Un café avec un nuage de lait s'il vous plait.

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Vous ne pourrez attraper le vent, au risque d'avoir tout le temps le poing formé.
Je le regardai abasourdie. Ses yeux avaient viré au rouge.
-Mariée ? Mais non je ne suis pas mariée Mr. Il y a sûrement un malentendu. En plus vous organisez une fête et vous ne conviez pas votre secrétaire ?
Il ne me répondit pas.
-Donnez moi vos clés, dit il avec un ton sans répliques.
Que me veut cet homme ? Je le lui tendis et il me l'arracha. Sauvage.
-Montez dans la voiture et vite.
Mon cervau ne faisait qu'obéir. Je n'étais plus maitresse de moi même. Je m'assis au côté non chauffeur. Il mit le contact et démarra. Je le regardais d'un air moqueur me disant qu'il ne savait pas où j'habitais. Mais je fus surprise quand il prit les sentiers qui menaient à chez moi. Le gardien ayant reconnu ma voiture, ouvrit le garage et il s'y enfouffra. Je le regardais ahurie, attendant des explications. Mais il ne m'accorda aucun regard et me tendit les clés.
-Bonne nuit.
Il sortit de la maison comme si de rien n'était. Cet homme, je suis persuadée qu'il est un psychopathe.
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Quand je la vis se mouvoir sur la piste de danse je crus que j'allais devenir fou. Cette fille jouait trop avec mes nerfs. Pas que j'étais jaloux mais je ne permettrai pas à ma femme de sortir à de telles heures et dans une si provocatrice de tenue. Eh oui ma femme.
J'avais déjà tout finalisé avec sa mère. On lui donnait du temps à Mberry pour accepter la situation. Moi c'est Cheikh. J'ai 33 ans. J'ai vécu toute ma vie en Europe. Je suis rentré prendre les rênes de l'entreprise familiale. Je suis assez beau garçon. Je ne passe pas inaperçu, ce qui fait mon exploit auprès de la gente féminine. Mais je voulais me caser avec une Africaine qui avait de valeurs. Tata Coumba et moi sommes restés en contacts. Elle m'envoyait souvent les photos de sa fille. Au début ce n'était rien de sérieux. Je l'appelais juste belle-mère pour amuser la galerie. Elle me considérait comme son enfant. Les choses ont changé à une vitesse que je ne saurai décrire. Mon désir d'avoir un foyer prit le dessus et ensemble avec ma mère je demandai la main de Mberry. Sa mère accepta sans hésiter à mon plus grand bonheur.
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Il était 7 heures et j'etais déjà au boulot. Eh oui la même chose n'arriverait pas deux fois de suite. J'etais plongée dans les dossiers quand je reçus un appel du DG qui voulait me voir. Il me saoulait ce mec. Je ne me levai pas aussitôt prenant le temps de finir mon dossier. Une heure, deux, trois. J'avais totalement oublié l'appel. La porte de mon bureau s'ouvrit avec fracas. Je voulus crier sur l'auteur de cette bêtise mais je me ravisai aussitôt. C'était mon patron, l'auteur de cette bêtise. Je contractai ma mâchoire ne pouvant pas donner libre cours aux mots qui brûlaient mes lèvres.
-Dois je vous envoyer une escorte spéciale avant que vous ne répondiez à mon appel. ?
Zut.. J'étais vraiment une tête de mule.
-Excusez-moi Mr, baffouillai je.
Il me jeta une pile de dossiers sur la table.
-Traitez moi ces dossiers. Vous devrez les terminer aujourd'hui.
Quoi? Il y en avait plus de 30 là.
-Mais Mr je termine le boulot à 17 heures.
Il me lança un regard glacial.
-Puisque vous avez le temps de sortir en pleine nuit fêter, ça ne vous dérangera pas non plus de quitter tard le bureau, n'est ce pas ?
-Mais que me reprochez vous au juste ? J'étais à une fête comme tout le monde.
-Taisez vous et terminez en avec ces dossiers.
Il se retourna vers la porte.
-Sale porc, dis je à voix basse.
-Pardon ?
Parbleu, il m'avait entendue.
-Rien, répondis je durement.
-Bonne journée Mberry.
Je levai les yeux en l'air comme pour me moquer de son souhait. Tu viens de me la gâcher ma journée, idiot.
À fond dans mon travail, je ne vis pas l'heure passée. Quand j'eus fini avec le dernier dossier, il était 22 heures. Nom d'un Dieu. Je pris la pile de dossiers et me rendit dans son bureau espérant qu'il soit rentré mais comme la nature était toujours contre mes souhaits Mr était assis en plein appel téléphonique.
Je rentrai et déposai les dossiers sur son bureau et m'apprêtai à sortir.
-Va prendre tes affaires. Je te dépose.
-Merci Mr. Mais je saurai me débrouiller.Pas la peine de vous déranger.
Je le laissai planter. Je devrais faire une escale et manger. Je n'avais rien avalé de toute la journée. Je pris à la hâte mes affaires ne voulant pas qu'il me dépose. Que ne fut ma surprise lorsque je le vis adosser contre ma voiture.
-Tu comptais fuir?
Il m'arracha les clés de la main et monta. Je le suivis. Il roulait silencieusement. Son chauffeur conduisait sa voiture à lui et était derrière nous. Il s'arrêta devant un restaurant et revint 45 minutes plus tard avec des cartons de pizza. Il me les tendit. Je ne me fis prier et d'un temps records, je finis de manger un carton de pizza. On arriva au même moment chez moi. Il gara ma voiture et me souhaita bonne nuit. Je ne sais à quel jeu joue cet homme mais j'appelerai ma mère.
Elle décrocha au premier coup de fil.
-Vous êtes bien rentrés ? Me demanda t'elle.
Je faillis m'évanouir.
-Je sais pourquoi tu m'appelles. Mberry tu es déjà une femme mariée donc arrête de faire tes gamineries. Cheikh est peut être patient mais un jour il en aura marre.
Je n'avais même pas placé une seule qu'elle avait déjà raccroché. Pourquoi ma mère s'acharne t'elle autant sur moi. ? Moi mariée ? Non je n'étais pas prête. Je me mis à couler de silencieuses larmes. Si mon père était toujours ici, je ne vivrai pas de telles atrocités.

SHIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant