Chapitre 61
Edaline venait juste d'invoquer des pralindigos lorsque ses parents arrivèrent.
Edaline : Papa, maman, contente de vous voir, dit-elle en s'approchant pour les embrasser. Asseyez-vous, j'ai fait de la pâtisserie.
Eli : Oh super !
Une semaine s'était écoulé depuis le mariage. Les quatres amis avaient bien profité de leur séjour en bord de mer.
Edaline : Et sinon ça va vous ?
Eli : Ça va.
Olique : Ou est...?
Un bruit vint interrompre sa phrase. Grady rentra dans l'appartement, tout en toussant, les vêtements couverts de poussière. L'invocatrice, qui s'était levée entre-temps, s'approcha de lui alors qu'il reprenait son souffle.
Grady : Bonjour mon amour, lui dit-il en passant un bras autour des épaules de sa femme.
Il l'attira à lui pour l'embrasser.
Edaline : Tout va bien ?
Grady : Mais oui, ne te fais pas de soucis.
Edaline : Pourquoi es-tu recouvert de sable et de poussière ?
Grady : Une petite expédition chez les nains, c'est qu'il y en a là-bas !
Edaline : Je me doute oui.
Grady : Tu n'as pas à t'inquiéter, ce sont mes missions habituelles.
Elle hocha la tête et lui rendit son baiser. L'hypnotiseur salua les parents de la rouquine et en s'excusant, partit se doucher.
Eli : N'est-il pas charmant ?
Edaline lui sourit, heureuse que sa mère lui dise ça tandis que son père soupirait, désapprobateur.
Eli : D'ailleurs c'était un beau mariage.
Edaline : Merci.
Eli : Alors quel était ton ressenti ?
Edaline : J'étais excitée, nerveuse mais surtout...heureuse !
Eli : Je suis contente pour toi Eda. Et Grady, comment est-il ?
Grady : Il est amoureux.
Toutes les têtes se tournèrent vers lui alors qu'il descendait les escaliers, un pourpoint propre et les cheveux humides tout ébouriffés.
Edaline : Tu as déjà fini ?
Grady : Mais 5 minutes me suffisent moi, mademoiselle ! Je ne m'appelle pas Edaline.
Edaline : Je ne suis pas si longue !
Grady : Je t'assure que si. Tu cherches ta tenue pendant 15 ou 20 minutes avant d'aller te doucher puis lorsque tu es habillée, tu te maquille en hésitant avec 5 poudres différentes et je ne te parle pas des élixirs !
Un sourire naquit doucement sur les lèvres d'Olique.
Edaline : On en parle de tes cheveux ? Tu passes 30 minutes à te les coiffer à la perfection alors qu'en rentrant ils finissent couvert de poussière, tes shampooings et élixirs sont d'un nombre incalculable et j'ai par ailleurs remarqué qu'avant de sauter tu réajuste toujours ton pourpoint.
Grady : C'est que je dois être présentable.
Edaline : Oui, il ne faudrait pas qu'un ou Une émissaire te voit alors que tu n'es pas coiffé correctement...
Le sourire d'Olique s'était élargi tandis que sa femme reprimait un rire. Le blond avait, depuis, descendu le reste des escaliers et se trouvait à quelques mètres de l'invocatrice.
Grady : Évidemment, ce serait inconcevable, dit-il à qui la mention d'une émissaire n'avait pas échappé.
Edaline ne répondit pas, le sourcil levé, elle dévisageait l'hypnotiseur. Étonnamment, ce fût Olique qui vola à son secours.
Olique : Eli est tout aussi longue lorsqu'elle se prépare.
La concernée, qui depuis le début s'amusait de la situation, jeta un regard mauvais à son mari.
Eli : Tu oses ?
Olique : Euh..., commença-t-il alors qu'il regrettait d'être intervenu.
Grady : Mais maintenant que j'y pense, nous ne vous avons pas parlé du changement !
Eli se désintéressa directement du sujet précédent pour jeter un regard interrogateur à sa fille. Celle-ci observait toujours Grady mais se detourna pour lui répondre.
Edaline : Alden et Della nous ont proposé de loger chez eux lorsque les travaux débuteront ici alors nous voulions vous avertir du changement. Au moins on ne vous dérange pas.
Eli : Vous ne nous auriez pas dérangé mais je comprends que vous préfériez aller chez vos amis. C'est toujours plus agréable, ajouta-t-elle avec un sourire franc.
Grady : Ça aurait été un plaisir de rester en votre compagnie et je vous remercie de votre proposition mais je suis ravi que vous le preniez de cette manière.
Eli : Il n'y a pas de soucis.
Après cette mise au point, Olique et Eli sautèrent chez eux laissant nos deux tourtereaux seuls.
Grady : Ça s'est plutôt bien passé cette fois. Ton père avait même l'air amusé, annonça-t-il en enfournant un pralindigos dans sa bouche.
Assise dans le canapé, l'invocatrice ne répondit pas. Grady passa sa tête par-dessus le meuble pour capter l'attention de sa rouquine, faisant voleter ses cheveux en tout sens au passage.
Grady : Qu'y a-t-il ?
Toujours pas de réponse.
Grady : Mon amour, regarde moi.
Elle hésita une fraction de secondes avant de finalement tourner la tête vers lui.
Grady : Mes cheveux sont toujours parfaitement coiffés par habitude, il en est de même avec mon pourpoint. Pourtant ils sont tout ébouriffés en cette instant, dit-il en désignant ses cheveux, et ma tenue, décontractée. Je suis à l'aise avec toi mais dans mon boulot je veux être présentable. D'accord ?
Hochement de tête.
Grady : Ça n'a rien à voir avec d'éventuelles émissaires..., ajouta-t-il, son sourire narquois de retour.
Edaline : Je sais, je te fais confiance mais tu sais très bien que je peux me montrer un poil jalouse.
Grady : Un poil, acquiesça-t-il avec ironie.
Edaline : Rooh mais arrêtes, tu n'est pas mieux.
Elle lui lança un coussin à la tête et invoqua une couverture pour se cacher dessous. L'hypnotiseur se glissa auprès d'elle en rigolant.
Grady : Selon un dicton humain, la vengeance est un plat qui se mange froid...alors elle attendra, lui murmura-t-il.
La jeune femme se contenta de se pelotonner contre lui et de changer de sujet.
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Gradyline
FanfictionDans la saga Gardiens Des Cités Perdues, il y a pas mal de couples, on s'intéresse d'ailleurs souvent à la personne avec qui Sophie fera sa vie, les choix varient...mais on ne s'intéresse que très peu aux couples d'adultes, bon en même temps javoue...