Règlement de compte.

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Tu touches à ma famille, je deviens le karma.
J'avais fixé rendez-vous avec mon beau frère comme l'a suggéré Abdou.  Depuis la naissance de Mberry j'avais toujours redouté ce moment. Et voilà que tout se passe mais à la mort de Gildas. J'ai rencontré Gildas alors qu'il était en mission à Dakar. On s'était vite attaché et comme jeune fille amoureuse je me suis donnée à lui sans réfléchir. On continuait ainsi dans le péché car il m'avait dit avoir une femme et des enfants. Néanmoins je choisis continuer notre idylle. Il n'avait que deux ans à passer à Dakar de toute façon. Quand il repartirait j'allais l'oublier. Notre idylle dura le temps de son séjour. Il m'aimait comme je l'aimais. Le jour de son départ, il m'a demandé si je n'avais pas envie de venir avec lui. J'ai répondu non. Il partit sans moi. Quelques temps après j'appris que j'étais enceinte. Alhamdoulilah, mes parents ont été compréhensifs même si je les avais honnis. J'ai porté ma grossesse à terme ne sachant comment joindre le père de ma fille. Il avait raté toutes les échographies, les premiers coups de son bébé. Il appartenait à une autre femme, je me devais de l'oublier. Le jour qui suivit mon accouchement, je le vis avec mes parents. Je ne sus traduire ma joie. Il avait eu le pressentiment que j'avais besoin de lui. Il est resté à mes soins pendant six mois, me faisant comprendre que Mberry et moi allions le rejoindre au Bénin quand Mberry aurait un an. J'étais anxieuse. Je ne voulais pas mettre mal à  l'aise sa première femme.
6 mois plutard, Mberry et moi arrivions au Bénin. Gildas avait fait construit une maison en mon nom dans laquelle j'habiterai avec ma fille. J'en fus heureuse. La polygamie c'est pas trop ma tasse de thé. Les années passèrent et 3 ans plus tard, il parla de l'existence de Mberry à sa famille. Sa femme l'a mal pris et ne souhaitait voir Mberry même pas en portrait. Je la comprenais. C'était la douleur de l'avoir trahie. Mais quand Gildas passait voir Mberry, je le sentais au loin. Il la regardait comme si il allait la perdre. Un jour je lui demandai ce qui n'allait pas. Et je sus qu'on voulait le punir en lui prenant Mberry. Je contactai ma mère qui à son tour contactait une vieille guérisseuse de notre village. Elle nous remit une poudre qu'on devrait passer à Mberry pendant 6 mois. Je me résolus à la tâche. La famille de Gildas n'allait pas facilement atteindre ma fille. Il ne savait pas d'où je venais aussi et de quoi je suis capable.
Les choses ont paru changer dans le temps . Je laissai Mberry à son père et rentrai à Dakar.Elle venait passer les vacances avec moi. Ma fille n'était pas souvent proche de moi depuis sa tendre enfance. Elle était plutôt attachée à son père. Je ne sais pas si c'était le manque d'une présence masculine dans sa vie mais jamais Mberry ne m'a considérée autant qu'elle le faisait avec son père. Voilà que deux ans après le mort de Gildas les problèmes revenaient.
J'ouvris la porte de la maison familiale. Cette maison de laquelle  on m'avait chassée avec Mberry soit disant qu'elle était une fille maudite. Je tremblais mais Abdou et Fanta me soutenaient.
Je vis la mère de Gildas et son frère Franck sur la cour. Je les saluai chaleureusement. J'eus droit au mépris de la part de la mère. Franck nous invita à nous asseoir.
Abdou prit immédiatement la parole.
-Franck, es tu au courant des divers évènements qui se passent dans la vie de ta nièce ?
Franck nous regardait comme si il ne  comprenait rien. Un vrai hypocrite celui là.
-Des événements mystiques, des cauchemars à ne plus en finir.
Franck haussa les épaules.
-Je n'en suis pour rien. C'est la colère de Dieu.
Je me retiens de lui balancer des injures au visage.
-Ne pouvez vous donc pas calmer vos dieux. ?
Franck éclata de rire pendant que l'autre vieille continuait à me toiser.
-Calmez les dieux? Ce qu'on demande à ta fille est pourtant simple. Être la gardienne d'Ashina.
Je crachai au sol énervée.
-Jamais tu entends. Et ses enfants légitimes alors ne peuvent ils pas l'être. Vous avez tant proclamé dans ce pays que ma fille est illégitime alors laissez la en paix. Franck tu me connais bien. Tu sais de quoi je suis capable. Quand vous faites vos choses, vous avez tendance à oubliez qui je suis. Franck, Franck, Franck..
-Coumba, ce sont les dieux qui ont choisi ta fille et ils ne lui veulent rien de mal juste...
-Tu penses que je ne suis pas au courant des diverses cérémonies meurtrières et de sectes que vous faites.
Il écarquilla les yeux.
-Si tu veux vivre en paix, reste loin de ma fille. Et toi vielle sorcière, m'adressai je à la mère de Gildas, parle à tes enfants. Tu as une idée de la colère qui anime une mère quand on s'en prend à ses enfants. Vous saurez de quoi je suis capable. C'était par respect pour Gildas que je me retenais mais là vous poussez le bouchon trop loin. Vous aurez de mes nouvelles. Parole d'une Peulh.  
Je crachai une fois de plus et sortit Abdou et Fanta me suivant.
Quand on rentrait dans la voiture,  Fanta me demandait ce que je compte faire.
-Je rentre à Dakar. J'accompagnerai ma mère à Ndioum pour qu'on finisse avec le rituel.
-Vas y avec Abdou. Moi je resterai avec les enfants.
- Les RANDOLPH se sont trop joués de moi.

SHIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant