Un bébé pour Noël | Romance terminée

#Tome 2 | #Amour 67

Balade, gazouillis et remise en question !

Vendredi 11-01-19

Bar de plage 1 610 Pacific Ave, Oceanside, OR 97 134, États-Unis

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14 h 00 | Contrairement à ce qu'ils pensent sans doute, ma balade a un vrai but. Elle est motivée par mon envie d'avancer et de positiver. Et même si ça me file le vertige, la trouille et une dysenterie à me faire dans mon froc sur place. Tant pis, je dois, non, je veux courir le risque.

Je désire reprendre ma vie en main et redevenir le capitaine de ce bateau à la dérive. J'ai été assez malmené par les flots, et je veux ne plus me laisser voguer sans buts ou diriger par ces putains de fantômes que même mon traitement n'est jamais arrivé à chasser entièrement.

Car la méprise est là !

Je ne dois pas les chasser, ou les enterrer, mais bien les accepter. Et vivre avec eux à mes côtés pour qu'ils m'apportent cette force supplémentaire, au lieu d'être ces fusibles, qui me flinguent les neurones et le cœur. Il m'aura fallu du temps pour le comprendre, mais je vais tout faire pour redevenir le mec que j'étais avant de subir la guerre, l'Irak et la mort. Alors maintenant que j'ai trouvé mon évidence, mon équilibre et un but à atteindre, il est temps de tourner la page.

Le bouton rouge est en moi.

Je suis le seul à pouvoir appuyer sur cette grenade interne et à savoir si elle vaut la peine d'être dégoupillée. Plus d'une fois, j'ai été très proche de la faire exploser et de tirer ma révérence. Mais là, en poussant Cody le long de cette jetée en bois, face à la mer, je me dis que j'aurais été bien con d'en arriver à cet extrême... Ma vie va être belle, parce que je l'ai décidé, parce que je me le dois, j'en ai assez bavé comme ça !

— Pas vrai, mon bonhomme ? Qu'est-ce que tu en penses ?

Ses grands yeux bleus me détaillent et ces « ta, la, tala » me répondent. L'avantage dans ce genre de conversation, c'est que l'on peut l'interpréter comme on le veut.

— Tu crois que si un jour j'ai un môme, il sera aussi cool que toi ? Remarque une gamine, ça ne me déplairait pas...

Je me perds dans mes pensées en imaginant une poupée possédant les traits de Jina.

Alors face à cette mer d'un calme rassurant, face à ce petit être, qui a écouté sans même chouiner ma diarrhée verbale. Je me fais la promesse de faire mon maximum pour avancer, pour que la vie l'emporte sur la mort, pour faire que notre avenir avec Jina devienne le plus beau possible. Quant aux enfants...

On verra bien.

Je respire les embruns, ça me détend et me permet de valider toutes mes nouvelles résolutions, quand un groupe de nanas passent à proximité de nous. Elles discutent entre elles, se marrent en nous regardant tandis que la réflexion de Leyna me revient en tête.

— Tu crois que ta maman a raison ?

Cody babille et je me penche au-dessus de lui pour lui remettre son bonnet en laine bien en place en voyant son oreille un peu découverte. Je n'ai pas envie qu'il soit malade par ma négligence et que Miles me le rabâche jusqu'à la fin des temps.

Une des nanas s'approche et me demande avec un très large sourire :

— Tu peux nous prendre en photo, mes amies et moi ?

— Bien sûr !

Je saisis le téléphone et attends que cette brune, qui me sourit de trop, rejoigne les autres nanas appuyées contre la balustrade. Elle prend son temps en exagérant sa démarche. Si elle savait à quel point je n'en ai rien à foutre. Il y a encore quelques mois, je n'aurais pas dit non, mais, là, il me tarde qu'une chose qu'elles se cassent pour que je puisse terminer la balade avec mon filleul.