28. Convoitise et rivalité

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Il se tenait face à moi, crispé, avec un regard perdu et rempli de haine. Son corps se mit en mouvement, et il se dirigeait vers la bibliothèque, en furie pour prendre les livres et les balancer à travers la pièce.
Il m'effrayait et moi aussi apparemment.

SORS ! Criait-il en arrachant plusieurs feuilles.

J'étais bouche-bée et crispée. Je ne voulais pas partir, juste lui expliquer ce qui s'était réellement passé mais ça ne sortait pas. Je n'en étais pas capable et il hurlait de plus en plus fort et cassant tout sur son passage.

JE T'AI DIT DE SORTIR AVA ! Hurla-t-il en s'approchant à quelques centimètres de moi, les poings serrés.

Je sursautais et mon cœur avait arrêté de battre. Les secondes devenaient des heures, voire des années et la carrure imposante de Connor se profilait devant moi. Son regard était plongé dans le mien, il n'attendait qu'une seule chose : que j'obéisse à son ordre. Une fois de plus, il essayait de prendre la fuite car il ne voulait pas affronter la vérité en face, alors, je ne comptais pas partir.

Non, répondis-Je avec le visage qui se durcissait.

Si ce n'était pas moi qui partais, alors ça allait être lui. Il ne disait plus un mot et me poussait avant de prendre la porte. Putain Connor, arrête de fuir. Arrête de fuir la réalité...
Ma tête s'était baissée, et je balayais mon regard dans toute la pièce pour apercevoir le massacre. La bibliothèque était vide, les livres étaient ouverts au sol, certains étaient même arrachés. Son bureau était retourné, et un des pieds s'était brisé. Un des tiroirs était resté ouvert. Dedans, des lettres nommées « maman » s'y trouvait. Il avait essayé de contacter sa mère tout ce temps pour la résonner... mais il n'osait pas les envoyer.
Ça me faisait quelque chose de voir tout ce massacre. J'en avais mal au cœur, mal pour Connor qui ne méritait pas ça non plus. Je décidais de ramasser ce qui traînait par terre, en jetant ce qui était arraché.
Les misérables...
Le livre que sa famille lui avait donné, déchiré, en mille morceaux. Le bout de mes doigts caressait la couverture du livre qui était moitié détruite. Connor était détruit, lui aussi.
Je l'avais détruit.
Les larmes me montèrent aux yeux. Plus loin, le petit salon était retourné, le tapis était replié et le canapé, troué. Il fallait que je trouve Connor pour lui dire, je n'allais pas le laisser comme ça, même si je savais qu'il n'allait pas pour autant se livrer.
Je me relevais et courus aussi vite que je pouvais dans les escaliers, regardant à droite et à gauche pour voir si je ne le voyais pas. Mais il n'était pas là.
J'ai cherché pendant au moins 1h, et il n'y avait aucunes traces de Connor, seulement Cole assit sur le rebord de la piscine. Merde.
Je courais et criais et m'avançant vers Cole.

Cole ! Criais-je sous le coup de la panique.

Il me regardait et ne comprenait pas ce qu'il se passait.

Connor, je ne le trouve plus, il s'est volatilisé, dis-je affolée.

Il souriait, alors que c'était de sa faute. Il avait tout foutu en l'air, et il s'en fichait. J'avais envie de le frapper, mes sentiments étaient ressortis par peur de perdre Connor, alors, je giflais Cole.

Mais tu es malade ! Hurla-t-il en se tenant la joue.

C'est de ta faute ! Il est parti ! Criai-je.

Cole leva les yeux au ciel et fit non de la tête.

Si Connor n'est pas dans son bureau, il est au garage, me répondit Cole en s'énervant.

Faux profils (Tome I, II & III)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant