Lolita

CHAPITRE 12 :

LOLITA

— Eh, réveille toi Lolita.

Je sens une main secouer mon épaule ce qui m'arrache un gémissement de mécontentement en donnant une claque dans le vide.

— Réveille toi !

J'ouvre les yeux en râlant, mon regard se pose sur Diego, adossé contre l'encadrement de la porte de son dressing, son regard me toise.

Une vive douleur se réveille dans ma nuque et dans mon dos lorsque je me redresse. Je me suis endormi dans son dressing, super.

— Qu'est ce que t'as avec mon dressing ? Ta chambre ne te conviens pas ? Me demande t'il, excédé.

Je secoue la tête, encore à moitié endormie. Mon tee shirt et ma culotte sont encore Humide, je grelotte de froid. Je me relève mollement, mes yeux se ferment de fatigue.

— Il est quelle heure ?

— Deux heures.

Il se redresse, suivis d'un soupir d'agacement. Je le regarde s'avancer vers moi, il y a quelque chose dans son regard qui a changé. Une sorte de lueur sombre qui habille son visage éteint de toute émotion humaine.

Son corps bloque le mien contre le mur, je frisonne de froid, ou alors c'est cette proximité alarmante qui me provoque la chair de poule.

— Qu-quoi ? Bredouillé-je lorsque je sens ses doigts passer dans mes cheveux humides.

— Je ne sais plus quoi faire de toi. Souffle t'il d'une voix basse.

— Pourquoi...tu dis ça ?

— Depuis que tu es là, tu m'apportes plus de problèmes que de solutions.

— Alors laisse moi partir.

Un sourire incurve le coin de ses lèvres, son index trace le contour de ma mâchoire, puis descends sur mon cou puis sur mes clavicules. Je sens ma respiration se couper, il secoue la tête en claquant sa langue contre son palais :

— Jamais tu ne sortiras d'ici.

Je plaque mes paumes contre son torse pour le dégager mais il ne bouge pas d'un millimètre. Je souffle d'agacement. J'ai l'impression que la pièce se referme sur nous, que l'air devient de plus en plus irrespirable à mesure que son visage se rapproche du mien.

— Qu'est ce que tu fais ? Demandé-je, les jambes tremblantes.

— J'ai passé...une très mauvaise soirée. Souffle t'il près de mon oreille.

Je frémis. Je le hais, lui aussi. Alors comment cette idée peut-elle effleurer son esprit ?

Son souffle brûlant s'écrase contre mon oreille. Je sens mon cœur s'effondrer dans ma poitrine quand ses lèvres embrassent la peau de mon cou. Un soupire m'échappe quand ses lèvres remontent progressivement jusqu'à mon oreille, sa langue passant sur mon lobe. Il s'arrête, et prononce :

— Maintenant va te coucher avant que je te démonte dans ce putain de dressing.

Son corps se décolle lentement du mien, je déglutis avec difficulté.

Je le déteste, vraiment.

Alors que je m'apprêtais à partir, je me retourne pour lui faire face.

— Tu crois que tu peux faire ce que tu veux avec moi ? Je t'interdis de me toucher.

Mon index vient s'écraser sur son torse, je me sens bouillir intérieurement alors que lui me regarde l'air amusé.

— Et arrête de sourire ! Je suis sérieuse !