Mon Emma. Ma Regina.

13 : Mon animatrice radio. Ma fan.

Regina éteignit le réveil, se redressa dans son lit, et frotta son crâne balançant sa longue chevelure brune. Elle bailla largement, et sortit du lit. Son poste l'attendait, en cette journée particulière pour tout le monde mais pas pour elle, elle devait y aller. Elle haïssait cette journée. Quarante cinq ans qu'elle était sur cette planète, et quarante cinq ans qu'elle était seule en cette journée, à voir tout les amoureux de la planète se bécoter. Quarante cinq ans, et les quelques relations qu'elle avait pu avoir dans sa vie c'était arrêté avant cette journée. Elle n'avait jamais eu personne dans sa vie à cette date et ne supportait pas les amoureux transit. Manque de chance pour elle, elle était journaliste, et la semaine d'avant sa patronne avait demandé qu'avec sa belle plume elle écrive une romance. Elle avait un poste dans un grand magazine du pays, elle faisait des articles, mais elle était aussi écrivaine, et des fois elle écrivait des histoires et non seulement des articles, ce qu'elle adorait, sauf quand l'histoire à écrire était la grande histoire d'amour d'un homme et d'une femme qui se rencontre le jour de la saint Valentin. Elle avait bien essayé de négocier pour avoir une autre histoire, ou pour qu'un autre auteur fasse celle ci, mais impossible, sa patronne voulait que se soit elle. Pour une fois elle avait haït son talent. Mais voilà, elle était condamnée à écrire cette histoire, et elle devait la terminer aujourd'hui.
Après une bonne douche, elle se maquilla et tressa ses longs cheveux noirs qui tombaient dans le milieu de son dos. Elle enfila un tailleur noir, dissimulant sous sa veste un bustier rouge brodé, mettant sa poitrine en valeur, elle se faisait toujours sexy et élégante pour aller au travail, c'était les seules fois où elle sortait de chez elle, alors si elle devait rencontrer l'amour, se serait là bas, ce qui n'était pas impossible, au vu du nombre de rendez vous qu'elle avait par jour, et le nombre de personnes qu'elle rencontrait. Prête, elle avala un café, remaquilla ses lèvres, passa sa petite malette de travail en bandoulière sur son épaule, et sa tresse tombant sur son torse elle partit pour le travail. En allant vers l'arrêt de bus elle mit ses écouteurs, et lança un podcast. Attendant le bus, elle releva le nez, et vit la publicité sur l'arrêt. Elle ne pu retenir un sourire en voyant ce doux visage au cheveux blonds, le sourire discrets et les yeux verts. Emma Swan. Une animatrice radio que Regina adorait pour ses chroniques sociales, philosophique et littéraire. Regina n'aimait que rarement le travail des autres, mais cette femme était intelligente, intéressante, et en plus de ça elle avait une voix envoutante. Passant à la radio depuis près de dix ans, Regina l'avait découvert à ce moment là. À l'époque Emma n'avait jamais montré son visage, et pourtant la brune était tombé sous son charme rien qu'avec sa voix et ses paroles. Puis après un an à écouter tout ses podcasts et ses émissions, elle avait découvert le visage de la jeune femme, et elle en était devenue folle. Elle la trouvait magnifique, différente des autres femmes, ce regard transperçant qu'elle avait, que se soit en photo, ou en vidéo, à chaque fois Regina se sentait transportée. Elle savait bien que c'était ridicule, être amoureuse d'une célébrité à quarante cinq ans, c'était pour les adolescentes d'être amoureuse de personnes connues.

*Bonjour à toutes et à tous.* Regina sourit en entendant la voix de la jeune femme dans ses oreilles, chacun de ses podcast commençait comme ça, Emma était une féministe et en était très fière, et un jour lors d'une émission elle avait déclaré qu'elle ne comprenait pas qu'à leurs époque on continue de faire passer l'homme avant la femme, alors elle commençait tout ses podcast ainsi. *Aujourd'hui, en ce quatorze février, nous allons parler de notre cher Spinoza. L'amour est une belle chose, une recherche constante dans la vie de tout le monde. Il m'a été demandé de faire une chronique sur l'amour, et je pense que mon patron s'attendait à ce que je fasse une chronique sur les amoureux, l'amour entre deux êtres, l'histoire d'amour que chaque être vivant recherche et bla et bla et bla. Et puis, il y a quelques jours, je lisais un ouvrage de Spinoza, et j'ai décidé de parler de l'amour comme arme avec la générosité pour vaincre la haine.*