#Tome 2 | #Amour 31

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Réveil rime avec matin câlin ou chagrin ?

Lundi 31-12-18

Appartement n° 4 sur 2 270 NW Savier St, Portland, OR 97 210, États-Unis

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08 h 30 - Contrairement à ce que j'avais imaginé, la nuit n'a pas été aussi violente qu'elle peut l'être souvent quand je repense à toute cette merde, que j'ai vécue en Irak. Bien sûr, des flashs sont revenus, mais chaque fois je me calme en sentant le corps de Jina collé au mien, comme une seconde peau. Ses bras me ceinturent pour me rassurer et ses mots prononcés pour définitivement m'apaiser « ça va aller, Sergent Wayne » l'ont emporté.

Je n'aurais jamais pensé que me ramener à mon statut de Marines aurait cet effet sur moi, comme si le soldat que j'ai été pouvait se laisser porter pour ressentir et accepter.

Le fait que Jina ait vécu des situations similaires facilite les choses. Mais c'est aussi parce que c'est elle...

Son corps blotti dans mes bras, je la regarde dormir, tandis que ça fait déjà deux fois que son téléphone vibre sur la table de chevet. Ce bruit, au-delà, de me déranger me rappelle que Jina ne m'a pas parlé de son secret comme on devait le faire après notre garde.

Bon, il faut dire que je ne lui en ai pas laissé le temps, non plus.

Le téléphone s'allume, vibre à nouveau et je résiste à l'envie de le fracasser contre le mur ou de m'en saisir pour voir la provenance de ses textos ou appels. Au départ, ce sont ses murmures qui me ramènent à Jina, avant de l'entendre crier : « lâche-moi ». Elle essaye de se débattre, de donner des coups, puis elle reprend : « tu n'as pas le droit » suivi d'un : « je ne dirais rien ». Son corps est tendu, brûlant, transpirant, et je visualise des cicatrices, que, dans le feu de l'action, je n'avais pas encore vues.

— Espèce de salaud, hurle-t-elle en ouvrant les yeux. Dégage !

Pourtant elle semble perdue, regarde tout autour d'elle, tandis que je serre toujours son corps contre le mien.

— Ça va aller, Sergent Harry...

Après tout si ça marche avec moi, pourquoi pas avec elle ? Jina tourne sa tête vers moi, toujours prise dans les limbes de son cauchemar, elle n'arrive pas à croire que c'est moi.

— Léo ?

— Oui ma girlfire...

Je me dis que tout compte fait, son surnom va mieux la déconnecter de son passé plutôt que son grade. Et ça marche quand elle me demande :

— Répète-le...

— Ma girlfire !

Jina termine de se tourner entièrement vers moi pour m'embrasser avec fougue, d'une ardeur passionnée, dans un élan excessif et même si j'adore ça, là un truc me dérange.

— Jina... tenté-je de l'arrêter sans la vexer tant je la sens tendue.

— Quoi ? me demande-t-elle durement.

— Tu devrais prendre un peu de temps, tu viens de faire un cauchemar, et...

— Rien du tout, Marines !

Jina se redresse et me chevauche à une vitesse qui me laisse sans réactions.

Mais au moment où elle me branle avant de s'empaler sur ma queue érigée, je l'arrête en bloquant ses hanches. Son regard glacial me perturbe, ses iris lapis sont devenus deux billes d'acier, et plus aucune humanité n'en ressort.

Un bébé pour Noël | Romance terminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant