Notre baiser s'intensifie et la langue d'Ander vient doucement caresser la mienne. Il se redresse un peu pour avoir une meilleure prise, ses mains plaquées sur mes reins me maintenant contre lui. Sa bouche quitte la mienne pour descendre sur mon cou et je penche la tête en arrière, un sourire se dessinant sur mes lèvres, n'en pouvant plus.
— Je pourrais t'embrasser toute une nuit, souffle-t-il.
J'ai l'impression qu'à chaque endroit où il pose ses lèvres, je me consume. J'ai l'impression d'être sur un nuage flottant et sur un feu ardent en même temps. Je me redresse et ma bouche revient directement à la sienne. Sa langue me trouve directement et il pousse un soupir alors que nous nous embrassons. Ou que nous nous enflammons plutôt.
Ses mains quittent mon dos pour venir directement sur ma taille, sur l'ourlet de mon haut qu'il tente d'enlever. Il est loin d'être agile et il grogne tout en essayant de retirer mon bustier.
— Je n'ai rien en-dessous, soufflé-je contre sa bouche.
Et il répond, tout en capturant mes lèvres de nouveau :
— Encore mieux.
Un sourire m'échappe et il renonce à me déshabiller. Sa bouche descend plutôt sur mon cou, puis sur ma poitrine et je suis au bord de l'explosion. Mes doigts agrippent ses cheveux alors qu'il respire plus fort et que j'ai une terrible envie de lui.
C'est à ce moment précis qu'un bruit tapé raisonne et je tourne la tête brusquement. Le visage de Rewind apparaît dans le noir et il nous crie suffisamment fort pour que nous entendions à travers le carreau :
— Il y a des chambres pour ça !
Ander s'arrête et un regret me prend.
— Je vais le tuer dans son sommeil, lance-t-il.
Et je ris. Rewind ouvre la portière, laissant passer l'air frais s'engouffrer dans la voiture. Il nous fixe tous les deux, la bouche grande ouverte, l'air ébahi comme si nous avions commis un crime d'envergure.
— Mais vous êtes au courant que les vitres ne sont pas teintées ?
Ander ricane, saisit ma main et nous sortons tous les deux de la voiture alors qu'il referme la portière après moi. Il nous fait alors la morale :
— Imaginez si des enfants vous avaient vu !
— Il fait nuit, soupire Ander.
— Et il est plus de minuit, je doute qu'un enfant se promène ici, rajouté-je.
— Vous êtes tout de même des inconscients.
Nous avançons jusqu'à l'hôtel, ma main liée à celle d'Ander et ce dernier déclare d'un ton sarcastique :
— Avoue juste que tu es jaloux de nous.
— Moi ? Jaloux ? En voilà une bonne celle-là !
— Pourquoi n'irais-tu pas embrasser Bianca, nous pourrions enfin continuer nos affaires sans être interrompus par toi, s'agace Ander.
— Ah non, qui il veut mais pas Bianca ! soufflé-je.
— Plutôt embrasser une limace que de m'approcher de ta sœur !
Ander finit par passer un bras autour de ma taille et c'est plutôt contraignant pour marcher mais je ne dis rien. Nous arrivons devant les portes et franchissons l'entrée.
Nous sommes dans un grand hall lumineux, décorés de dizaines de plantes exotiques. Le plafond est immense, le sol en carrelage beige parsemé de points noirs comme granuleux et devant nous, une immense baie vitrée est ouverte. Les rideaux voletent par la force du vent et au loin, nous pouvons apercevoir la mer qui se dessine, bordée d'une plage. Sur le coup, je me dis instantanément que c'est le premier endroit où j'irai une fois débarrassée des deux pots de glue.
— La réceptionniste nous a dit de faire comme chez nous, lance Rewind. Donc je vous abandonne, les amoureux, essayez de baisser le volume surtout !
Ander le regarde mauvais alors que Rewind tourne les talons, se dirigeant directement vers l'ascenseur au loin. Moi, je repars sur ma contemplation des lieux. Il se dégage de la pièce une atmosphère chaleureuse, comme si j'étais à la maison. Les lumières au plafond sont chaudes sans être aveuglantes et quelques canapés sont installés un peu plus loin dans le hall.
— Tu veux dormir ? dis-je en me tournant vers Ander.
Il hausse les épaules, l'air perdu puis finit par reporter ses yeux sur moi. J'ai l'impression qu'à chaque fois qu'il me regarde, quelque chose se dégage de lui. Tout est trop intense, trop vif.
— Je ne sais pas... Qu'est-ce que tu veux faire ?
— Là maintenant ?
Il acquiesce et je saisis ses mains en le faisant tourner autour de moi.
— Nous pourrions danser, chanter, embêter Rewind aussi, c'est une idée. Nous pourrions aussi aller nous baigner, regarder les étoiles ou bien dormir.
Il me fixe, se donnant un air sérieux mais je sais que dans le fond, il brûle d'envie de sourire. Il retient tout mais je le connais.
— Nous ? dit-il en se rapprochant quelque peu.
— Oui, nous.
— Parce qu'il y a un nous ?
Son sourire s'élargit et cela me fait fondre. J'ai envie de pleurer, pas de tristesse mais de joie. C'est comme si je recevais ses émotions et cela m'emplit de bonheur, un peu plus chaque jour qui passe, à chaque seconde qui s'écoule j'ai l'impression de l'avoir enfin rien que pour moi. Et c'est la meilleure sensation qui puisse exister.
— Il y a toujours eu un nous, on a juste mis un peu plus de temps à l'assumer. Que veux-tu faire ?
— Ce que toi tu veux faire, réplique-t-il en me faisant tournoyer autour de lui.
Mes cheveux volent autour de moi en même temps que je réponds :
— Mais moi je veux faire ce que toi, tu veux faire.
— C'est embêtant, parce que moi aussi.
Je ris et il m'attire contre lui. Sa bouche vient rejoindre la mienne sans aucune gêne, sans aucune interrogation. Sa main se pose sur mon visage et il recule légèrement, un peu troublé. Je fronce les sourcils et l'interroge du regard.
— Mon bras, j'ai mal.
Il baisse la tête sur son biceps recouvert d'un morceau de son haut. J'ouvre grands les yeux, affolée. J'avais complètement oublié !
— Oh, je suis désolée j'ai...
— Eh, Eileen... C'est bon, je vais bien. Je vais juste aller nettoyer ça.
Il lâche mes mains et se tourne pour rejoindre l'ascenseur et je le suis. Nous entrons à l'intérieur en même temps qu'il retire le bout de tissu et je lui propose :
— On pourrait aller nager, après. Si tu n'as pas trop mal, bien sûr. Sinon, je pourrais aller nager seule et toi, tu vas dormir.
Il me fusille du regard comme si j'avais dit une obscénité et réplique :
— Je ne compte pas aller dormir avant toi. Je suis un guerrier, un peu d'eau de mer sur ma blessure ne me fera aucun mal.
Et je souris.
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reeeDemain il y aura seulement un chapitre en fait (désolée 😭) mais je me suis emmêlée dans ce que je pensais avoir écrit
Si j'arrive à avancer il y en aura peut-être 2 mais tout dépendra !
Bizz bizz
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𝐋𝐞 𝐉𝐞𝐮 𝐝𝐞𝐬 𝐑𝐨𝐬𝐞𝐬 | TOME 1
RomanceDans un monde où l'amour ne se choisit pas, où les décisions ne vous appartiennent pas et où les choses vous sont imposées vit Eileen De Montancourt. Princesse depuis sa naissance, du haut de ses dix-neuf ans, la jeune femme est destinée à succéder...