Crise de jalousie

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Chapitre 76

Alors que la rouquine observait les flocons avec une certaine fascination, elle reçu une boule de neige dans le dos qui la fit vaciller. Fort heureusement, elle parvint à se rééquilibrer à temps et dans son regard s'alluma une lueur effrayante. Lentement elle se retourna, Grady sût alors qu'il n'aurait jamais dû faire le geste qu'il venait de commettre. Dans un élan de désespoir, il se mit à courir mais fût interrompu par un grand coup sur la tête, puis un deuxième, un troisième, un quatrième... Il était là, lui émissaire, croulant sous les boules de neige de sa femme.

Alden : Edaline ? Pourquoi lances-tu des boules de neige dans le vide.

Un bras surgit soudainement d'un tas de neige avec désarroi, incitant à s'approcher de lui.

Della : Grady est...là-dessous ?

Un cri étouffé lui répondit tandis que les Vacker s'esclaffaient d'un rire si communicatif que l'invocatrice elle-même se surprit à glousser. Alors que l'hypnotiseur se sortait enfin de la situation dans laquelle il s'était fourré, la porte du sanctuaire s'ouvrit sur une silhouette qu'il n'appréciait guère, Adri. Tous furent étonnés de se voir, lui le premier. Son regard passa avec un brin d'antipathie sur le blond puis sur Edaline avant de remarquer le ventre arrondi de l'éclipseuse aux côtés d'Alden. Ses yeux se posèrent une dernière fois sur son ancienne amie avant qu'il ne porte son éclaireur à lumière dans le but de sauter autre part.

Alden : Bon...on y va ?

Della : On y va !

Grady : Moui, allons retrouver notre ami le verminion.

Edaline : Oh oui !

Ils passèrent la journée au Sanctuaire à s'occuper des pensionnaires et à retrouver certaines des créatures que les Ruewen avaient éduqué afin de les envoyer dans ce lieu. Finalement, ils sautèrent en direction de Havenfield pour boire un verre de vin de pétillante. Puis Alden et Della repartirent à Everglen, leur nouvelle demeure.

Edaline : Jolie ne devrait plus tarder à rentrer, je vais lui préparer des éclateroles au caramel.

Grady : Oui ! Murmura-t-il un peu trop fort car son épouse l'entendit.

Edaline : C'est sensé être pour Jolie.

Grady : Hein, non mais oui, bien sûr...

Edaline : Ne t'inquiète pas, il reste encore des tresses au sucre...et rien que pour nous deux.

Grady : Aah intéressant ça, tu sais toujours trouver les bons arguments.

Son interlocutrice lui sourit puis s'approcha de lui pour l'embrasser tendrement.

Grady : Je vais dans mon bureau, si tu as besoin de moi...

Edaline : D'accord.

Ses pâtisseries fin prêtes, elle les disposa dans une assiette au moment même où sa fille franchissait la seuil de la porte. Elle s'apprêta à parler mais Jolie courut tout de suite dans sa chambre, en pleurs. Alerté, l'émissaire sortit en trombe de son bureau.

Grady : Jolie ?!

Les deux adultes se précipitèrent à l'étage, ouvrant la porte avec délicatesse.

Edaline : Jolie, ma puce, que se passe-t-il ? Demanda-t-elle sachant pertinemment que sa fille parlerait soit maintenant, soit un ou deux jours plus tard.

Mais celle-ci ne prononça qu'un mot, un nom.

Jolie : Brant...

Une lueur dangereuse passa dans le regard de Grady, il se leva et se dirigea avec détermination dans le couloir qui menait au luminateur.

Edaline : Grady !

Elle s'élança à sa poursuite et attrapa son bras avant qu'il n'ait le temps de prononcer un mot.

Edaline : Grady, arrêtes !

Grady : Ah non, je ne vais pas laisser ce garçon tranquille alors qu'il a fait pleurer, qu'il Fait pleurer ma fille.

Edaline : Enfin réfléchis.

Grady : Pas besoin, il va m'entendre ! S'énerva-t-il en se détournant.

Edaline : Grady Ruewen, tu vas m'écouter maintenant ! S'exclama-t-elle, l'obligeant à la regarder en maintenant son menton dans sa main. On sait tout les deux que Jolie est plus affectée lorsqu'il s'agit de Brant. Même les disputes avec ses copines ne l'affectent pas autant. Je sais bien que tu as du mal à l'accepter mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne se rendent compte de leurs sentiments.

L'hypnotiseur soutena d'abord le regard de son épouse mais il finit par baisser les yeux, Edaline avait raison, sa fille éprouvait des sentiments pour Brant, elle découvrait les tourments amoureux de l'adolescence. D'autant plus que leur dispute était probablement due à une crise de jalousie incomprise.

GradylineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant