J'ai besoin d'un peu d'air.

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Voilà une semaine que nous nous attelons tous à chercher Mberry. Elle avait disparu comme par magie. Dana me faisait de ces scènes. Je voyais que mes parents ne l'aimaient pas mais ils se gardaient de le dire. Tata Coumba était de plus en plus pensive. Elle s'inquiétait pour sa fille. Son numéro qu'elle utilisait sonnait toujours occupé. On n'avait aucune trace. J'avais proposé de signaler sa  disparition à la police mais sa mère avait refusé.
Je n'avais aucune idée d'où elle pouvait être. J'ai été négligeant, j'aurai du lui demander ce jour là, ce qu'elle comptait faire. Mais ma colère avait pris le dessus. Si quelque chose de mal lui arrivait je m'en voudrai toute ma vie.
-J'ai comme l'impression que cette Mberry est plus qu'une secrétaire pour toi.
Dana avec ses crises. Je ne lui répondis pas.
-Aussi je n'aime pas cette façon régulière qu'ont tes parents de venir ici sans prévenir. On devrait le savoir au préalable et tu devrais me le dire. Évite de me mettre devant les faits accomplis. Depuis une semaine ils font de défilés ici avec l'autre là et t'amènent où ils veulent. Et tu ne prends pas la peine de me le dire.
Elle se manucurait les ongles tout en me lançant ses idioties.
-Et figures-toi que ta mère m'a réveillée l'autre jour pour que je vienne préparer. Tu t'en rends compte.
Cette fille voulait ma mort.
-Hey Cheikh je te parle là.
Je la regardai d'une façon neutre.
-Il y a quoi mon bébé ?
-Rien.
-On sort ce soir.
-Non.
-Pff tu saoules.
Elle se leva et voulut sortir mais je l'attrapai un poignet avec violence.
Elle rougissait déjà.
-Mais Cheikh tu me fais mal.
-Jusqu'à preuve du contraire je suis ton mari. On a beau grandi à l'extérieur, tu te dois de respecter nos cultures d'ici. Un minimum de respect quand tu veux me parler.
Je la laissai et elle courut dans la chambre. D'ici j'entendais ses sanglots. Mberry aussi était capricieuse mais c'est ce genre de femme réfléchie. Pourquoi me suis je précipité dans ce mariage. ?
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Vous connaissez ce sentiment, celui que l'on ressent quand on est vide de l'intérieur, quand on a perdu tout espoir. J'ai perdu ma fille. J'avais le pressentiment que Mberry était en danger. Cette intuition maternelle ne me quittait pas. Où est ma fille ? Allah où qu'elle puisse être, entends mes dùà et protège là.
-Allô madame.
Je reconnus la voix de mon avocat.
-Oui maître comment allez vous. ?
-Très bien. J'appelais pour vous faire signer les papiers de propriété de l'entreprise de votre mari. Il est temps que vous preniez service. Les employés n'attendent que vous.
Oh oui je me rappelle. Mberry m'avait prévenu que Gildas m'avait laissé cette entreprise en héritage. Enfin, elle et moi allions la diriger selon ses dires.
-Maître, pour le moment, je suis un peu occupée. Quand j'aurai un temps je vous le ferai savoir.
-D'accord. Mais vous devez vite vous décider. Votre fille à repris en main celle qui se trouve à Parakou et elle fait du bon boulot.
-Attendez une minute. Mberry est à Parakou ?
-Bien sûr que oui madame. Bon je vous laisse. Agréable journée.
Je savais où elle était à présent. Me rendre à Parakou était ce que j'avais à faire. J'appelai Abdou et Fanta pour les informer....

SHIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant