Finir déchirés.

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-Madame Mberry bonjour. Je suis Mina LAWSON, l'avocate de Mr Cheikh.
Mon cœur tambourina.  Il mettait déjà à exécution ses menaces.
-Que puis-je pour vous? En plus l'avocat de Cheikh n'est pas une femme.
-Maître  SOHOU a eu un contre temps de dernière minute donc je le remplace. Vous savez déjà ce dont il s'agit. J'aimerai que vous répondez à quelques unes de mes questions.
-Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat.
-Très bien je vais le contacter alors. Mais j'espérais que vous participeriez sans compliquer plus les choses. Vous avez de très minimes chances de gagner ce procès. Alors autant collaborer pour qu'on puisse s'entendre sur un accord.
-Bonne journée maître.
Je raccrochai sans lui donner le temps de continuer. Je quittais fraichement la douche.  Je m'assis face à ma maquilleuse, entrain de réfléchir. À l'allure où vont les choses, je devrais en parler à mon mari. Il n'a jamais insisté pour que je lui parle du père des enfants.
Et maintenant il était l'heure de tout avouer.
-Chérie passe moi s'il te plait mon portable. Il est juste à côté de toi.
Je voyais ses lèvres remuer mais ses paroles ne me parvenaient pas.
-Chérie ?, fit-il en me touchant des épaules inquiet.
Je sursautai.
-Tu as quoi ces derniers temps. Tu es pour la plupart du temps ailleurs. Qu'est ce qu'il y a mon bébé ? Tu sais qu'on est un couple et que tu peux m'en parler.
Sa franchise et son attention me fragilisèrent et je me mis à pleurer. Il ne prit dans ses bras et m'aida à me calmer. Je lui narrai toute l'histoire depuis mon prétendu mariage avec Cheikh, les enfants, son mariage avec Dana et le pourquoi j'ai gardé longtemps ce secret. C'était comme si un poids m'était ôté. Il me regardait incrédule. Je sentis qu'il était blessé.
- Tu es à la source de l'échec de notre mariage. Toujours à cacher des choses. Mberry ça t'aurais coûté combien de me dire que les enfants étaient ceux de ce type. Je ne pense pas que j'aurai encore confiance en toi.
-Mais moi non plus je ne connais rien de ton passé. Tu n'en parles jamais.
- Qu'est ce que tu me sors là ?
-Peut-être étais-tu marié avant de me connaitre. Peut-être as tu des enfants.
Il me regarda avec plein d'incompréhension.
-Tu es vraiment folle.
Il sortit  de la pièce puis, arrivé au seuil il s'arrêta.
-J'espère que tu sais que tu as de très faibles chances de gagner ce procès. Je te mettrai en contact avec mon avocat. Il est très réputé. Peut être parviendra t'il à faire quelquechose..
-Mario s'il te plait, ne t'en vas pas. J'ai plus besoin de toi que jamais.
Il souffla puis se retourna.
-Mberry, cet aveu c'est comme un poignard dans mon cœur.
-Je suis désolée.
- C'est la seule phrase que tu sais dire chaque fois. N'es tu pas consciente quand tu commets les fautes? Qu'y a t'il d'autres que je dois savoir?
Je ne pouvais pas lui dire pour la grossesse. Oh non. Mon mariage serait foutu définitivement. J'attendrai la fin de ce fameux procès avant de décider quoi faire.
-Je ne te cache plus rien Mario.
-D'accord. Je vais essayer de te comprendre même si la pilule n'est pas encore bien passée. Tu compte faire comment ?
-Eh bien attendre impatiemment ce procès.
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-Il a fait quoi ?
- Il lui a collé un procès.
-Mais bon sang je lui ai interdit ça.
-Écoute Abdou ton fils est dans ses droits. Moi je ne lui en veux pas. J'ai longtemps prévenu Mberry.
-Au fond de moi j'ai toujours su que ces enfants étaient ceux de Cheikh. Mais il était trop aveugle et égoïste pour le voir. Mberry a en quelque sorte raison. Elle ne voulait pas que ses enfants vivent tout ce qu'elle a vécu.
- Je ne suis pas étonnée. Tu prends toujours son parti. Je t'appelle pour que tu préviennes la vieille voyante. J'ai comme un pressentiment qu'il faut que j'aille la voir.
-Et tu ne vas pas participer au procès.
-Non Abdou. Il est temps que ma fille fasse face à ses erreurs.
Je me sentais mal pour ma fille. Mais j'étais une personne impartiale. Ma fille avait fait assez de mal à Cheikh pour lui avoir caché ça. Et ce pauvre petit garçon doit m'en vouloir énormément.
-Je t'obtiendrai un rendez-vous alors. Je rentre au Bénin demain.
Quand il s'agit de Mberry, Abdou est toujours dans les parages. Malgré les tensions entre sa femme et moi, notre amitié était restée intacte. J'avais pris mes distances pour que sa femme ne me voit pas comme un obstacle.
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J'étais content car le jour J était enfin là. J'avais compté les heures, les minutes, les secondes et les tierces impatiemment. Mon avocat m'avait assuré que j'obtiendrai la garde exclusive des enfants. Et c'est ce que je voulais au plus profond de moi. Arrivé au tribunal, je la vis avec son mari dans les couloirs soucieuse. Elle avait changé d'avocat et s'était tapé l'un des plus célèbres. J'eus pris peur quand j'ai appris cela. Mais mon avocat m'avait rassuré. La justice agira en ma faveur.
Elle me regardait d'un air coupable. Je la gratifiai d'un sourire amer et victorieux. Son état d'âme ne me préoccupait pas.
On alla s'installer attendant l'arrivée des juges.
-La cour.
Tous se levèrent et nous nous asseyons après que le juge ait tapé le maillet contre la table.

SHIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant