Faux profils (Tome I, II & III)

17. Souvenirs enfouis

7h.

Le soleil s'était levé doucement à l'horizon. Ses rayons commençaient à caresser doucement mon visage et au fur et à mesure que le ciel s'éclaircissait, les oiseaux commençaient à chanter leur symphonie matinale.

Cette chaleur plus qu'agréable qui m'enveloppait me tira lentement de mon sommeil paisible.
À côté de moi se trouvait Cole. Il dormait encore.
Sur l'herbe, des gouttes de rosée était visibles, c'était la rosée du matin.

J'avais des traces d'herbes sur le long de mes bras et les cheveux étaient en bataille, avec quelques feuilles et autres petites brindilles dedans.
Je rigolais à la vue des nombreuses cigarettes dans le cendrier que nous avions fumées la veille.
Je me levai pour rentrer dans la maison, et je voyais mon frère courir partout comme s'il cherchait quelque chose.

— Je peux savoir ce que tu cherches ? Demandais-je dans l'encadrement de la porte d'entrée.

Mon frère se retourna subitement et mit ses mains sur sa tête en fermant les yeux.

— Bordel Ava, tu étais où ?! Je te cherchais partout ! Hurla Raphaël.

— Heu, j'étais juste dehors, répondis-je en montrant la piscine du doigt.

Il commençait à me hurler dessus, comme si c'était ma faute.
Le monde à l'envers...

— Tu ne pouvais pas prévenir sérieux ?! Cria-t-il.

— J'ai dormi dehors pour porter compagnie à Cole, c'est tout, répondis-Je avec une grimace qui déplaisait fortement à mon frère.

— Oui, tu aurais quand même dû me prévenir. Les problèmes actuels ne sont pas anodins, on ne peut pas se permettre de fauter, rétorqua mon frère.

Je croisais mes bras et soufflais. Je n'avais aucune envie de me confronter une seconde de plus à mon frère. J'avais bien d'autres choses à faire, comme m'entraîner.

Encore et encore.

Mais avant cela, il me fallait mon petit déjeuner, sans ça, je ne pouvais pas commencer la journée qui s'annonçait déjà désagréable au vu du comportement de Raphaël.

— Attends, il n'y a plus de céréales ?! Criai-je en ouvrant le placard.

Gabriel passa avec un bol dans les mains. Tiens, comme c'est étrange. N'était-ce pas mes céréales qui se trouvaient dans son putain de bol ?
Je me dirigeais en furie vers lui, prête à en découdre.

— C'EST TOI QUI A PRIS MES CÉRÉALES ?! Braillais-je après Gabriel qui venait de faire les gros yeux.

Il bafouait et essayait de me répondre en mâchant mes céréales.

— Qui t'a dit que c'étaient tes céréales d'abord ? Dit-il en agitant sa cuillère en face de moi.

Je comprenais maintenant pourquoi je ne lui avais jamais vraiment adressé la parole. C'était une tête de con. Pas autant que Connor, mais tout de même.

— Moi, répondis-je sans réel argument.

Il haussait les sourcils et essayait de partir pour aller manger sur le canapé.

— Eh, pas si vite ! Criai-je.

— Prends autre chose veux-tu ? Et fou moi la paix, hurla Gabriel.

Il était loin d'être commode. Mais ce n'était pas tout à fait comme Connor. Connor était une vraie tête de con mais c'était justifié, alors que Gabriel... non.
Ça ne pouvait qu'être lui l'espion. Raphaël et Connor faisaient une fixette sur Jayden, mais Jayden était beaucoup trop gentil avec moi pour que ce soit lui.
Connor devait juste avoir laissé traîner les papiers je ne sais où, ou bien il avait simplement oublié.