Mon Emma. Ma Regina.

56 : Ma boxeuse. Ma petite-amie.

[Précision : Ce que je connais de la boxe se limite au trois cours de boxe au collège y a huit ans, donc on improvise et me jugez pas please.]

-Crochet droite! Esquive! Crochet gauche! Cria l'homme brun, appuyé sur les cordes encadrant le ring de boxe.

Au centre de ce dernier, la blonde en brassière moulante et short court, gant aux mains, obéit et frappa sur les coussins fait pour que portaient la jeune femme qui l'aidait pour son entrainement en face d'elle. Emma était à son entrainement comme un soir sur deux dans la semaine, et donnait tout ce qu'elle avait pour les dernières minutes de la journée. Elle avait enchainé son travail et son entrainement, elle avait donc passé huit heures assise sur une chaise, avant d'enfiler ses gants et de se dépenser sur le ring pendant plus de deux heures. Elle avait la demie finale d'un championnat de boxe important dans cinq jours et avait évidemment besoin de s'entraîner et de garder la forme parfaite pour gagner. Elle avait commencer la boxe à quatorze ans, et aujourd'hui elle passait tout son temps libre à boxer, enfin presque, elle avait aussi son quotidien hors travail. Alors elle faisait des championnats, pas de niveau professionnel car elle ne pouvait pas, mais elle était au niveau juste en dessous, et passait son temps à s'entrainer. Elle avait toujours aimé ce sport, et donné tout pour ça. À tel point que sa vie privée était au point mort durant des années, jusqu'à deux ans et demi auparavant. Elle avait rencontré la-

-Emma! Retentit une voix chaude et grave.

Tout le monde s'arrêta dans la salle, et se tourna pour voir une femme d'une trentaine d'années, brune, en tailleur pantalon, derby, sac sur l'épaule, les cheveux bruns remonter sur sa tête dans une queue de cheval, les lèvres rouge sang, le regard noir, limite terrifiante.

-Eh! Bébé! Sourit la blonde.

C'était elle, l'amour de sa vie, sa femme -bien qu'elles n'étaient pas mariées- depuis plus de deux ans. Elle passait une soirée sur deux à s'entrainer jusqu'à neuf ou dix heure du soir et rentrait auprès d'elle, et les autres soirs elle était avec elle.

-Pas de bébé. Grogna la brune. Tu avais promis que tu serais prête à neuf heure, pour que je t'emmène. Il est neuf heure dix et tu es là, en moitié nue et en sueur.

-D'habitude tu m'aimes à moitié nue et en sueur Regina. Rappela la blonde dans un rire.

-Ton humour salace tu peux te le garder, sinon tu ne seras plus nue et en sueur grâce à moi pendant un moment. Va te changer on a dit que ce soir tu rentrais tôt je te rappelle. Gronda Regina avant de faire une demi tour vif pour quitter la salle.

Il y eut un silence, tout le monde regardant la blonde qui avait un léger sourire.

-Okay moi j'en ai fini pour aujourd'hui, sinon le sexe merveilleux avec ma femme parfaite va se faire absent et je serais au bout de ma vie. Rit Emma en quittant le ring.

Elle fila dans les vestiaires et alla rapidement se changer. Elle savait que Regina était des fois agacée par ses soirées boxes, pas parce qu'elle ne la soutenait pas, ni parce qu'elle ne croyait pas en elle, ni parce qu'elle pensait que Emma n'était pas assez douée, mais parce qu'elle avait peur pour elle. Regina avait toujours craint que les coups soient trop forts, que la blonde finisse dans un état grave, ce n'était jamais arrivé, Emma avait eu des bleus et des bosses, mais jamais de blessures très graves, pourtant même après deux ans et demi à se connaitre et plus d'un an et demi à vivre ensemble, Regina avait peur. Parce qu'elle l'aimait. Et Emma essayait toujours de la rassurer, d'ailleurs c'est l'une des raisons qui les avaient poussées à emménager si vite ensemble. À peine six mois de relation qu'elles avaient décidé de vivre ensemble, parce qu'elles s'aimaient, parce qu'elles avaient presque ou plus de trente ans et s'en sentaient prêtes, parce qu'elles étaient sûres d'elles, et puis parce que ainsi, Emma rentrait tout les soirs auprès de la brune, et celle ci pouvait donc s'assurer qu'elle allait bien. Et ce soir encore Emma sortit en jean et pull, sac de sport sur l'épaule, les boucles blondes dans tout les sens, et s'approcha de sa femme qui était adossée à la voiture, pianotant sur son téléphone, l'air véritablement contrariée.