J'étais assis, écoutant Hortense mais parfois je lui jetais les coups d'œil. Elle paraissait gênée. Elle passait tout son temps à fixer le sol sans pour autant intervenir dans notre discussion. On aurait dit qu'elle était ailleurs.
-Dana aurait dû t'accompagner avec la petite. Ça vous aurait fait de magnifiques vacances.
Hortense, je l'ai connue à Paris. Elle avait commencé ses études d'entrepreunariat là-bas. Je l'aimais bien car elle était une brave femme. Elle fréquentait dans le temps la même université que Dana avec qui j'étais un simple ami. Tous les 3 on formait en quelque sorte un trio.
-Mberry ça va?, lui demanda Hortense.
Elle hocha la tête.
Hortense fit signe au serveur. On commanda nos plats et continua à discuter. Je la regardais toujours. Cette fois-ci elle était concentrée sur son portable. Mes yeux se portèrent sur ses lèvres pulpeuses. Ses lèvres que j'embrassais à ma guise. Je voyais en elle Dariane. Elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Dayan ne lui ressemblait pas tellement. Peut être ressemblait-il à son père. Elle redressa la tête et nos yeux se rencontrèrent. J'arrêtai aussitôt de la regarder, portant mon attention sur Hortense qui ne faisait que parler. Ah les gabonaises, avec leur kongossa.
-Excusez-moi, je vais répondre à un appel.
Et elle quitta la table. Quand elle fut assez loin, Hortense me regardait d'un air taquin.
-Quoi?, dis-je.
-Qu'est-ce-que je suis sensée savoir?
-Mais rien.
-Si vous ne vous connaissiez pas, j'aurai dit que tu es tombé sous son charme. Mais là, il se trouve que vous vous connaissiez, qu'elle devienne subitement timide et que toi tu passes ton temps à lui lancer des coups d'œil. J'ai loupé quoi?
Je soufflai bruyamment. On était chacun marié de notre côté alors pourquoi ramener sur le tapis une histoire qui peut briser nos couples.
-Tu te fais d'idées. On s'est rencontré une fois au Bénin. Non parents viennent du même village.
-Je ne te crois pas Cheikh. Il y a quelque chose là. Un amour déçu ? Un désir non assouvi ? Une promesse pas tenue? Des sentiments refoulés? Je ne sais pas. Mais vous donnez l'air de deux tourtereaux qui ne rateraient pas l'occasion de vous sauter dessus. Tu n'as....
-Non Titi, tu fais fau.....
-Non ne me coupe pas. Tu n'as jamais regardé Dana de cette façon.
Elle émit une pause et souffla.
-Sache juste que tu es marié et que t'as une fille. Qu'elle aussi est mariée et elle a des enfants.
Son avertissement me fit froid au dos.
Son portable aussi sonna et elle se leva. Je me mis à réfléchir à ma vie. Je menais une belle vie de couple mais mes sentiments pour Dana n'étaient pas aussi forts que......
Mberry revint s'asseoir en étant toujours mal à l'aise.
-Les enfants vont bien ?
-Oui merci. Et ta petite fille, elle va bien aussi j'espère.
-Oui.
Elle reconcentra son attention sur la table.
-Mberry, j'ai comme l'impression que tu es gênée quand je suis dans les parages. Je veux juste que tu saches que ce qui s'est passé entre nous c'est de l'histoire ancienne. On a déjà dépassé ça. Que cet échec ne ralentisse pas nos actes.
Elle me regarda enfin.
- Je ne suis pas gênée.
-Alors pourquoi tu ne pipes mot quand je suis là ?
-Pour rien. Je n'ai juste pas envie de parler.
-Alors ? Amis?, dis-je en lui tendant la main.
Elle me regarda avec son visage méfiant pendant 30 secondes avant de me tendre la main.
-Amis, dit elle.
Je gardai sa main dans la mienne, histoire de sentir son toucher, d'imprègner sa chaleur en moi.
-Quel accord scellez-vous sans moi?, demanda Hortense.
Mberry retira précipitamment sa main de la mienne.
-On a décidé d'être amis. N'est-ce-pas Mberry?
-Oui bien sûr.
-Alors tant mieux pour vous.
Notre commande arriva et on se régalait . Aux alentours de 19 heures, on fit tous une promenade en voiture dans la somptueuse ville d'Accra. On visita les merveilleux endroits, les photos n'en manquaient pas. Mberry était épanouie et je fus heureux de la voir sourire à mes côtés. Bien sûr que je lui en voulais toujours mais il me fallait faire table rase et me concentrer sur ma petite famille.
On rejoignit l'hôtel à 21 heures et Hortense monta directement dans sa chambre. Mberry et moi habitions le même étage. Seule une chambre séparait la sienne de la mienne. Arrivés au pas de sa porte elle s'arrêta et sortit sa carte magnétique et ouvrit sa porte.
-Bon eh bien passe bonne nuit, dit-elle
-Bonne nuit à toi aussi, dis-je en m'approchant pour lui faire une bise sur la joue.
Elle recula. Je la retenai par la taille.
-Mberry ce sont des gestes qui viennent naturellement entre amis. Je ne veux rien de toi.
Elle hocha la tête et entra précipitamment dans sa chambre en fermant la porte. Je souriais. J'avais encore un semblant d'effet sur elle. Ç'aurait été avant, j'aurai voulu exploiter cela mais Hortense m'a fait prendre conscience . Mais c'était plus fort que moi. Cette tentation m'est fatale. Je me rendis dans ma chambre pensant pendant de bonnes heures à ma vie avec Mberry. Le peu de temps que nous avions passé ensemble à la maison me manquait, ces instants pendant lesquels elle avait peur et venait se réfugier dans mes bras. J'aimerai demander à Allah un miracle mais j'avais maintenant une famille et je devais pendre cela en compte.
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-Cheikh, Cheikh, Cheikh...
On criait si fort mon nom et j'entendais des coups résonner. Je me croyais dans un rêve jusqu'à ce que je me réveille.
Ce n'était pas un rêve. J'étais bel et bien dans ma chambre. Les rayons de soleil s'étaient déjà infiltrés dans ma chambre et j'avais un colloque à diriger à 8 heures. Merde. Je me levai à la hâte. J'allais ouvrir la porte et tombai sur Mberry.
-Cheikh, cria t'elle en entrant brusquement . Non mais tu dors comment.? Je tapais sur ta porte depuis près d'une heure. Il est 9 heures Cheikh. 9 heures.
-Désolé. Je n'ai pas vite dormi hier nuit.
Elle me regarda d'un regard désaprobateur.
-File sous la douche je prépare ton costume. Hortense a été obligée de commencer à ta place.
Je ne savais comment remercier ces deux là. Les participants avaient payé des millions pour ce colloque. Et entant que bon leader je me dois de donner le bon exemple.
Je me lavai à la hâte. Quand je sortis Mberry avait déjà étalé mon costume et nettoyer mes chaussures. J'avais juste noué une serviette à la taille, donc il me fallait l'enlever pour m'habiller. Je ne savais pas comment faire pour ne pas la gêner. Elle comprit aussitôt.
-Cheikh ce n'est pas la première fois que je te vois nu. Alors décide toi et habille-toi sinon on accusera d'assez de retard.
Elle se retourna le temps que j'enfile un boxer.
Quand je toussai elle se retourna et ne parut pas gênée avec la vue de mon corps. Je m'habillai et elle m'aida à nouer ma cravate. Quand elle eut fini elle me refit mes manches. Elle voulait s'éloigner quand je la pris par la taille. Je plantai mon regard dans le sien.
-Merci chérie.
Elle parut déboussolée. Le temps qu'elle réagisse, je lui fis un bisou chaste sur la bouche et m'éloignai d'elle. Il était 9h10.
-On y va Mberry. Tu pourras repenser à mon bisou plus tard. Mais là je suis en retard.
Elle me lança un regard noir et prit son sac. En voulant prendre devant moi, je l'arrêtai et lui dis dans les oreilles et d'une petite voix:
-Et ce retard, c'est en partie de ta faute.
-C'est parce que je suis venue t'aider que tu fais la fine bouche. Je t'aurai laissé dormi. Vieux porc.*******************†*****"""""""""""""
Bonjour à tous, un nouveau chapitre pour vous régaler. Je tiens à remercier Joyce2001,belkisayaka123,MiziathZoumenou, Moufidath, ainsi que les autres dont je n'ai pas gardé les noms en tête, pour leurs réactions( commentaires, votes) sur mes posts
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Cookiephany.
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SHIELD
Romance-Mais maman, on est en plein 21 ème siècle tu ne peux pas m'imposer un mariage, souffla Mberry hors d'elle. Mberry RANDOLPH une agouda du Bénin se trouve coincée par sa mère sénégalaise qui essaie de lui arranger un mariage avec un renoi qui a gran...