Je végète dans le noir.

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Mberry est comme une petite sœur pour moi.
Ses paroles tournaient en boucle dans mon esprit. Pourquoi moi? Maintenant que je commençais à avoir des sentiments pour lui. Tout était de ma faute. Si je ne l'avais pas rejeté on n'en serait pas à ce stade. Je devrais le laisser vivre sa vie avec Dana. Je devrais commencer à déserter les lieux pour les laisser profiter d'eux mêmes. Depuis un moment, j'avais arrêté de rechercher un appartement mais il fallait que je continue. Je pris les clés de ma voiture.
Dana n'était plus là. Cheikh était seul. Il paraissait soucieux. Je venais de détruire peut être un couple. Quand il me vit, il se leva.
-Mbery, je suis désolé pour tout à l'heure.
Il paraissait sincère.
-Non tu n'as pas à t'excuser. C'est moi qui piétine ton intimité. Je vais de ce pas me chercher un appartement.
-Non ta maman ne sera pas d'accord.
-Cheikh de toute façon ma mère n'est jamais d'accord pour rien, dis je dans un rire qui se voulait forcé.
Il avait un visage triste.
-Je ne veux pas que tu partes. Reste.
Cet aveu me déconcerta.
-Cheikh, je ne veux pss mettre mal à l'aise ta fiancée. Elle ne..
Il me coupa la parole en m'embrassant. Son baiser énivrait mes sens. Il colla son front au mien.
-Promets moi que tu resteras.
Je hochai la tête sans pouvoir le croire. Je devrais m'éloigner au plus vite de cet homme sinon nous courons tous deux de grands risques. Il me serra si fort dans ses bras. J'eus comme l'impression qu'il avait besoin de moi.
Je le fis asseoir dans le canapé et montai sur ses cuisses. Mon débardeur montrait le volume de ma poitrine.  Je passai ma main sur son torse nu. Je lui fais de légères caresses. Il déstressait et paru détendu. J'enfouis ma tête dans son cou et nous restions ainsi pendant des heures. Cet homme, je l'aime.
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Le lendemain, on était à une réunion importante avec des fournisseurs. Comme toujours j'étais assise à côté de Cheikh. Tout à coup je sentis une légère caresse sur mes cuisses. Je dirigeais mes mains vers l'endroit et rencontrai une grosse main. Je la reconnus aussitôt. Je lui lançai un regard. Il ne me regardait même pas et semblait intéressé par ce que lui disaient les fournisseurs. Cet homme est fou. Je n'arrivais plus à me concentrer et à prendre note. Tous mes sens étaient en émoi. Je transpirais à grosses gouttes à cause de ce désir qui naissait au creux de mon ventre.
-Mademoiselle Mberry vous allez bien ? Malgré la fraicheur vous transpirez?vous êtes sûre que vous allez bien ?
-Ou... Oui Mr, répondis je faiblement.
Cheikh n'était pas normal. Comment vais je faire pour m'éclipser de cette réunion. ?Ses caresses devenaient de plus en plus insistantes. Il avançait ses mains très loin. Je voulus lui bloquer le chemin mais il avait plus de force que moi. Je n'en pouvais plus. Je prétendis un malaise et sortit. Je me rendis dans son bureau. Il m'avait enflammée, il allait en assumer les conséquences. Je me déshabillai et restai dans mon sous vêtement. Je me servis du vin en attendant son arrivée.
40 minutes plus tard, il s'amena. Dès qu'il ouvrit la porte, il était surpris. Il prit le soin de la fermer à clé.
-J'espère que tu assumeras tes faits, lui dis je en le tirant par la cravate.
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-Mberry tu peux me dire ce que ça veut dire, cria Cheikh en entrant dans la cuisine.
Voilà bientôt 3 semaines après le drame avec Dana. Je vis un papier entre ses mains. Je le saisis et vis le reçu de l'appartement que je venais de louer. Mon sang se figea.
-Je....
-Tu pensais me le dire quand ? Dit il les yeux injectés de sang.
Il était trop calme et je n'aimais pas ça.
-Cheikh j'allais te le dire, crois moi. J'attendais le bon moment.
Il me regardait silencieusement.
-Mberry je pense que j'ai tout fait déjà. Déjà 6 mois que je quémande une chance que tu ne sembles pas me donner. J'ai fait l'essentiel. La manière douce ou forte, rien ne semble avoir marché. Je te rends ta liberté. Je vais appeler nos parents de ce pas et leur dire que c'est moi même qui met fin à ce mariage. Vas Mberry. Je te retiens plus.
-Cheikh
-Non ne te gêne pas à t'excuser.Les sentiments ne se forcent pas.
Il me laissa planter debout. J'avais envie de hurler, de lui crier dessus, de lui montrer à quel point mon bonheur dépendait de lui, combien mon cœur saignait. Les larmes coulaient de mes yeux telle une rivière qui suit son cours. Pourquoi avec moi tout est compliqué ? Je n'avais droit à rien dans cette vie. Mon bonheur n'est jamais éternel. Il y avait toujours quelque chose qui le brisait. Cette fois ci c'était vraiment fini. J'ai perdu l'homme que j'aime.

SHIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant