On était samedi et qui dit samedi dit pas de boulot. Sarah et moi avions prévu une sortie entre filles. Je m'habillais quand j'entendis des éclats de voix provenant de la piscine. Par la baie vitrée de ma chambre, je vis Cheikh et sa chose s'amourachant. Elle était en bikini. Elle brillait sous le soleil. Il la tenait par la taille et lui chuchotais des mots dans le cou. Cette scène me piqua. Donc elle venait même dans cette maison. Il me faut la quitter au plus vite et me chercher un appartement. Je ne voulais pas déranger leur quiétude. J'appliquais depuis un beau moment les astuces beauté et je me sentais plus jeune, plus femme. Je prenais un grand soin de moi.
Je choisis mettre un short léger avec un pull over. C'était si sexy.
Je dévalisai les marches et tombai sur la Dana.
-Salut, me dit elle.
-salut, lui répondis je.
Je ne sortais pas avec ma voiture aujourd'hui. C'est Sacha qui allait passer me chercher. Qui est Sacha? Eh bien un ancien ami de classe que j'ai finalement retrouvé.
Je croisai Cheikh en allant vers le portail.
Il me détailla d'un simple regard. Je vis de la désaprobation dans son visage.
-Bonne journée, lui dis je.
Il ne répondit pas et je continuai mon chemin. J'attendais Sacha au portail mais je me sentis observer. Je levai mon regard et vit Cheikh accoudé sur le balcon de l'étage. Au même moment, Sacha vint. Il descendit, me fit la bise et m'ouvrit la portière. Un vrai gentleman celui là. Nous nous dirigeons vers la maison de Sarah. Je savais qu'il en pinçait pour elle. Je souris bêtement. Tout le monde avait droit à l'amour sauf moi.
********"***************************
Dites moi que Mberry ne se fout pas de ma gueule. Elle sort habillée ainsi et avec un homme de surcroît. Pourquoi ne pouvait elle pas rester sagement à la maison. ?
-Bébé, tu peux nous commander un carton de pizza.?
-Dana, ça te coûte combien de te mettre aux fourneaux pour une fois. Je suis fatigué de tout le temps manger au dehors.
-Non Cheikh. On peut prendre une domestique pour ça.
Je m'énervai et quittai la terrasse. Je vais en cuisine voir si Mberry avait au moins fait ma bouillie. Surprise. Elle ne l'avait fait. Énervé je pris mon téléphone et l'appelai. Elle ne décrocha. Je relançai l'appel.
-Allô, dit une voix masculine.
-Remettez le portable à Mberry.
J'entendis des chuchotements.
-Cheikh ?
-Tu peux me dire pourquoi tu n'as pas préparé ma bouillie avant d'aller faire la fiesta. Mberry je te donne 30 minutes pour revenir me faire mon petit déjeuner.
Je raccrochai aussitôt. Je peux reconnaître que ce n'était pas le fait qu'elle ne m'ait pas fait le petit déjeuner qui me fait mal mais le fait qu'elle se la pète alors que moi je passe ma journée à penser à elle. Bordel de merde. Je lançai un verre vers le mur. Dana s'amena.
-Mais Cheikh qu'y a t'il?
Je ne lui répondis pas. Mberry venait de gâcher mon humeur. Dana passa toute la journée à supporter mes crises. Elle s'en alla aux environs de 19 heures.
Vers 20 heures madame daigna rentrer. Je ne la calculai pas. Qu'elle fasse en fin de compte ce qu'elle veut de sa vie.
-Cheikh? M'appela t'elle.
Je ne lui répondis pas.
-Bien sûr que je t'ai fait ta bouillie. Ce matin j'ai vu ta copine attablée prenant ça. Je me suis dite que vous l'aviez partagée.
Dana? Mais néanmoins je ne répondis pas. Lasse, elle monta vers sa chambre. Je la suivais du regard. Putain cette femme. Je l'avais dans la peau. Dana avait grandi en Europe. On a à peu prés les mêmes comportements, les mêmes réactions. Il y avait ce côté que nos femmes au bled avaient et qui lui manquaient.
**********************************
Cheikh était vraiment un goujat. Sa copine ne savait elle pas faire de la bouillie.? Il avait vraiment cru que j'allais rentrer et le lui préparer. Même pas en rêves. Qu'il le dise à sa chère Dana. Je me couchai heureuse de ma journée.
Le lendemain, apparemment personne n'avait nulle part où aller. Je lui fis sa bouillie et préparai pour la même occasion du couscous pour midi. J'étais en plein travail quand on sonna. Mon instinct me dit que c'était Dana. Mais j'entendis la voix de Tata Fanta. Je fus heureuse. Elle me rejoignit dans la cuisine et me fis la bise.
-Bonjour tata.
-Alors comment vas tu ma fille ? Tout va bien entre vous.
J'affichai un sourire de circonstance.
On parlait de tout et de rien quand elle me parla du foyer.
-Tu sais ma chérie, un homme ça se garde avec le ventre et le sexe. Si tu arrives à lui faire des plats exquis et que sexuellement il est comblé, il aura du mal à te tromper. Pimente un peu votre vie sexuelle. Prends le dessus des fois et surtout sois soumise. Ne lui tiens pas tête et use de tactiques quand tu veux lui faire changer d'avis. Rien par la force, tout dans la douceur. Les gens ont tendance à dire que seuy kharei leu té bossi amé dom diam nagn leu( le mariage est une guerre et lorsque vous avez la bénédiction d'avoir un enfant sachez que vos chances de sortir de cette bataille diminuent considérablement). Moi je te dirai que c'est faux. Respecte juste ton mari et tout viendra par la suite.
Je l'écoutais d'une oreille distraite. Si elle savait ce que Cheikh et moi foutons dans cette maison, elle allait sûrement nous tuer.
Je jouais du monopoly avec elle et à l'heure du repas de midi, je me levai pour faire la table. Elle s'adressa à son fils.
-Mash'allah tu as une épouse pieuse.
Je faillis pouffer de rire.
Cheikh me lança un regard noir.
Je dressai la table et les appelai. En plein repas, tata Fanta lança une bombe.
-Alors on aura nos petits enfants quand? On vous attend depuis mais Mberry ton ventre ne bouge même pas, dit elle en regardant mon ventre comme si il était transparent à travers mon boubou.
-Tata.. Toi aussi.
Elle me sourit et je le lui rendis.
Cheikh me regardait avec une lueur dans les yeux. Je relevai ma tête pour ne pas le regarder longtemps.
VOUS LISEZ
SHIELD
Romance-Mais maman, on est en plein 21 ème siècle tu ne peux pas m'imposer un mariage, souffla Mberry hors d'elle. Mberry RANDOLPH une agouda du Bénin se trouve coincée par sa mère sénégalaise qui essaie de lui arranger un mariage avec un renoi qui a gran...