout à l'heure, et, plus je me dis que je dois attendre, plus j'en ai envie forcément. Je ne connais pas quel sera son accueil, ni même, si Leyna voudra me parler ou me voir, mais j'ai la nécessité de le savoir.

📱 À Leyna :

C'est Miles...

Je suis rentré.

— Quand tu seras prêt, on descendra au local à vélos !

— Mais non ? Tu n'as pas une bagnole ?

— Bien sûr que si, mais pas pour aller à la caserne. On habite à dix minutes. Et puis rien de tel pour faire le vide avant d'aller travailler.

— Mouais, je te signale qu'on ne va pas bosser là !

— Et alors ?

— Bon, on va faire ainsi ! Je sens que tu ne changeras pas d'avis.

— En effet ! Autant que tu prennes le pli tout de suite.

— Je comprends mieux pourquoi tu trouvais que notre rythme en caserne était trop calme !

Je ne relève pas, parce qu'il a raison, je ne changerai pas d'avis, j'ai besoin de sentir la vie de ma ville, de me fondre dans ses rues, ses avenues... Repérez le dernier food truck, qui s'est installé dans le quartier. Marco's est toujours là.

— Les tacos, tu aimes ça ?

— J'adore ! Pourquoi ?

— Tu n'as pas un creux ?

— En fait, je comprends pourquoi tu fais du vélo ! C'est pour éliminer tout ce que tu bouffes et bois.

— Tu as tout compris, me marré-je.

Nous passons commande, et je prends un peu de tout pour porter à la caserne. Les gars vont être contents de mon retour. Enfin, j'espère...

— Putain ! Miles, ça fait plaisir de te revoir ! hurle Josh pour les autres mecs présents tout en me tapant la main.

Ils arrivent rapidement dans le garage, et me sautent dessus en me faisant tomber à terre et me bourrant de coups de poing. Une gentille façon entre nous de m'accueillir.

— Putain, les mecs que c'est bon de vous retrouver !

— Enfin ! Te revoilà. Tu nous as manqué du con !

— Allez, vient par là, Léo. Les mecs, je vous présente le nouveau !

Et avant même, qu'il puisse ouvrir la bouche pour dire bonjour, les gars lui réservent un accueil similaire.

Cameron lui tend la main pour l'aider à se relever avant de lui balancer :

— Te voilà des nôtres, lui annonce-t-il.

— Vous avez tout de même une drôle de façon de...

Léo n'a pas le temps de finir sa phrase, qu'il décolle face à la puissance de l'eau qui sort de la lance activée par Josh et Brant.

— Franchement, les gars, vous pourriez faire ça dehors ! se fend le Chef.

Et quand je vois Todd se saisir de la lance à mousse, je dégage avant d'en prendre moi aussi. Mais c'était sans compter sur les mecs qui m'ont entouré et bloquer toute sortie.

— Merde les gars ! Je ne suis pas un nouveau ! tenté-je pour éviter la douche.

Mais les mecs en ont décidé autrement, et j'aurais beau râler ou vouloir me défiler, tant qu'ils n'auront pas décrété que le bizutage est terminé, ils n'arrêteront pas.


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Indice pour le prochain chapitre

📍 Désillusions !

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#wattpad #friend # pompier #usa

🎅On se retrouve demain sur wattpad à 11 h 00 ❄️

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌛

Un bébé pour Noël | Romance terminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant