Il était 5 heures du matin et je la maintenais serrée contre moi. Avec le rythme de sa respiration, je compris qu'elle était aussi en éveil, pensant probablement que nous avions commis une erreur. Une partie de moi me le criait aussi mais une autre me faisait comprendre que j'étais en pleine possession de mes sens quand je passais à l'acte. Elle frissonna, ce qui m'amena à resserer mon étreinte pour lui éviter d'attraper froid. Elle faisait semblant de dormir pour pouvoir profiter de ce moment. Mberry avait ce côté hypocrite que je n'aimais pas dutout. Et elle reprendra avec ses prises de distance, ses caprices et essayera de m'éviter.
-Mberry...
Elle ne répondit pas.
-Je te connais et je sais ce à quoi tu penses actuellement. N'ose même pas être distante avec moi demain, n'ose pas me dire que ce que nous avions fait est mauvais et qu'il nous faut nous éloigner, n'ose pas me traiter en inconnu.
Je me tus un instant pour lui laisser le temps de parler mais elle ne répondit pas. J'enchainai alors :
-Nous savions tous les deux que nous agissons mal. Mais nous répondons à un désir plus fort que nous. Ce n'est pas que je trouve d'excuses à nos actes mais tu fais partie de ces tentations auxquelles je ne peux résister. Bientôt on se séparera et chacun reprendra sûrement sa vie, oubliant ce qui s'est passé ici.
Au fond de moi, je savais que jamais je n'oublierai. Tous mes moments avec elle étaient gravés dans ma mémoire.
Elle ne répondit rien mais je savais qu'elle m'avait entendu.
Je m'endormis quelques minutes après.
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Il était 6 heures vu le bruit de l'alarme. Je me levai difficilement et essayai de réveiller Cheikh. Mais il dormait toujours. Je me mis à le regarder. Il était plus beau endormi. Dayan lui ressemblait tellement. Je souris à l'idée que mes deux merveilles venaient de cet homme.
J'avais entendu ce qu'il m'avait dit ce matin très tôt. J'avais vraiment pensé agi comme il le prétendait. Mais je me suis ravisée quand je l'ai écouté.
-Je sais que je suis beau mais ce n'est pas une raison de me mater comme ça. Je pourrai porter plainte pour harcèlement visuel.
J'éclatai de rire. Il se prend trop pour le nombril du monde.
-Trouve toi beau autant que tu voudras. Sache qu'il est 7h30 et tu as un colloque à 8 heures.
Il cria et sauta du lit.
-Merde.
Il se rendit dans sa chambre sans un regard en arrière. La situation me faisait rire. Il n'avait pas pris la peine de consulter l'heure sinon il aurait compris que je lui faisais une farce. Pauvre de lui. Je me rendis aussi à la douche pour me laver. 10 minutes plus tard, il cria à travers ma porte:
-Mberry je ne pourrai t'attendre. Je suis en retard. Tu viendras toi même quand tu auras fini. Bisous.
Et il referma brutalement la porte. Je ne pouvais m'empêcher de me moquer. J'imagine sa tête quand il saura que je me jouais de lui.
Je sortis de la douche tout en sifflotant. Je remarquai un appel de Mario. Mon cœur battit. Je me sentis tout d'un coup mal.
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Ces temps-ci, je ne comprenais plus mon amour pour les retards. Ces deux derniers jours, mon corps ne me répondait plus assez.Et le comble les ascenceurs ne marchaient pas. Comment dans un hôtel 5 étoiles il peut avoir ce genre de dysfonctionnement ? Je dévalai les marches en furie. Arrivé au 4 ème étage je bouculai Hortense qui était en peignoire.
-Hey Cheick où vas-tu si pressé ce beau matin ? Ne me dis-tu pas que tu retournes au Bénin. Tu affiches un visage serré comme si tu as appris une mauvaise nouvelle .
Je ne l'écoutais plus et continuai à descendre.
-On se voit plus tard Hortense. Je suis en retard.
Les participants qui venaient en retard c'est à leur risque et péril. Moi je ne devais pas l'être.
-En retard, mais il n'est que 6heures45. Ou tu dois te rendre ailleurs avant de venir à la conférence. ?
À l'évocation de cette phrase, je freinai. 6 heures 45?. Je regardai la nature. Les rayons du soleil n'étaient pas si visibles et l'air matinal soufflait toujours. Je n'avais plus ma montre à mon poignet. Je l'avais laissée dans la chambre de Mberry. En parlant d'elle, se pouvait-il qu'elle me jouait une farce ?
Je montai les quelques marches qui me séparaient de Hortense.
-Tu n'as pas regardé l'heure avant de sortir?
-Mberry m'a dit qu'il était 7h45.
Elle éclata de rire.
-Et tu n'as pas pris la peine de vérifier.
Elle riait toujours et moi-même je me mis à rire du ridicule de la situation. J'ai vraiment été bête, j'aurai dû consulter mon portable.
-Hortense je vais descendre me prendre un petit déjeuner, le temps que vous soyiez prêtes.
-Ok boss, dit-elle toujours en se moquant de moi.
Je descendis les marches en réfléchissant à comment rendre ce coup à Mberry. Parce que oui, j'allais le lui rendre.
Je m'assis dans le The Coffee du restaurant. Le serveur s'approcha de moi et je commandai du café et des croissants. J'en avais pris assez car je sais que Mberry en raffolait.
Je passai 30 minutes à attendre ces dames mais elles ne vinrent pas. Je voulais demander au serveur d'aller déposer les croissants et de les ramener quand elles viendront, quand Mberry s'amena, toujours bien habillée. Elle afficha un sourire mesquin et s'assit.
-Je vous croyais partir maître conférencier.
Elle se moquait ouvertement de moi.
-Tu sais que tu vas me le payer, n'est-ce-pas Mberry?
Elle ne m'écoutait même plus, occupée à savourer les croissants..
-Tu sais à qui appartiennent ces croissants et tu te jettes dessus ? Les bonnes manières voudraient que tu demandes à qui sont ces croissants et que tu demandes la permission d'en toucher.
-Cheikh ferme la. Tu déranges.
-Crois -moi Mberry. Tu le paieras .
Je la sentis frissonner.
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SHIELD
Romance-Mais maman, on est en plein 21 ème siècle tu ne peux pas m'imposer un mariage, souffla Mberry hors d'elle. Mberry RANDOLPH une agouda du Bénin se trouve coincée par sa mère sénégalaise qui essaie de lui arranger un mariage avec un renoi qui a gran...