CHAPITRE 07 :

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DIEGO.

Les glaçons s'entrechoquent entre eux lorsque je fais tournoyer le verre entre mes mains.

La colère inonde mon être et pas même l'alcool ne m'aidera à calmer cette rage qui me domine.

Il y a une putain de taupe dans mon équipe.

Mon dos s'enfonce dans le fauteuil et mon regard se pose sur le cadre posé sur mon bureau. Cette photo de Federico et moi aurait dû brûler depuis longtemps, et à chaque fois que mon regard se pose sur celle ci je me demande pourquoi elle n'a toujours pas finis en cendres.

J'avale une nouvelle gorgée du liquide brun avant d'attraper le cadre et de le jeter contre le mur plein de rage.

Me trahir, c'est choisir la guerre.

Et ce soir cette villa comprendra ce que cela signifie.
Ils comprendront ce qui se passe lorsqu'on me trahis, moi.

J'ignore quel hijo de puta a jugé préférable de me baiser pour avoir les faveurs d'Arturo. Pire encore, j'ignore pourquoi Arturo est prêt à m'avoir en ennemi pour elle.

Pourquoi es-tu devenue si précieuse Lolita ? Pour qui es-tu devenue si précieuse ?

Trois cognements retentissent contre la porte puis Carlos pénètre dans la pièce en brisant le silence :
   
— On a trouvé la taupe.

Je dépose doucement le verre contre le bureau avant de relever mon regard sur Carlos.
   
— Alors, c'est qui ?
   
— Luis.

Je ferme les yeux une seconde en passant ma main sur ma mâchoire. Luis est un gamin qui m'a supplié de travailler pour le cartel pour subvenir aux besoins de sa mère gravement malade...

Ouais...je m'en rappelle bien...

J'ai ouvert grand ma porte à ce petit salopard et à la moindre miette de pain lancé il n'a pas hésité une seconde à me la mettre bien profond.
  
—  Trouve sa mère, et tue la.

L'expression de Carlos se fige une seconde, mais il finit par acquiescer. Je ne veux pas qu'on remette en cause mes décisions, ça a le don de me mettre en colère.
  
— Lorenzo a réunit tout le monde dans la cours, ils n'attendent plus que toi. Ajoute t'il avant de quitter la pièce.
Je me redresse, attrape mon verre de cognac que j'apporte à mes lèvres et avale tout le contenu d'une traite.

Je sors du bureau d'un pas nonchalant, traversant les couloirs de ma sombre demeure jusqu'à sentir l'air frais de dehors s'abattre sur mon visage. La nuit est calme, pour l'instant. Je peux d'ors et déjà voir les expressions inquiètes habiller leurs visages craintifs. Les gravillons s'entrechoquent à mesure que mes pas avancent dans la cours où tous mes hommes sont réunis.

Mon regard croise celui de Luis, un sourire mauvais s'installe sur mon visage et mon canif entre les doigts termine sa course dans la gorge de l'homme a sa droite. Le corps inerte s'écrase au sol, et une marée de sang se forme rapidement à leurs pieds. Je ne me rappelle même plus de son prénom, ce qui signifie que ce n'est pas une grande perte.
    
— Je vais poser une question, une seule.

Ma voix résonne dans le calme sidéral qu'à crée mon geste.

Je les regarde un à un, ils sont tellement nombreux mais pourtant j'ai cette impression que je ne peux pas vraiment leur faire confiance. Carlos me dirait que c'est de la paranoïa, je lui dirais qu'il vaudrait mieux qu'il ferme sa gueule. Parce que la trahison, je la vois partout, dans leurs yeux, dans leurs paroles, dans leurs hochement de tête lorsqu'ils me saluent.

Je ne vois que de l'hypocrisie, incapable de croire à la sincérité.

Pas quand mon frère de cœur a pu me la mettre à l'envers.

Pas après ça.

Carlos me dira que je vais finir par me retrouver seul. La vérité c'est que j'ai beau être milliardaire et avoir une armée à mes pieds, la solitude règne déjà à mes côtés. Je vois de l'incompréhension, de l'inquiétude, de la méfiance. Ceux qui n'ont rien à cacher se tiennent droit, leurs pieds ne tremblent pas d'anxiété, leur regard ne cherche pas désespérément à se poser.

Mais pour le spectacle, ma question je vais quand même la poser.
   
— Comment appelle-t'on un homme stupide, ingrat, capable de nuire à la seule personne qui lui tend la main ?

Mes pas s'avancent vers Luis, mon regard cherche le sien, mais ses yeux tentent désespérément de prendre la fuite. Je m'arrête lorsque deux mètres nous sépare.
Je désigne du menton l'homme à sa gauche, Kyle.
   
— Un traître. Répond-il.
  
— Non. Je le rectifie en claquant ma langue contre mon palais. Un homme mort.

Je dégaine mon glock et tire une balle dans la jambe de Luis.

Dans un cri d'horreur il s'effondre au sol, suppliant à travers des gémissement plaintifs et une voix emplit de détresse. Mais c'est trop tard pour les regrets.
    
— Tu aurais dû savoir qu'on ne me baise pas, maintenant c'est ta mère qui en paye les frais.
Il relève ses yeux embués de larmes sur moi, secouant la tête follement il cri :
   
— N-non pas ma mère je vous en supplie ! Je vous dirais tout ce que vous voudrez, par pitié !

Je secoue la tête négativement, rétorquant dans un soupir :
  
— Tu sous estimes à ce point mon intelligence pour penser que je peux t'accorder ma confiance une seconde fois ?

Ces sanglots se mêlent à ses gémissement de douleurs,
soudain lassé par cette situation je décide d'y mettre un terme en lui tirant une balle dans la tête.
Le silence reprend aussitôt sa place, je tourne les talons laissant derrière moi deux nouveaux cadavres.

LolitaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant