Could i have your hands to hold.

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-Comment ça vous êtes désolés ? Ma fille n'a rien eu. Juste du sang qui a coulé sur ses cuisses. Ce n'était rien de grave. Vous vous êtes sûrement trompé de patiente.
-Madame je connais bien votre fille. Elle a subi une hémorragie interne. On peut vous assurer que nous avions tout fait. Elle avait déjà perdu assez de sang.
-Non docteur ma fille n'est pas morte. Allez-y vérifier.
-Madame, on est prêt à amener le corps à la morgue.
-NOOOOON. Ma fille ne va nulle part. Elle n'est pas morte.
-Madame calmez-vous.
Je me précipitai vers Cheikh et l'attrapa.
-Tu vas les laisser l'emmener. Cheikh je t'en prie. Ils mentent. On pourra la transférer, lui faire prendre un avion tout de suite même. Attends j'appelle la compagnie. Je suis prête à payer tous les frais.
-Tata. Mberry est morte.
Il avait le visage mouillé.. Je n'arrivais pas à faire entrer cette réalité dans ma tête. Non ma fille ne pouvait pas mourir. C'est absurde. Quel genre de vie est-ce. ? Je n'ai pas souffert durant toutes ces années pour qu'elle m'abandonne à un si jeune âge. À qui laisse t'elle ces enfants? Mberry ne va pas me faire ça ?
Je me ruai vers la chambre où elle était admise. Elle semblait dormir paisiblement.
-Mberry tu ne vas pas me jouer un si mauvais tour. Mourir ? Oh non tu ne vas pas me faire ça. À qui comptes-tu laisser tes enfants ? À une marâtre ? Tu veux répéter l'histoire ? Tu veux qu'ils soient rejetés comme toi tu l'étais. ? Tu as pensé à ce que deviendra ta fille sans toi? Tu as pensé à Dayan ton fils. Sûrement que non. As-tu pensé à leur vie quand tu ne seras plus là ? J'ai la ferme conviction que tu n'es pas morte. Et peu importe la rudeur du combat que tu mènes actuellement, avant d'abandonner pense à tes enfants, pense à moi et pense à Cheikh.
J'avais crié ses mots de toutes mes forces.
-Madame vous devez sortir de cette pièce.
-Ma fille n'est pas morte.
Cheikh s'approcha de moi.
-Tata laisse les faire leur travail.
-Tu penses aussi que je suis folle. Très bien....
Je sortis enragée de la chambre.
-Demande leur juste d'attendre 5 minutes de plus avant de l'amener à la morgue.
Il alla vers le médecin qui me regarda avec pitié. Il s'avança.
-Madame je peux comprendre votre douleur. Il n'y a plus d'espoir mais néanmoins nous attendrons les 5 minutes comme vous l'aviez demandée.
Les secondes s'égrénaient ainsi que les minutes. Pas de mouvement. Quand je vis le docteur s'approcher, je sus que c'était la fin. Mberry nous abandonnait vraiment.
-Veuillez s'il vous plait signer ces papi.....
-Docteur, criait une infirmière en sueur.
Elle avait visiblement couru.
-Le respirateur de la patiente a émis um bip.
-Quoi? Venez suivez moi.
Ensemble nous courons vers la salle.
Le corps de Mberry vibrait dangereusement sur le lit.
-Placez lui l'oxygène. Passez moi le défibrillateur.
-Déjà docteur.
-1,2,3, chargez.
Il posa le machin sur le cœur de Mberry. La machine l'attira en avant comme un aimant. Le respirateur émettait toujours des bips alarmants.
-1,2,3 chargez.
Et il refit le même geste à 2 reprises. À la dernière tentative, les bips du respirateur se calmèrent. La machine se ralluma.
Je n'avais pas besoin d'être médecin avant de comprendre : ma fille respirait.
Je m'agenouillai.
-Subhan Allah
La ilaha illa Allah
Allah u Akbar
Al Hamdulillah

Subhan Allah wa Bihamdihi
Subhana Rabbi Al Adhim
Le médecin s'approcha de moi.
-Elle respire par elle-même. Elle peut rester dans le coma pendant un temps donné.
Je hochai la tête.
-Merci madame. Pour m'avoir évité cette erreur. On assiste souvent à des miracles mais je n'ai jamais vu celui-ci. Je n'ai jamais vu un défibrillateur fonctionner après d.....
Il marqua une pause.
-Ça dépasse l'entendement humain. Soyez reconnaissante envers votre Dieu.
-Mon Dieu, il est le Dieu de l' impossible. Il donne souffle à ce qui est mort.
-Maintenant vous pouvez aller vous reposer. Elle peut se réveiller demain ou continuer à être dans le coma.
-Non je reste.
-Tata il est mieux que nous partions. Tu pourras te laver, manger un bon plat et revenir en forme pour elle.
Je pris mon sac. Aïcha et moi le suivirent.
************************************
-Papa, on peut sortir jouer dans le jardin.
-Bien sûr. Allez y avec Aïcha.
-Youpi. Je prends Dewel.
-Non Dayan. Tu es un garçon et moi une fille. Dewel est aussi une fille. C'est moi qui doit la prendre.
-Mais c'est faux. Je l'ai dit en premier.
Dariane était exactement comme sa mère. Rusée. Elle voulait avoir le contrôle de tout.
-Trêve de barvadage. Aïcha prend Dewel et occupe toi d'eux.
J'avais des céphalées et je me devais un repos. Mon portable émit un bip. C'était un message. De Dana. Que voulait elle. ?

Salut.
Je n'étais pas d'humeur à lui répondre déjà que je ne sais pas ce qu'elle voulait. J'éteignis mon portable, prêt à me coucher. Mais c'était sans compter sur ses enfants que j'avais. Dariane ouvrit en fracas ma porte en pleurant.
-Dariane mais calme toi. Tes grands parents dorment.
-Dayan m"a versée du sable dans les yeux.
J'appelai Aïcha.
-Aïcha fais les entrer dans la maison. Il se fait tard.
Je me retournai vers ma fille.
-Allez viens là princesse que je puisse te nettoyer.
Elle aimait tellement être le centre du monde.
Quand j'eus fini, elle se coucha à côté de moi.
-Dariane tu devrais rejoindre tes frères.
-Non je veux dormir avec toi.
-Très bien.
Je ne pouvais pas refuser. Elle allait me faire une de ses scènes.
Elle se mit à fredonner.
-Par contre chérie, si tu veux dormir ici tu dois te taire. Papa est très fatigué, il doit se reposer pour aller voir maman demain.
-Bonne nuit papa.
Elle me fit un bisou sur la joue et se coucha.
C'était intense. Je les avais avec moi. Mais je me demandais toujours comment serait ma vie si je n'avais pas appris leur existence.

SHIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant