1 : Mon chevalier. Ma princesse.

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[48e os de mon recueil]

Regina était en haut de la colline, son cheval à ses côtés, le soleil couchant devant elle. Elle était en retard, mais elle s'en fichait totalement. Du haut de ses dix-huit ans elle avait perdu l'innocence et l'espoir. Son père était mort deux mois auparavant, la laissant seule avec sa mère tyrannique, toujours en quête de pouvoir et d'un meilleur rang social. Alors Regina n'avait le droit de se vêtir que de belle robes, elle devait se tenir et parler à la perfection, tout faire tel une princesse alors qu'elle n'en était pas une. Et sa mère avait banni tout geste de tendresse ou mot doux, le seul qui lui apportait cela depuis ça plus tendre enfance était son père, mais depuis sa mort elle en manquait cruellement. Les seuls moment où elle pouvait s'échapper, c'était quand elle enfilait ce pantalon blanc, cette veste bleue et ses bottes hautes et qu'elle prenait son cheval pour aller se balader. Elle n'avait pas un seul ami, sa mère l'empêchant de sortir de plus leurs maisons était très excentrée, loin de tout et tout le monde. Non, elle avait un ami, Rocinante, elle lui disait tout, et vivait tout avec lui. Regina était persuadée depuis son plus jeune âge que les animaux nous comprennent mieux que les humains, c'était probablement dû à la rigidité de sa mère, et sa distance avec elle, tout simplement le manque d'humanisme de Cora, sa mère.Lorsque son père vivait toujours à ses côtés, elle avait réussi à obtenir deux heures de liberté par jour pour faire du cheval, mais depuis la mort de Henry, sa mère empiétait sur ses deux heures, au point qu'il ne lui restait que quelques minutes par jour, alors elle allait faire du cheval le soir, profitant du crépuscule de l'été et du vent quand elle galopait. Alors depuis maintenant deux semaines elle rentrait tard le soir, après avoir fait des heures de cheval, Rocinante, le seul qui lui permettait de s'évader de cette vie qu'elle ne supportait plus.

Tout les soirs elle s'arrêtait tout en haut de la colline, là où son père était enterré, et elle admirait le soleil qui se couchait, avec son cheval et son père à ses côtés, comme elle l'avait si souvent fait de son vivant. Quand le soleil était bas et la lumière aussi elle galopait le plus vite possible, laissait Rocinante dans l'écurie et courait jusqu'à la maison. Mais ce soir là, quand elle ferma l'écurie elle ne pu faire que quelques mètres avant que sa mère ne s'interpose, arrivant toujours par la magie, quand on ne s'y attend plus.

-Tu es en retard jeune fille. Pesta-t-elle.

-Je sais. Pardon. S'excusa de suite Regina, sachant qu'elle n'était clairement pas en bonne posture. Mais-

-Non. Coupa sa mère. Une jeune fille bien élevée ne se justifie pas, elle s'excuse, reconnait son erreur et se tait.

-Alors je ne suis pas bien élevée . Rétorqua Regina, en ayant marre que ses seuls échanges avec sa mère soit sur ses manières, sa façon d'être, sa dignité et son rang.

-Si. Si tu appliquais enfin ce que je t'apprends, au lieu d'aller traîné la nuit je ne sais où! S'énerva Cora, s'avançant près de sa fille, la surplombant d'une demie tête.

-J'étais partie au près de père. Rétorqua durement Regina.

Depuis la mort de son père, Regina reprochait à sa mère de n'être jamais allé sur sa tombe, même si elle savait que sa mère ne montrait pas ses sentiments, parce que l'amour est une faiblesse d'après elle, elle avait espéré qu'elle aille là-bas. Mais jamais elle ne l'avais fait. Elle ne parlait plus de lui, avait enlevé tout ce qui leurs rappelait cet homme dans leurs maison. Elle avait effacé son existence et Regina en souffrait chaque jour un peu plus. Alors elle faisait son possible pour mettre son père dans la conversation.

-Quand arrêteras tu d'aller là bas?! Une reine ne fait pas de cheval et ne se préoccupe que de son pouvoir. Rétorqua Cora, la voix dure.

Et voilà, comme toujours sa mère lui rappelait que son but dans la vie était de la faire reine. Que Regina le veuille ou non n'était pas important, elle serait reine et s'était ainsi. Quand Cora ne s'affairait pas à la rendre parfaite, elle lui cherchait un prince ou un roi à épouser. Son père avait, pendant les première année de la vie de Regina, réussi à calmer les idées de sa mère, mais rapidement celle ci était devenue dangereuse, utilisant la magie contre eux deux, et surtout sur Regina, alors Henry n'avait plus vraiment eut d'influence sur Cora, surtout que lui contrairement à sa mère l'aimait, bien qu'elle soit dure et méchante, il l'aimait.

Mon Emma. Ma Regina.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant