SHIELD

Alchimie

J'arrivai au Benin aux environs de 19 heures. J'avais remarqué que l'autre partie de la maison était en fêtes. Sûrement que Mberry avait organisé une fête pour ses enfants.
Aujourd'hui c'était vendredi, j'étais attendue au bureau le lundi. J'avais tout le week-end pour me reposer. Je ne pense même pas mettre les pieds au dehors.
Je me lavai et m'allongeai sur mon lit mais un bruit lointain me parvint.. Cela ressemblait à des reniflements. Je crus au prime abord que c'étaient mes oreilles qui me jouaient des tours mais cela se fit plus insistant. Je me levai. Je me mis à fouiller la chambre de fond en comble. Rien. Je pris peur. J'espérais que ce n'étaient pas les anciens cauchemars de Mberry qui me hantaient.
Je me calmai et suivis d'où venait la voix. Elle me conduisit vers l'arrière de la maison au niveau du portail qui séparait l'aile de Mberry à la mienne. Je remarquai qu'elle était ouverte. Chose étrange, je la fermais toujours. Je m'apprêtais à la refermer quand je vis une petite fille en robe blanche avec une couronne dans les cheveux. C'est elle qui pleurait. Il y avait un chat qui l'effrayait. Je chassai le chat qui escalada le mur. Je m'agenouillai près d'elle pour lui signifier que l'animal avait fui. Elle redressa la tête, les yeux tous rouges.
-C'est fini jolie fée, le méchant chat est parti.
Je lui souris mais elle continua de me regarder. Son visage me rappelait quelqu'un. Je me souvins alors de la photo que j'ai vue ce matin. C'était la fille de Mberry. Ma mâchoire se contracta. Elle aurait pu avoir cette fille avec moi mais elle a préféré...
Je fermai les yeux coupant cours à mes pensées. C'était du passé. Je me redressai et je vis que la petite s'apprêtait de nouveau à pleurer. C'en était trop pour moi. Je la pris dans mes bras et me mit à la bercer.
-Calme toi princesse. Le chat n'est plus là. Et ta maman?
Elle tourna la tête vers la maison de Mberry. Je remarquai que Mberry approchait à grands pas, les yeux tous rouges. Elle avait visiblement pleuré.
Elle s'approcha de moi et prit sa fille sans me tailler d'importance.
-Oh Dariane ne me refais plus jamais ça.
Elle le disait avec une voix enrouée. Elle s'était vraiment inquiétée pour sa fille. J'eus un pincement au cœur. Se serait elle ainsi inquiétée si il s'agissait de notre fille?.
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Tous les invités commençaient en effet à s'en aller. Tous cherchaient Dariane pour une photo. Mais personne ne la retrouvait. Son frère et moi l'avions cherchez partout. Je ne sus comment les larmes s'étaient mises à couler. J'étais à fleur de peau. Je me retrouvais à élever toute seule des enfants qu'on élevait à deux. Depuis 3 ans c'est la première fois que je donne libre cours à mes larmes. Ma fille n'était pas heureuse.
-Maman, elle est ici.
Je bondis vers l'endroit que me montrait son frère. Je la pris des bras de l'inconnu et l'étreignit fort. Elle avait visiblement aussi pleuré
Je lui fis un bisou sur la tempe. Je la calai dans un de mes bras dans l'intention de remercier l'inconnu. Ce que je vis me sidéra. Cheikh ?? Je remarquai alors que j'étais dans sa maison. Mais comment Dariane a pu se retrouver ici. ?La porte de séparation des deux maisons était toujours fermée à ce que je sache.
Je le regardais. Il ressemblait à un Dieu. Il était plus beau, plus frais. Il avait laissé sa barbe pousser. J'étais émerveillée. Il ressemblait à un personnage Disney.
3 ans que je ne l'ai pas vu et mon cœur le traitre, se mit à battre follement. Ça battait si vite en moi. C'était si bon de le revoir. Il me regardait aussi mais toujours avec cette même haine.
-Bonjour Mberry.
Je mis du temps à comprendre qu'il m'adressait la parole.
Je lui rendis son salut mais on continuait pas se regarder. Quand est il rentré ? Est il avec sa femme? Ont ils déjà eu d'enfants?
Tant ses questions me brûlaient les lèvres mais je me rétiens.
-Oh mon chéri.  Quelle surprise ? Mais tu es rentré quand ?, demandait ma mère en embrassant Cheikh.
Celui-ci la prit dans ses bras avec entrain. Ça se voit qu'il aimait toujours ma mère. Ils se parlèrent pendant des minutes. J'étais debout. Je n'écoutais pas leur conversation. Seul Cheikh m'intéressait . Je sentis une main se détacher de la mienne. C'était Dariane. Elle avança vers Cheikh, le pouce dans la bouche.  Celui-ci n'avait pas remarqué sa présence vu qu'il parlait avec maman. Elle tira sur son pantalon avec ses petites mains. Il baissa la tête et la vit. Il la prit aussitôt dans ses bras comme si il la connaissait..ou comme si c'était un réflexe.
-Alors petite fée et si tu me disais ton prénom.
Ma fille sourit et lui répondit avec sa prononciation mal formulée :
-Dariane.
Je fus surprise. Dariane était très réservée avec les inconnus.
Il dirigea son regard vers Dayan qui se cachait derrière mes jambes.
-Et toi jeune prince, quel est ton prénom ?
Dayan par contre ne répondit pas, lui qui était d'habitude très bavard.
Ce fut sa sœur qui répondit.
-yi sh'appelle Dayan.
-Enchanté Dariane et Dayan. Moi c'est Cheikh.
Je regardai la scène émue. Les yeux de Cheikh brillaient devant les enfants. Je me rendis compte que je le privais d'un immense bonheur. Mais je ne pouvais faire autrement.
-Allez les enfants on doit y aller. Il se fait tard.
Je pris Dariane des bras de Cheikh. Nos mains se frolèrent, et on se regarda. Je me retournai et prit la main de Dayan.
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Quand j'ai gardé cette petite dans mes bras, je n'ai plus eu envie de la laisser. J'avais comme l'impression qu'elle m'appartenait et que nous nous manquions mutuellement. Quand Mberry me l'a prise des mains, j'ai ressenti comme un vide, comme quand on dépossède un enfant de son jouet. En partant, la petite me fit un au revoir avec ses petites mains. Mon cœur me criait de ne pas la laisser partir. Mais quel droit avai- je sur elle ? Ce n'est pas ma fille.
Je soupirai. Je fermai le portail et je vis derrière une sorte de maison à poupée. Je m'accroupis. La fille de Mberry avait donc souvent accès à ici mais comment faisait elle pour rentrer. Je m'assis à même le sol. Sa maison de poupées était tellement jolie avec plein de dessins mal faits. Comment a t'elle fait pour en faire un ici? Cette petite m'intrigait. Je n'ai pas pu voir le visage de son frère vu qu'il m'évitait. J'entrepris aller les voir demain pour leur donner des cadeaux d'anniversaire.