Gradyline

Brant

Chapitre 77

Edaline donnait à manger aux jackalopes lorsque Brant se matérialisa dans la clairière, une petite boite entre les mains. Elle le salua chaleureusement tandis que celui-ci s'empressait de cacher dans son dos ce qu'il avait apporté. Gêné, il lui dit bonjour.

Edaline : Je vais appeler Jolie, elle est dans sa chambre.

Il hocha la tête tandis que l'invocatrice s'éloignait.

Brant : Euh...Lady Ruewen, commença-t-il après une brève hésitation.

Edaline : Oui ?

Brant : Je...euh je voulais m'excuser d'avoir fait pleurer Jolie...

Edaline : C'est déjà oublié.

Brant : Moui mais...je suis sincèrement désolé, savoir que ses larmes ont coulé par ma faute me fend le cœur, dit-il en rougissant devant le sourire béat d'Edaline, et puis il me semble que je vous dois la vie alors je souhaite vous remercier.

Edaline : La vie...comment ça ?

Brant : Jolie m'a dit que vous aviez empêché votre mari de venir me voir alors qu'il était en colère, ce que je comprends, bien sûr...mais bon je tiens à la vie et vous m'avez sauvé d'une mort certaine.

Après un bref instant de surprise, la rouquine éclata de rire.

Edaline : Je t'en prie Brant, mais ne crains rien, il ne te fera pas de mal tant que je suis là, il est un peu...surprotecteur avec sa fille, voilà tout.

Brant : C'est une bonne chose, non ?

Edaline : Oh oui seulement, ça a ses inconvénients, quand je le vois de telle sorte j'essaie de laisser un peu d'espace à Jolie, parce qu'au fond...je suis aussi très protectrice et deux parents comme ça, ça ne doit pas être marrant.

Brant : Moui.

Edaline : Enfin bon, passons. Je vais appeler Jolie.

Brant : Oui, merci !

Celle-ci s'engouffra donc dans la maison puis après être passée à l'étage, toqua à la porte de la chambre de sa fille.

Edaline : Jolie, dit-elle en ouvrant la porte doucement, Brant est là, il...

La blondinette avait sauté de son lit et s'était empressée d'aller chercher une brosse. Après avoir suffisamment dompté sa chevelure, elle se fit un chignon décoiffé sous les précieux conseils de Vertina. Lorsqu'elle eut fini, elle se tourna vers sa mère qui arborait un graand sourire qui la fit rougir.

Jolie : Je ne vois pas pourquoi tu souris maman, je me suis juste attachée les cheveux.

Edaline : Jolie, tu sais, j'ai été adolescente avant toi.

Jolie : Alors quoi, quand papa venait te rendre visite tu vas me faire croire que tu n'étais pas comme ça ?

Edaline : Euh non...ton père et moi nous sommes mis ensemble bien plus tard, après mon Gala de Vannage.

Jolie : Et alors, quand il venait te voir, je suis sûre que tu étais pire !

Edaline : Bien sûr, j'étais amoureuse...comme toi, dit-elle en sortant de la chambre.

Jolie : Mamaan !

Edaline : Aller dépêche toi, il t'attend.

Jolie : Oui, oui j'y vais.