10. Ava - Faux espoir

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Je m'étais réfugiée dans le sombre coin de la pièce, recroquevillée sur moi

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Je m'étais réfugiée dans le sombre coin de la pièce, recroquevillée sur moi. J'avais peur qu'il me touche, qu'il me frappe, qu'il me blesse à nouveau. J'avais joué avec le diable et il était tombé sur moi, tel un supplice. Quelle heure était-il ? Je n'en avais aucune idée, probablement 14h30, quelque chose de ce genre...

Ma tentative d'évasion avait été un parfait échec en l'espace de 30 minutes. Mes genoux ramenés à mon menton, je commençais à me poser des milliards de questions.

Et si les gars ne venaient pas ?
Et si Paul Diaz réussissait à faire ce qu'il voulait de moi ?
Et si je me retrouvais à des milliers de kilomètres de chez moi ?

Je devais me résigner à devenir cette exclave sexuelle de tous les pauvres mafieux de ce monde. Mon futur était tout tracé : j'allais voyager de pays en pays, rachetée par des hommes tous plus riches les uns que les autres. Le premier jour ça allait en être un, puis un autre le second et mon corps allait se salir au fil du temps.

Je me disais que... au point j'en étais, je n'avais plus rien à perdre. Finalement, je devenais bipolaire au fil du temps passer dans cette pièce. Un jour je voyais rouge et j'étais prête à répondre de manière insolente à Nick, et l'autre jour je voyais blanc, je me faisais petite.

Ava réfléchis, chuchotais-je à moi.

Réfléchir à quoi finalement ? Mes pensées ne faisaient que d'accentuer la douleur. Je relevais ma tête et mon regard se posait sur le mur. Depuis mon arrivée, je faisais un bâton pour chaque jour passé. Ça me permettait de savoir quel jour nous étions...

5, 10, 15, 20... Comptais-je à voix basse en regardant les bâtons.

Il y a en avait beaucoup. Beaucoup trop. Ça faisait 3 mois. 3 mois de malheur, 3 mois de souffrance, 3 mois sans savoir ce qu'étaient devenus mon frère, le cartel... Et pourtant, je savais ce que lui il était devenu.

De temps en temps, je me disais que les gars avaient sûrement lâchés l'affaire. À quoi bon continuer à rechercher une aiguille lorsqu'elle peut se trouver n'importe où ?

J'attendais des bruits étranges venir de mon plafond, je ne savais pas vraiment à quoi cela correspondait. C'était régulier, comme de lourds bruits de pas. Mes yeux s'écarquillèrent à l'idée que ce soit les gars. Devais-je crier ? Je ne répondais pas à ma propre question, j'agissais.

Eh ! À l'aide ! Hurlais-je en me relevant. Est-ce que quelqu'un m'entend ?!

Je criais de toute mes forces, sans savoir que cette foutue salle était insonorisée. Personne qui se situait à l'étage pouvait m'entendre. En revanche, Nick m'avait très bien entendu.

Tu vas la fermer ta putain de gueule ! Hurlait-il en ouvrant brutalement la porte.

Mon cœur sautait un battement et mon dos se collait au mur, pétrifiée par cet homme. Dans sa main gauche, il tenait un couteau et me menaçait avec.

Faux profils (Tome I, II & III)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant