Dans un monde où le paraître dépasse l'être, un monde rempli de mensonges et de trahisons, il y avait elle. Brisée, détruite, achevée, malmenée et trahie. Faisant partie de ce grand réseau de malfaiteurs tous plus dangereux les uns que les autres, l...
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Nick était venu pour me filmer, une seconde fois. J'avais tout prévu, tout... Mon plan était simple : je devais glisser un message codé tout au long de la vidéo. La première lettre de chacune de mes phrases donnait le mot « Bellagio ».
Peut-être avais-je vu trop grand mais c'était ma seule option. Si les gars ne réussissaient à pas déchiffrer mon message codé, alors j'étais définitivement morte. Encore pire, si Nick comprenait le jeu auquel je jouais, ce n'était pas simplement morte que j'étais, c'était violée, abusée, torturée et tout ce que vous voulez.
Le risque était gros, mais le gain l'était encore plus.
J'avais pris mes aises en répondant volontairement à Nick alors que je m'étais jurée de ne plus le refaire. Mais merde, faire passer le message était le plus important. Je mettais en danger mon existence pour finalement me sauver de tout ce merdier. Je m'infligeais délibérément toute cette souffrance qui me pourrissait de l'intérieur. C'était épineux j'en étais convaincue, mais au bout du compte, n'était-ce pas ce brin de folie que je tentais de retrouver depuis son absence ?
J'étais incontestablement dans une sombre merde où je pensais pouvoir m'en sortir alors qu'il n'était plus là pour me sauver comme il l'avait fait à de nombreuses reprises. Je n'avais plus eu de nouvelles de Théo depuis ce qu'il s'était passé. Au fond, je n'arrêtais pas de me dire qu'il m'avait giflé pour me protéger moi, et lui. Mais il était déjà presque 14 heures et il n'était pas encore venu depuis ce matin. Peut-être était-il mort, sous les coups de Nick pour trahison...
Je déversais toutes les larmes de mon corps en attendant d'avoir des nouvelles mais toujours rien. C'était comme si le monde autour de moi était en marche, sauf moi.
— Ava, s'exclamait une voix masculine en ouvrant la porte en acier.
Je reculais par précaution avant d'apercevoir le visage de Théo. Ma bouche s'entrouvrait, choquée. Il se tenait devant moi, comme si de rien était avec une énorme couverture entre les mains ainsi qu'un sac. La scène avait l'air surréaliste, il s'en était sorti et je ne savais comment.
— Tiens, continuait-il en balançant le sac et la couverture à mes pieds.
Je n'osais pas bouger, me disant qu'il s'agissait peut-être d'un piège. Mes jambes repliées et mes genoux à mon menton, je regardais au loin ce sac qui m'intriguait.
— Nick m'a dit de te dire de toquer à la porte une fois que tu seras prête, dit-il en fixant ce sac avant de repartir.
Merde. Je ne me résignais pas à ouvrir ce foutu sac qui m'effrayait. Qui sait ce que je pouvais trouver dedans ? Connaissant Nick, je pouvais découvrir un corps, comme une arme, comme... de la lingerie. Je craignais le pire et n'arrêtais pas de jouer avec mes doigts.
Putain, ce n'était plus un jeu, ma curiosité finira par me tuer un de ces jours. Je rampais au sol pour me diriger vers le sac. Les mains tremblantes, je tenais fermement la fermeture éclair et prenais mon courage à deux mains.
