SHIELD

I know I didn't treat you high.

-Madame vous êtes enfin réveillée. Oh docteur la patiente s'est réveillée, cria la jeune infirmière.
Le docteur entra en trombe.
-Madame vous m'entendez? Si oui hochez la tête.
Je l'entendais mais je n'arrivais pas à bouger mon corps. J'étais comme paralysée.
-Madame si vous m'entendez, clignez donc des yeux deux fois.
Je parvins difficilement à cligner des yeux.
-Mais docteur c'est un miracle.
-Oui un miracle. Madame Mberry vous devez vous reposer le temps qu'on informe votre famille. Mais je peux déjà appeler votre mari. Il est au 3 ème dans son bureau. Il s'est trop  inquiété pour vous pendant tout ce temps.
Quand j'entendis cela, je tremblai. Les épisodes me revinrent en mémoire. Mario m'avait frappée, il avait lève la main sur moi pour une seconde fois. Les larmes se mirent à couler abondamment. Ma vie repassait en boucle dans ma tête. J'avais envie de voir ma mère et mes enfants. Aller loin avec eux, reprendre une autre vie et ne plus jamais avoir confiance en aucun homme. J'ai eu ma dose.
-Madame j'ai comme l'impression que vous aviez un esprit qui veille sur vous. Votre état de santé était bien grave, votre corps couvert de bleus. Votre mari a dit qu'on vous avait agressé quand vous reveniez d'un voyage. On avait réussi à soigner vos blessures mais vous êtes restée dans le coma pendant un mois. On a perdu toute confiance. Gloire à Dieu.
Un mois, j'ai fait un mois dans le coma à cause de ce psychopathe. Je ravalai mes larmes car ce con ne le méritait pas. J'avais l'impression que je ne connaissais pas assez ce type avec qui je me suis mariée.
-Madame votre mari est là, s'approcha  le médecin.
Je n'avais pas envie de le voir. Oh non pas dutout. J'arrivai à bouger mon bras et retint le médecin.
-Madame aviez-vous un problème ?
Je clignai des yeux pour lui répondre. J'avais envie de parler mais mes lèvres n'obéissaient pas. Normal, elles étaient toutes fendues et déchirées.
-Que voulez-vous madame?
Comment puis -je répondre. ??
-Puisque vous pouvez bougez le bras, puis-je vous remettre un stylo et une feuille pour que vous puissiez m'écrire ce que vous voulez??
Je hochai la tête. . Il me passa le stylo et la feuille.
Je ne veux pas voir mon mari. Je veux juste que vous appelez ma mère et qu'elle vienne avec mes enfants. C'est tout. Je ne veux pas voir mon mari ou vous seriez responsable de ce qui suivra.
Je lui tendis le papier et il le lut. Il acquiesca et je lui notai le numéro de ma mère.
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On venait de me dire que ma fille était réveillée. J'étais soulagée.
J'apprêtai mes petits-enfants et on se rendit à l'hôpital. Au seuil de la porte de sa chambre, je vis Mario avec un visage froissé. La peur me prit. Est-il arrivé quelque chose à ma fille?
-Mario que fais-tu juste à l'entrée ? Pourquoi n'es-tu pas entré ?
-Les médecins m'en ont interdit l'accès.
Je tiquai. Mario travaille ici et tout le monde connaissait Mberry comme sa femme. En temps normal, il avait encore plus de droit de la voir que moi.
-Bon suis nous on entre ensemble.
Pendant qu'il nous suivait une infirmière nous intercepta.
-Non Docteur vous n'êtes pas autorisé à voir la patiente.
-Mais c'est son mari, demoiselle.
- Je n'en disconviens pas madame, je ne fais qu'obéïr aux ordres. Mr vous êtes aussi médecin vous savez comment ces ordres doivent être respectés à la règle.
Je ne comprenais rien.
-Maman, allez-y la voir. Je vais vous attendre ici.
Je rentrai dans la chambre, éberluée.
Les enfants jacassaient déjà à la vue de leur maman mais quand ils ont compris son état, ils s'étaient calmés.
Son médecin traitant était à l'intérieur.
- Votre fille s'est enfin réveillée mais elle n'arrive pas à parler. Je pourrai dire que le choc qu'elle a subi la traumatise et lui empêche de dénouer la langue. Néanmoins elle articule ses membres inférieurs mais le scanner révèle qu'elle a les membres supérieurs paralysés. Vous pouvez communiquer avec elle par écrit.
Paralysée ? Par écrit ? N'arrive pas à dénouer la langue?
C'en était trop pour moi en une seule seconde. Ma fille me regardait sans émotions.
-Tu vas bien?, lui demandai-je
Je lui tendis le papier.
-Oui maman, les jumeaux vont bien j'espère.
-Oui seulement que tu leur manques.
- Dariane et Dayan j'espère que vous êtes sages avec Mammy.
Sa fille lui répondit de vive voix.
-Oui maman on est sage. Je peux monter te faire un bisou s'il te plait, dit-elle d'une petite voix.
Elle cligna des yeux. Ses deux enfants montèrent et lui firent un bisou et elle sourit.
-Maman, fais moi une faveur. Je veux que les enfants restent avec toi pour un bon moment. Ne laisse personne venir les chercher.
J'acceptai sans vraiment rien comprendre.