CHAPITRE 43 :

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DIEGO


Mon poing s'écrase férocement contre le sac de frappe, chacun de mes coups sont rythmés par la colère fulgurante présente dans mes veines qui domine mes pensées.

Je n'arrive pas à croire qu'on me l'ai mise à l'envers à ce point. Je bouillonne intérieurement avec l'envie de tout détruire sur mon passage.

Mes mouvements sont rapides et secs, j'imagine son visage à la place du sac de frappe, mais rien n'y fait, ma colère se décuple instantanément.

Je pousse un hurlement de rage avant d'abattre une dernière fois mon poing contre le cuir.

— On la retrouvera. Prononce Carlos en me tendant une serviette.

Je m'essuie la nuque avant d'aller m'asseoir sur le banc de la salle de sport, Carlos prend place à côté de moi.

Je pousse un soupire en croisant mes poings entre mes cuisses.


— Il a gagné, ce fils de pute a eu ce qu'il voulait.

— On peut pas la laisser avec lui, on ne sait pas ce qu'il est capable de lui faire. Articule Carlos.

— J'aurais dû le buter quand j'en avais l'occasion, j'aurais dû le voir plus tôt. J'aurais dû le voir !

Je mords l'intérieur de ma joue en sentant mes mâchoires se contracter en repensant à ce qu'il m'a dit tout à l'heure, juste avant que je ne veuille le tuer de mes propre mains.

— Comment tu aurais pu savoir qu'il était de mèche avec Ricardo ? Ce mec est un psychopathe, tout ce qu'il a fait juste pour se venger de Pablo parce qu'il t'as légué le cartel, personne n'aurait pu le deviner. Pas même elle.

— Et si maintenant il s'en prend à Lolita ? Putain, je vais devenir fou...

Le pire dans tout ça c'est que je n'aurais rien pu faire pour l'empêcher de partir, elle me déteste tellement qu'elle ne m'aurait pas cru peu importe ce que j'aurais pu lui dire. Il avait parfaitement calculé son coup.
Ricardo, Federico, et même Léo étaient dans le coup pour me détruire moi et ce qu'il restait de Pablo Sanchez.

Tout, absolument tout se passait sous mes yeux et je n'ai rien vu venir. Le fait que Léo soit revenue dans ma vie dix ans après pour m'apprendre l'existence du pari aurait dû m'alarmer, ou encore que Federico ne soit pas venue chercher sa sœur le jour où il a appris qu'elle était avec moi.

Tout était parfaitement ciselé depuis le début, chaque attaque, chaque élément était là pour me faire perdre la tête et pour m'éloigner de la vraie explication.

Ce n'étais pas qu'un pari, c'était une vengeance.
Ricardo a perdu la femme de sa vie à cause de Pablo, Federico a perdu un héritage qu'il pensait digne de récupérer, et Léo a perdu des millions et des millions en voulant escroquer Pablo, m'a expliqué Federico.

— On le laissera pas gagner, n'oublie pas qui tu es, Trevas.

Je relève mon regard sur mon bras droit et acquiesce d'un hochement de tête.

J'ai perdu la femme que j'aimais, trahi par l'homme que je n'ai jamais cessé de considérer comme mon frère malgré tout les différends qui ont un jour pu nous opposer.

J'étais Diego dans ses yeux à elle, la seule à avoir vu le peu de blancheur qui restait dans mon cœur si noir.

Mais aujourd'hui il ne reste plus rien.

Il ne reste plus que lui.

Trevas.

LolitaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant