DIEGO
Assis derrière le volant, je fixe la route qui défile sous la vitesse qui s'accroît de seconde en seconde. Mon glock entre mes cuisses, je suis comme absent, il y a un énorme fossé entre là où je me trouve et la réalité.Tellement que je n'entends même pas la conversation des trois incapables assis dans ma caisse.
Federico s'est enfin réveillé, il faut dire que c'est pas trop tôt parce que je commençais vraiment à me lasser d'attendre qu'il daigne à réagir. Aujourd'hui, il est prêt à passer un marché. J'espère pour lui qu'il sera à la hauteur de mes attentes car je ne suis pas encore prêt à lui léguer ma petite précieuse.
— Ah ! Mais ta mère toi !
— Eh tu parles pas de ma mère sale albinos !
— Bon Dieu mais ferme un peu ta gueule sale tracteur !
Mon doigt sur le bouton du volume, j'ai augmenté le son de la radio pour couvrir la nouvelle chamaillerie de Juan et Carlos qui rime a des insultes à tout va et qui n'ont franchement aucun sens.
Ils commencent vraiment à me les briser ces deux là. Je jette un coup d'œil à travers le rétroviseur intérieur, Juan tire la langue comme un gamin ce qui me fait secouer la tête d'exaspération.
Quelques minutes plus tard, je gare le véhicule sur le parking d'un grand hôtel avec vue sur la mer, il doit forcément appartenir à Federico.
Les portières du véhicule claquent simultanément
et mon regard se pose sur l'énorme écriteau Palma Real. L'hôtel paraît vraiment luxueux, assez pour faire blanchir l'argent de ces activités illégales en toute sérénité.J'avance, Juan, Carlos et Caleb sur mes côtes. Nous sommes accueillis par une musique lounge qui colle parfaitement à l'image de l'hôtel raffiné et sophistiqué que renvoyait le bâtiment, mon regard balaye le grand hall épuré et un homme en costard s'approche de nous.
— Monsieur Santos, vous devez y aller seul. Annonce l'homme calmement en croisant ses mains dans son dos.
Carlos avance d'un pas, dans l'intention de s'y opposer mais je l'arrête de ma main contre son torse.
— Vous restez là.
— On sera juste derrière la porte, si ce fils de pute tente quoi que se soit, tu nous appelles.
Je rive mon regard dans celui de Carlos, il hoche la tête comprenant que je peux me débrouiller seul.
Lorsque je reporte mon attention sur l'homme en costard, celui ci emboîte le pas vers une sorte de salle de casino.
Je le suis, et je suis rapidement accueilli par une toute autre ambiance contrastant parfaitement avec le côté raffiné de l'hôtel.
La salle semble réservée à des membres VIP, nous ne sommes qu'en début d'après midi mais des femmes se trimballent déjà les seins à l'air, tout comme des hommes l'air blindé de tunes sont déjà assis au bar à s'enivrer.
Que se soit dû aux nombreuses barres de pole dance ou au paniers disposés un peu partout dans la salle remplis de préservatifs, l'ambiance est vraiment malsaine et oppressante.
Mon regard balaye la salle mais je n'aperçois pas Federico à l'horizon et je sens d'ors et déjà mes nerfs s'irriter.
Soudain, nous nous arrêtons devant une table et mon regard jauge cet homme qui sirote tranquillement un verre en me contemplant un sourire amusé aux lèvres.
Un sourcil arqué, mon regard jongle entre les deux types et je suis à deux doigts de les attraper pour les cogner entre eux !
— Où est Federico ?

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Lolita
RomanceSa plus grande erreur : Être la fille du chef de cartel le plus puissant du Mexique. Après une série d'évènements tragiques qui ont bouleversé sa vie, Lolita n'aspire qu'à avoir une seconde chance dans l'espoir de retrouver une vie normale. Mais e...