Le bout du tunnel.

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Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Dariane et Dayan. Joyeux anniversaire.
Woouuhhhh🎁🎁🎀🎀🎉🎉🎉.
-À 3 vous soufflez les bougies mes amours.
1 2 3.Soufflez.
- Bravo, dis je en tapant des mains avec le plus grand et béat sourire.
Mes enfants ont 3 ans aujourd'hui. Eh oui, que le temps passe vite. Je les regarde avec fierté. Oui ils sont sortis de mes entrailles ces merveilles.
Mes enfants constituent mon centre d'intérêt. Ma vie n'existe que pour eux. Je me donne chaque fois pour qu'ils ne manquent de rien. Quand ils eurent un an, je repris le boulot et j'étais à la tête de l'entreprise de mon père vu que maman n'était pas intéressée. Elle me l'a à son tour léguée. Les affaires florissaient et ma famille vit bien. Les cauchemars avaient cessé chez moi. Tant mieux. Je ne voudrais pas paraître folle devant mes bouts de chou.
Oui je vis toujours dans la maison de Cheikh. Pourquoi ? Sur insistance de maman. Si ça ne tenait qu'à moi je me serai établie ailleurs loin de cette maison. En parlant de lui, ça fait 3 ans que je n'ai plus de ses nouvelles. 3 ans qu'il a choisi coupé les ponts avec moi
Néanmoins il continuait d'appeler ma mère sans demander d'après moi. J'avais mûri avec l'âge. J'évitais au maximum les disputes.  Je prenais les situations telles qu'elles venaient. Cheikh est la boîte de Pandore que je ne risquerai jamais d'ouvrir.
Si les enfants demandent d'après lui? Eh bien, durant leur première année, ça semblait aller. Ils n'ont jamais mentionné l'existence d'un papa, leur vie se limitant aux sorties avec ma maman, Aïcha et moi. Tout se dégrada quand ils commencèrent la maternelle. À 2ans mes enfants agissaient comme ceux de 5 ans. Un après midi, Dariane ma fille me posa une question:
-M'man, pourquoi on n'a pas de papa nous ? Toutes mes amies en ont.
-Mais c'est vrai M'man .
Ils se retournèrent tous deux vers moi attendant une réponse. Je transpirai à grosses gouttes, j'avais toujours redouté ce moment mais je ne savais pas qu'il serait si proche.
Ce fut ma maman qui me sauva ce jour là en les appelant. Dès lors, ma fille était rentrée dans un silence inquiétant déjà qu'elle ne parlait pas assez. Parmi eux deux, Dayan était plus communicatif, et gai.. Il se mêlait très vite aux gens mais sa sœur était très réservée. J'en arrivais à avoir peur. Et maintenant elle avait commencé l'école et connaissait ce que c'était un père. J'avais engagé une psychologue pour enfant. Celle ci me dit qu'elle souffrait d'une carence de présence paternelle. Ma fille avait besoin d'une chose que je ne pourrai lui offrir.
Tata Fanta avait en quelque sorte couper les ponts avec nous. Seul son mari prenait de nos nouvelles. Maman ne m'a pas dit si elles avaient eu un problème. Ils étaient rentrés au Sénégal vu que leur fils n'était plus au Bénin. Je suis consciente que je leur retire le plaisir de profiter de leurs petits enfants. Mais je pense que c'est mieux ainsi.
Un jour j'avais expliqué à mes enfants  que leurs pères étaient au ciel et veillaient sur eux. Dayan avait finalement arrêté d'insister mais sa sœur revenait de plus en plus sur le sujet.
Même pour son anniversaire, ma fille n'était pas gaie. Ses amies étaient venues avec leur père. Ces images affectaient ma fille au plus haut point. Cela me heurta.
-Princesse, as tu aimé ton cadeau ?
Elle me regarda.
-Tout ce que je veux c'est mon papa.
Je reçus cette déclaration comme une gifle.
Ma mère ayant suivi la conversation vient vers moi en me touchant l'épaule pour me donner contenance.
-Elle a du caractère comme son père, n'est-ce pas?
Je souris à cette phrase avant de comprendre son sens. Je regardais ma mère ahurie.
-Com..ment.....
-Je ne suis pas aveugle Mberry. Cheikh est comme un fils pour moi. Je l'ai vu grandir. Même si Fanta oublie toutes ces années qu'on a passées ensemble, moi non. Dayan ressemble goutte pour goutte à Cheikh quand il était petit. Si Fanta le voit un jour, elle saisirait la pêche. Et Dariane, aussi têtue que lui.
Je restai silencieuse. Je pense que maman avait raison mais je ne voulais pas me l'avouer.
-Pour le moment, oublie ça et profite de la fête de tes enfants.
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Je venais de terminer une visio conférence avec mon suppléant à l'entreprise. Mon voyage qui était prévu pour un an a duré 3 ans et là il est temps que je rentre. Je n'avais nullement envie de rentrer. Avec Dana on filait le parfait amour.
Je pris mon portable et une notification vint. Je vus le nom de Mberry. Il y a 3 ans de cela que je n'ai plus de ses nouvelles. Elle avait posté des photos d'elle et ses enfants. C'est visiblement leur anniversaire. Je dus reconnaitre qu'ils étaient mignons.
Jusqu'à présent, Dana et moi n'avions pas encore d'enfants. Je ne savais plus à quel saint me vouer.
-Chérie, je dois rentrer au Bénin pour 2 semaines pour certaines affaires.
Elle me fit mes valises. Mon vol était pour 19 heures. J'appelai ma mère:
-Maman ?
-Mon fils comment vas tu? Tu as déjà pris ton vol ?
-Non maman. En plus je veux loger dans un hôtel pour mon séjour.
-Non mon fils, tu rentres chez toi. C'est ta maison. C'est plutôt elles qui doivent la libérer.
-Maman j'aime pas cette guerre que tu as déclarée à Tata Coumba. Tu sais bien qu'elle est comme une deuxième mère pour moi. Je me sens mal de te voir comme ça.
Ma mère soupira. Les problèmes entre Mberry et moi ne devraient pas séparer nos mères qui étaient intimes depuis fort longtemps. En plus si je voulais loger dans un hôtel c'était pour mettre en confiance Dana. Elle ne voulait pas que je succombe à la présence de Mberry à la maison. Ah les femmes et leur jalousie. De ce fait, je serai obligé de rentrer à la maison et mentir à Dana que je suis à l'hôtel. Je n'ai pas d'autre alternative.
Juste 2 semaines là-bas et je dois revenir auprès de ma femme.

SHIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant