24. Trafics et abus

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J'étais réputé pour ma capacité à garder mes émotions à distances

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J'étais réputé pour ma capacité à garder mes émotions à distances. J'étais à la fois respecté et craint. Personne n'avait réussi à percer la carapace de glace qui entourait mon cœur. Finalement, j'étais épris de cette femme qui avait réussi à briser les barrières que j'avais érigées autour de mon cœur.
Elle n'était probablement pas excellente dans la torture, mais elle savait jouer d'elle et surtout, jouer avec le mental des gens. Elle était constamment dans ma tête et c'était frustrant, j'avais encore du mal à m'y faire.
Je l'avais charrié et finalement, c'était elle qui m'avait mis à terre comme un homme fragile amoureux de sa copine.

***

12h.

La matinée était passée à une vitesse folle. Je m'étais lavé, habillé, coiffé et surtout, j'avais relu plusieurs fois le discours que mon ingrate avait écrit. J'essayais au mieux de préparer cette soirée mais je me disais que quelque chose clochait. J'avais un mauvais pressentiment et je savais que quelque chose d'horrible allait se passer.
Je n'arrêtais pas de taper du pied et je touchais beaucoup mon visage devant cette feuille. J'étais dans la pièce où seul moi avais accès : la salle de surveillance. J'observais chaque recoin de la maison, comme si des gens allaient débarquer. Mais non, c'était par pur précaution. Plongé dans mon discours, je baissais mon regard des caméras mais un tapement de porte venait me déranger. Je me levais de ma chaise pour ouvrir et c'était Gabriel.

Tu as du temps ? Me demandait-il.

Oui bien sûr, pourquoi ? Surenchérissais-je.

Je veux te parler du rapport que je t'ai envoyé sur Nick, rétorquait Gabriel avec un gros tas de feuilles dans la main.

Je hochais la tête et lui demandais de me suivre dans mon bureau pour discuter. Derrière moi, je prenais soin de fermer la porte à clé.
À présent dans mon bureau, je m'asseyais sur la chaise et pris entre mes mains les documents de Gabriel.

— On le sait déjà que Nick fréquente beaucoup le Nighty Club mais j'ai découvert un tas d'autres trucs, s'exclamait-il.

Je lisais brièvement les pages car il y en avait beaucoup puis, je passais à la suivante.

En l'espace de quelques mois, il est allé une cinquantaine de fois dans une petite boulangerie. Et je suppose que tu n'es pas aussi bête et que tu sais autant que moi qu'il n'y achète pas du pain... Continuait Gabriel.

Pourquoi irait-il dans une boulangerie dans ce cas-là ? Demandais-je intrigué en épluchant les documents.

C'est là qu'intervient ma recherche sur le darknet. Ce n'est pas une simple boulangerie, dit-il très sûr de lui.

Qu'est-ce que tu entends par là Gabriel ? Rétorquais-je en lisant quelques phrases.

Le vendeur, il s'appelle Paul Diaz.

Faux profils (Tome I, II & III)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant