Réalités illusoires.

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Quand j'ai revu Coumba dans cet hôpital, j'ai remarqué qu'elle avait maigri mais elle gardait toujours son beau teint et son assurance. Tout ce que j'enviais. C'est une femme extrêmement forte, ça je vous le confirme. J'ai voulu à maintes fois lui ressembler. Mais un jour mon mari m'a dit qu'elle et moi n'avions pas subi les mêmes épreuves. Les comportements se révèlent en fonction de l'intensité des épreuves. Toute ma vie, je me reposais sur mon mari. Toutes mes décisions, tous mes choix je les confiais à Abdou. Je ne savais rien faire de moi-même. Par contre, Coumba était indépendante, s'imposait, savait ce qu'elle voulait vraiment et passait par tous les moyens pour obtenir ce qu'elle veut. J'eus peur qu'elle devienne ma coépouse. C'était une amie d'enfance d'Abdou. Comme je me voyais incapable, une voix me soufflait que mon mari pourrait s'attacher à cette femme si exceptionnelle, battante. J'avais peur. Mais finalement mes craintes ne se sont pas réalisées. Notre amitié s'est encore plus forgée. Même si je figurais en arrière-plan, elle a été comme la grande sœur que je n'ai jamais eue. Et puis nos enfants ont grandi et les choses se détériorèrent avec la grossesse de Mberry. Je reconnais que je suis allée un peu fort mais pour une fois j'ai voulu m'affirmer, j'ai voulu qu'on voit au delà de moi une carpe muette.
La façon détachée avec laquelle elle m'avait répondu, prouve qu'elle n'avait rien oublié des paroles que j'ai dites. Je la connaissais très particulière. Elle n'était pas du genre à donner une 2nde chance. Je reconnus que mes propos l'avaient blessés. Coumba n'était pas le genre de femme qui se laissait marcher dessus. Ç'aurait été une autre personne qui avait raconté ces grossièretés sur Mberry, elle lui aurait donné la leçon du siècle. Mais elle a préféré se taire. Et ça ce n'était pas du tout bon signe.
J'en étais là quand je reconnus Aïcha, une fille de notre village qui avait un petit dans les mains. Elle s'approcha de Coumba et lui remit l'enfant. Je compris qu'il s'agissait de l'enfant de Mberry. J'avais appris par le biais de Abdou qu'elle avait enfanté des jumeaux.
Mais le garçon, il avait les mêmes traits de ressemblance avec Cheikh quand il était petit. Je ne voyais pas assez bien son visage car il se cachait. Je ne rêvais pas, ce petit me rappelait Cheikh.
Je fermai les yeux, croyant que mes yeux me jouaient de tours. J'entrepris de ne plus fixer le petit. Je ne voulais pas que Coumba m'attrape entrain de fixer le petit. Mais sans vous mentir cela m'intrigait.
-La famille de Dariane..
Coumba se précipita.
-Oui docteur c'est moi.
-Madame notre stock de poches de sang est épuisé. Votre petite fille doit être transfusée d'un sang de groupe O+. Et cela doit être fait dans les 15 minutes.
-15 minutes? Mais où suis je censée trouver ça dans...
-Madame la vie de votre petite fille en dépend.
Coumba prit son sac, prête à partir.
-Attends tata je suis du groupe O+.
Elle se retourna et souffla.
-Dieu merci.
Elle était à bord de larmes visiblement. Cela me toucha. Serai je dans le même état si il s'agissait de mes petits enfants. Des petits enfants ? Ceux que je n"ai pas. Cela faisait que j'enviais plus Coumba. Elle avait tout ce que je n'avais pas.

Je suis vraiment désolée pour le chapitre court. À court d'inspiration. Je vous reviens demain. 😔

SHIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant