CHAPITRE 39 :

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DIEGO



La MK47 est légère entre mes mains, nous sommes tous prêts, les armes sont chargées et les gilets pare balles sont enfilés. Le plan est lancé, nous allons mettre fin à cette guerre aujourd'hui.

Juan, Carlos, Caleb, Fabio et dix autres de mes hommes sont à mes côtés pour attaquer la propriété de Federico.

L'air est chargé de tension, et mes hommes n'attendent qu'un signal de ma part pour passer à l'action. Un ballet de violence et de pouvoir se prépare, le soleil est dissimulé derrière les nuages, mon cœur est lourd ce soir.

Lourd de haine, lourd de rage.

Juan et moi échangeons un dernier regard, je peux lire dans ses yeux toute la rage qu'il contient à l'intérieur de lui. Je hoche la tête, puis je lève la main en l'air comme signal.

Caleb a réussi a pirater le système de sécurité, nous permettant ainsi de passer le portail sans difficulté.

Nous faisons un pas dans l'enceinte de la propriété et
les balles fusent d'ors et déjà, je ne suis plus maître de mon corps, mes gestes sont secs, vifs et automatiques.

Les premiers corps tombent raides pour se noyer dans une mare de sang qui macule le sol. Les détonations alertent les autres et les hommes armés se font de plus en plus nombreux.

Rapidement, l'extérieur se transforme en un tableau sombre et sanglant, une fois la voie libre, mes hommes et moi avançons jusqu'à la porte qui cède sous le coup de mon pied, la même scène se rejoue encore et encore, la mort et la vie dansent ensemble, mêlant les hurlements aux gémissements de douleur, au derniers souffles de vies.

Le canon de mon arme vise un homme au bout du couloir, mon doigt presse la détente et une balle entre les yeux lui ôte la vie.

Nous continuons d'avancer, arpentant les grands couloirs de la maison à la recherche de Federico.
Juan passe devant moi, son pied s'abat violemment dans chacune des portes qui croisent son chemin, la colère déforme ses traits lorsqu'il constate que chacune des pièces sont vides.

Moi aussi je comprends rapidement que Federico n'est pas là.

Les détonations des balles résonnent comme un bruit de fond en arrière plan quand il me cri :

— Ce putain de fils de pute n'est pas là !!

Il donne un nouveau coup de pied dans une porte, et nous découvrons une femme vêtue seulement d'une chemise recroquevillée dans le coin de la pièce.
Juan lève son arme et pointe son canon sur elle, prêt à l'abattre, mais d'un geste de la main je baisse son arme.

J'ai une meilleure idée.

Les cris de cette femme sont recouverts par le bruit perçants des balles, ses yeux s'écarquillent de terreur lorsqu'elle me voit approcher.

— Non ! Je vous en supplie !

Ma main s'enroule autour de son bras pour la soulever, ma poigne la contraint à me suivre hors de cette pièce.

— Qu'est ce que tu fais ? M'interroge Juan qui me suit de près.

— Je laisse un message.

Je m'arrête dans le salon, là où la plupart des cadavres gisent dans leur propre sang. Les hurlements de cette femme me percent les tympans, je la laisse retomber contre le sol avant de sortir un couteau de ma poche.

Mon regard scrute les détails de ce couteau personnalisé que Federico m'avait offert pour l'anniversaire de mes seize ans. Mon nom est gravé dans le bois du manche.

— S'il vous plaît ! Pitié, ne me tuez pas ! Sanglote t'elle alors que je m'approche d'elle dangereusement.

— Relax, je ne vais pas te tuer. Je rétorque sèchement dans l'espoir qu'elle se taise.

Je l'attrape par le bras et la traîne jusqu'à un mur, d'un geste du menton j'intime à Juan d'approcher.

— Tiens la. Ordonné-je avant de me diriger vers la cuisine.

Je fouille dans les tiroirs jusqu'à mettre la main sur un couteau assez tranchant. Je reviens, et lance le couteau à Juan qu'il rattrape dans la volée.

— Où il est ? Gronde Juan à la fille d'un air menaçant.

— Je...J'en sais rien ! Pitié, je vous en supplie, ne me faites pas de mal !

Ma poigne s'empare de son poignet que je lève au dessus de sa tête contre le mur, je plante la lame du couteau au milieu de sa paume, lui arrachant un cri sec de douleur.

— J'épargne ta deuxième main, considère ça comme une faveur de ma part. Dis-je finalement en laissant tomber l'autre couteau sur le sol.

Les hoquets de sa voix s'infiltrent sous ma peau, une voix dans ma tête me déstabilise pendant un instant quand ses sanglots se décuplent. Et je vois Lolita à la place de cette femme. Un long frisson parcours mon corps, un sentiment de contrariété s'agrippe à mon cœur, j'ai l'impression que quelque chose en moi a changé depuis qu'une partie de moi lui appartient. Si mon père voyait ça il me traiterait d'homme faible.

Mais je me retourne et sous le regard de Juan, de Caleb et Carlos je retire d'un geste vif le couteau planté dans sa main, laissant une coulée rouge vive s'écouler le long de son avant bras.

— Quoi ?! Se plaint Juan face à mon geste, et le
message ?

Je me tourne pour lui faire face et rétorque :

— Regarde autour de toi, il est là le message.

Soudain, une douleur vive me lacère la peau, mon regard est attiré par la sensation de poignard sur ma hanche, une détonation éclate près de mon oreille.

La femme s'écroule au sol, une balle au milieu du front.

Mes yeux se baissent sur la trace de sang qui imbibe mon vêtement au niveau de ma hanche.

— On se casse. Je déclare, alors que le résonnement des balles s'interrompt enfin.

LolitaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant