103 : Ma virtuose. Ma voisine.

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Sa tasse de café pleine, Regina la prit avant d'aller vers la fenêtre de son appartement du dixième étage. Elle l'ouvrit en grand, laissant la chaleur douce de l'été rentrer et s'assit sur le rebord large avec quelques coussins, son ordinateur posé là. Elle travaillait comme critique culinaire et donc pouvait travailler de chez elle, testant des restaurants et mettant ses notes à jour de son appartement. Elle cuisinait aussi beaucoup, elle testait de nouvelles saveurs, recréait des recettes, participait à l'évolution de la bonne cuisine, de la gastronomie mais gagnait surtout sa vie de part ses critiques. Elle faisait son propre emploi du temps ce qui avait beaucoup d'avantage aussi. Ce matin, elle s'était levée à l'heure habituelle, pour travailler dans la matinée, mais alors qu'elle était sur le point de s'y mettre, son téléphone sonna. Elle l'attrapa et décrocha  en regardant le paysage devant sa fenêtre.

-Oui allo? Fit-elle.

-Regina, c'est Marian, je rentre bientôt à Paris, tu serais libre pour un diner? Demanda la voix joyeuse de son amie.

Elles étaient amies depuis le lycée, meilleures amies comme aimait dire Marian souvent. Celle ci était hôtesse de l'air, donc souvent dans les airs, loin, et à chaque fois qu'elle remettait les pieds à Paris elle appelait son amie pour un diner, un après midi, une fête. Elle passait la plupart de son temps dans la capitale française avec Regina, ou leur groupe d'amis, n'ayant pas de famille autre que eux, elle avait tout son temps pour ce petit groupe.

-Quand rentres tu exactement? Questionna Regina en pianotant sur son ordinateur pour ouvrir le calendrier.

-Dans deux jours. J'atterrirais vers dix huit heure, donc je serais libre à dix neuf. Informa son amie.

-Bien, je dois aller tester un restaurant, tu pourrais être mon plus un, tu mangeras bien et je t'invite. Proposa la brune.

-Parfait on fait ça. Je viens te chercher en sortant de l'aéroport et on ira ensemble. Accepta Marian. Et je- Elle se coupa laissant un court silence avant de reprendre. Je rêve où j'entends de la musique classique?

-Oh c'est ma nouvelle voisine. Souffla Regina en levant le regard, se penchant sur le garde corps pour regarder au dessus et voir les fenêtres juste au dessus des siennes ouvertes.

-Elle met la musique forte. Tu dois déjà la détester. Rit son amie.

-Étrangement non. En fait, je l'ai vue emménager il y a dix jours, elle avait un piano imposant et suivait les déménageurs en leurs disant de faire extrêmement attention. Elle joue. Et c'est assez merveilleux pour tout te dire. Remarqua la brune.

-La musique ou la voisine? Rit Marian.

Regina gloussa à la remarque de son amie, pourtant habituée à se faire un peu charrier par elle et à ce qu'elle détourne tout ce qu'elle pouvait lui raconter. Elle voulait éviter la question comme elle faisait toujours, mais en cet instant son esprit était plus focalisé sur sa voisine que sur une bonne réplique à balancer à son amie. Elle avait vu la pianiste déménager, elle avait vu ses cheveux blonds et longs dans tout les sens, elle avait admirer la musculature de ses bras et ses abdominaux dans le petit débardeur blanc qu'elle portait ce tour là avec un jean moulant qui mettait en valeur ses fesses et sa taille. Elle avait sentit son coeur battre à tout rompre, son corps se contracter de désir, et avait eu de violentes bouffées de chaleur quand la femme l'avait saluée en lui souriant brillamment. Elle n'était d'ailleurs pas sûre de pouvoir s'en remettre. Elle ne l'avait toujours pas recroisée depuis, cependant elle l'avait entendu jouer. Maintenant elle n'était pas seulement attirée par la femme, elle était aussi amoureuse de son talent musical.

-Tu es très silencieuse. Argua finalement Marian après un long moment sans un mot.

-Non, je.. Elle soupira.

Mon Emma. Ma Regina.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant