15. Tomber des nues

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Bordel de merde, Ava avait appelé Cole pour savoir où étaient les clés de base... On se retrouvait comme deux cons encore attachés.

Bon, on va devoir passer à la manière forte, souriais-je.

Qu'est-ce que tu entends par « manière forte » ? S'inquiétait Ava.

Je souriais avec toutes mes dents et tirais Ava vers la salle d'entraînement pour aller prendre une arme.

Tu ne vas pas faire ça quand même ? Annonça Ava un peu paniquée.

J'acquiesçais de la tête et pointais l'arme vers les chaînes des menottes.

Bouge ta main et ne panique pas, dis-je.

Évidemment, elle paniquait. J'avais littéralement l'arme de pointée sur les menottes. J'appuyais sur la détente et la balle partait briser ces chaînes qui nous liaient.
Par peur, Ava s'était reculée de sorte à tendre les chaînes, et lorsque ces dernières se brisèrent, elle fut propulsée en arrière, à deux doigts de tomber.
Nous étions à présent libérés l'un de l'autre même si je n'avais pas envie de me détacher d'elle.
Ava se tenait le poignet et me regardait reposer l'arme sur le mur.

On doit ranger tout le bordel d'hier, dit-elle en se dirigeant vers le salon.

Nous avions foutu le bazar c'est vrai. Je me dirigeais à mon tour vers le salon pour observer les dégâts. Tout était sans dessus dessous, il y avait des verres partout et même dans la piscine. De l'eau était au sol et des espèces de confettis trainaient partout.

Je déteste faire ça, dis-je en haussant le yeux au ciel.

Tu détestes tout de toute façon, soufflait Ava en prenant un sac poubelle dans la cuisine.

Mhh non, répondis-je en riant.

Non, épargne moi ta disquette répugnante, rigolait Ava en ouvrant le sac en grand.

Je riais à mon tour et commençait à ramasser tous les gobelets que je trouvais. On allait mettre 3h à nettoyer ce bordel.
Ava passait le balais pour ramasser les confettis et les mettre dans le sac poubelle et moi je débarrassais le reste. Tout ce qui trainait sur table : les pots, les papiers, les couverts, et autres trucs.

Sérieux on ne peut pas attendre qu'une domestique vienne ? Soufflais-je.

Tu veux rester dans la crasse comme ça ? Tu es malade toi, me répondit-elle.

Contre mon gré, j'aidais Ava à nettoyer par terre et à remettre la pièce en ordre. Je ne sais pas combien de temps on a mis mais je dirais un bon 2 heures.
Une fois le tout fait, nous nous laissâmes tomber dans le canapé, à bout de souffle.

Ça fait des années que je n'ai pas fait le ménage, dis-je.

Parce que t'es un branleur, c'est tout, riait-elle en allumant la télévision.

Je la regardais avec des gros yeux, mais aussi un énorme sourire. Derrière nous, Victor nous regardait. Bordel, ce garde du corps devait en savoir des choses sur nous maintenant. C'était comme si on nous écoutait, alors qu'il faisait juste son travail.

Moi je fais rien ? Riais-je en fixant Ava qui regardait la télévision.

Ses pommettes se dessinaient et elle rougissait avec son sourire digne d'une enfant. Mon regard déviait vers la télécommande qu'elle tenait dans sa main.
Elle acquiesçait de la tête, toujours en fixant la télévision et je me penchais sur elle pour attraper cette foutue télécommande.
Mon torse était sur le sien, et ma tête à quelques centimètres de la sienne. Cette fois-ci son regard fixait le mien profondément. Elle était restée bloqué sur moi et ses yeux faisaient des aller retour entre les miens et ma bouche. Je faisais de même avec elle et pris subitement la télécommande pour partir en courant avec.
Merde, ces quelques secondes de regards m'avaient donnée chaud. Mon cœur battait vite et je voyais Ava se lever, avec toujours un peu de difficulté.

Faux profils (Tome I, II & III)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant