64 : Ma barista. Ma proprio.

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-Bonjour patronne. Sourit Regina en voyant la blonde entrer dans le coffee shop.

-Hello Regina. Ça va? Bonne matinée? Demanda la blonde en passant derrière le comptoir pour aller poser ses affaires dans le bureau derrière.

-Oui, j'etais avec Ruby jusqu'à treize heure et heureusement parce qu'on a pas arrêté. Affirma la brune.

-Bonne nouvelle. Sourit Emma en ajustant son tablier, tout en regardant son employé. Et tu vas bien? Tu as l'air épuisée.

-Oui oui. La nuit a été compliquée. Du mal à dormir. Admit Regina. Mais ça va.

-Tu as écris toute la nuit? Comprit la blonde.

-Quand pourrais je écrire sinon? Gloussa la brune en se remettant à laver une des machines à café.

Emma sourit délicatement en la regardant faire. Elle avait embauché Regina deux ans avant, elle avait maintenant vingt quatre ans, était une employée modèle, et une amie en quelques sorte. Elle était écrivaine, et avait publié des nouvelles dans les journaux ou sur des sites, mais elle avait besoin d'un boulot qui lui rapportait un salaire régulier pour avoir le temps d'écrire son future roman, et le travail de barista dans le coffee shop de la blonde était vraiment le travail parfait pour elle. Emma gérait maintenant quatre coffee shop "Swan" dans la ville de New York, mais continuait de travailler dans celui où était la brune. Son bureau était là, dans l'arrière boutique, et elle aimait travailler derrière le comptoir ici parce que...Et bien parce qu'elle était avec Regina. Elle était tombée sous le charme de la jolie brune de cinq ans sa cadette, dès le premier jour. Quand Regina était rentrée, ses cheveux bruns dans un chignon désordonné, un jean taille haute dans lequel un débardeur était glissé, ce dernier ras le cou mais avec des ouvertures aux bras larges, une paire de bottines, et une veste en cuire qu'elle avait rapidement enlevée, la blonde avait sentit tout son corps et son coeur fondre. En vingt neuf ans de vie, elle n'avait jamais eu un coup de foudre, jamais été amoureuse, jamais voulu embrasser une personne autant qu'elle l'avait voulu durant tout l'entretien d'embauche. Avec le recul, Emma s'était reconnu à elle même que son béguin pour la brune avait été une des raisons pour lesquelles elle l'avait embauchée, et heureusement, Regina s'était avérée être une employée modèle et efficace, sinon elle aurait été bien embêtée.

-Tu as essayé d'écrire avant et après la nuit, histoire d'avoir quelques heures de sommeil? Plaisanta Emma en la regardant.

Son sourire s'agrandit quand elle vit Regina pouffer et se tourner pour la regarder.

-J'ai une vie bien remplie, alors j'écris quand je peux. Et j'ai depuis longtemps décidé que écrire était plus important que mon sommeil. Sourit Regina.

-Je maintiens que j'aimerais te lire un jour. Appuya Emma en s'approchant du comptoir, voyant un client entrer.

-Peut-être un jour. Sourit la brune.

-Tu réponds toujours ça. Marmonna la blonde. Bonjour monsieur, qu'est ce que je peux vous servir?

Regina la regarda faire avec un léger sourire. Elle n'avait pas honte de ce qu'elle avait écrit, bien au contraire, sa soeur, ses parents, sa meilleure amie, sa colocataire, et deux-trois amis écrivains avaient lu ses ébauches de romans, ses nouvelles, ils en avaient souvent parlé, mais avec sa patronne et amie, elle n'y arrivait pas. Elle savait, d'Emma elle même, que la jeune femme était une grande lectrice. Célibataire, solitaire et sans famille, elle passait beaucoup de temps le nez dans les bouquins, depuis sa plus tendre enfance. Résultat elle avait une culture littéraire large, et impressionnante aux yeux de la brune, et inconsciemment Regina s'était persuadée qu'elle n'arriverait jamais à être une réelle écrivaine aux yeux de la blonde vu qu'elle était fan de livres de grands auteurs. Donc Regina essayait de repousser le jour où elle lui ferait lire ses écrits, mais plus le temps passait, plus elle construisait un lien avec sa patronne, les deux s'appréciant beaucoup même si elles ne se l'étaient jamais réellement dit, et plus refuser de la laisser lire son travail était compliqué. Et aujourd'hui, elle fut reconnaissante que les clients s'enchaînent jusqu'à la fermeture ça lui permit ainsi, d'échapper à la discussion sur ses écrits. Quand se fut l'heure, Regina commença à laver le comptoir, les machines et différents ustensiles pendant que la blonde ramassait les quelques tables hautes dehors, avant de fermer la porte et de tourner le panneau pour informer les clients de la fermeture. Puis elle revint vers le comptoir, et se mit aussi à ranger et laver. Il y avait quelque chose qui se passait à ce moment de la journée quand ce n'était que elles. Elles étaient parfaitement coordonnées. Le rangement et lavage de fin de journée se passait avec différentes personnes en fonction du planning, et derrière le comptoir, il n'y avait pas vraiment de place, ce qui compliquait les déplacements et les mouvements. Sauf quand c'était elles deux. Contrairement à quand c'était avec d'autres qu'elles faisaient ça, elles ne se bousculaient pas, pouvaient aisément discuter en rangeant, et étaient à l'aise dans leurs mouvements, c'était fluide, un peu comme une danse.

Mon Emma. Ma Regina.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant