Chapitre 78

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Colin : Salut !

Avant même de lui répondre, je le dévisage un court moment, puis mon regard passe de ses longs doigts enroulés autour de mon poignet à ses prunelles grises acier. Pour qu'il lâche prise. Ce qu'il fit immédiatement. Je lui répond un peu froidement.

Dina : Salut.

Nous restons un instant dans le silence à se contempler sans savoir quoi nous dire, il paraît embarrassé. Il fini par rompre ce silence qui m'a paru durée une éternité.

Colin : Le concert t'a plus ?

Dina : Sympa, le publique était en délire. J'ai particulièrement apprécié le dernier morceau... C'est nouveau ?

Ma question n'est pas anodine, j'ai eu l'impression que cette chanson parlait de moi.

Colin : Content que ça t'es plus.

Et... ? OK il est pas décidé de me parler de cette chanson.

Colin : Ca me fait plaisir de te revoir, j'ai l'impression que ça fait une éternité.

Dina : Ouai la dernière fois c'était le soir de mon anniversaire quand tu m'a lâchement abandonnée comme une moins que rien. Ah non, je suis bête... C'est un peu avant ton départ quand je suis venu te féliciter pour la tournée et que tu m'as envoyée promené sur les roses.

Son visage s'est assombri, il a pris un air triste, la tête un peu baissée, il n'ose pas affronter mon regard. Je m'apprête à partir.

Dina : Merci pour le concert, le chauffeur... à un de ces quatre.

Sur ces mots je lui tourne les talons, sans attendre une réponse de sa part. Quand il me prend à nouveau le poignet, mais cette fois plus doucement, plus tendrement.

Colin : Attend...

Il me tire vers lui, me plaquant contre son torse. Les effluves de son parfum envahissent mes narines. Comme j'aime son odeur. Mon cœur bat à un rythme effréné. C'est tellement bon de sentir son contact.
Lorsque nous sommes interrompu par une vague de groupies qui demande à Colin des autographes. Elles sont totalement hystérique devant mon beau metaleux. Elles se bousculent, sautillent, henissent, gloussent.

Ne m'aillant toujours pas lâchée, il me murmure d'aller discuter un peu plus loin au calme. Il s'adresse à ses fans avant.

Colin : Accordez moi une minutes mesdemoiselles, je serai rien qu'à vous, dans une minutes.

Sur cela, il leur lance un clin d'œil.

Ce qui n'a comme effet que de les faire hurler encore plus fort, et les voire se liquifier, comme glace au soleil.

Ma main toujours dans la sienne, il m'entraîne un peu à l'écart.
Je jette un coup d'œil derrière moi et je remarque tout un troupeau de goupille me fusiller du regard. Se qui n'échappe pas à Colin, il fait une légere pression sur ma main comme pour me rassurer. Il me conduit dans un petit coin de la salle, derrière un rideau. Nous donnant l'impression d'être seuls au monde. L'espace est assez réduit. Se qui nous oblige à être  proche l'un de l'autre, TROP proche.

(Calme toi Dina, calme toi, ne lui saute pas dessus, ne craque pas.)

Il passe sa main sur mon visage en caressant ma joue de son pouce, pose son front sur le mien avant de me murmurer :

Colin : J'ai merdé avec toi chaton...  j'ai paniqué des sentiments que j'ai pour toi.... et... quand ton père t'a suggèré de te marier avec Adam, ça m'a mis hors de moi, j'ai été emporté par une jalousie maladive. Il est tout se que je ne suis pas.... Et... cette éloignement durant ces dernières semaines m'ont confirmées d'avantage à quel point je tiens à toi. Je ne vois pas ma vie sans toi et ça me fou une trouille bleue.

Il prend une grande inspiration et reprend la suite de son idée. Son front toujours collé au mien. Il prend à présent mon visage en coupe.

Colin : La seule figure féminine que j'ai connu dans ma vie c'est pas mère et en même temps c'est la seule femme que j'ai aimé et qui m'a fait le plus souffrir. Alors très jeune je me suis promis de jamais aimer une femme et de ne jamais m'attacher à qui que ce soit.
Mais c'est sans compter sur le destin qui a fait rentrer dans ma vie la plus belle des choses. Une nana casse cou mais tellement adorable . Attachiante.

Je ne peux retenir une larme tout comme un petit sourire.

Dina : Je n'ai jamais vu un mec insulter sa copine tout en lui faisant une déclaration.

Colin : Copine ?... Donc tu accepte de me donner une chance ?

Dina : Je t'avoue que j'étais dans l'optique d'étre impitoyable avec toi ce soir, mais tu as su trouver les mots.

Un grand sourire apparaît sur son visage montrant toutes ses dents. Il plaque ses lèvres sur les miennes. Son baiser est intense, si doux, si fort qu'il me ferai presque mal. Je sens que je vais faillir. Je m'échappe de son étreinte à contre cœur.

Dina : Mais tu es bien conscient que toi et moi on a encore des choses à régler. Allons y doucement.

Il hoche de la tête pour confirmer.

Dina : Allez file une orde de jeunes filles t'attend. On se voit la semaine prochaine.

Colin lève un regard interrogateur sur moi.

Colin : Tu reste pas ? C'est la St Valentin ce soir... je pensais que l'on fêterai ça ensemble.

Dina : Tu n'es pas le genre de personne à fêter ces événements purement commercial. Alors ne change pas pour moi. Et en plus ma sœur sort enfin de la clinique demain, je veux être en pleine forme pour profiter pleinement d'elle.

Je lui donne un baiser  lent et calculé sur la joue tout en lui souhaitant une bonne nuit. Je sors de notre cachette et pars dire en revoir au reste du groupe.

Je prend un taxi pour rentrer à la station la plus proche de chez moi. Toute en repensant à cette folle soirée et surtout aux mots de Colin. Arrivée à quelques mètres de chez moi, je sens des bras m'attraper violament par l'arrière, passant un chiffon avec une drôle d'odeur sur mon visage. Et puis plus rien, le noir....









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