CHAPITRE 32 :

1K 47 15
                                    



LOLITA



J'ouvre les yeux avec difficulté, la douleur derrière ma tête m'arrache des larmes de douleur incontrôlables, ou alors c'est quand mes yeux se posent sur Ricardo que j'explose en sanglot.

— Ne pleure pas mon ange, tu savais que ce jour arriverait n'est ce pas ?

— N-non...T-tu étais censé être mort !

— Ah oui ! S'exclame t'il en rigolant avec hilarité, il faut dire que c'était une bonne idée de mettre du poison dans mon verre. Seulement, pour que ça fasse effet, il faudrait encore l'avoir bu.

Je secoue la tête, j'ai été stupide de croire qu'un jour je trouverai la paix. Stupide de penser que cela marcherait.

— Si tu savais combien de temps j'ai passé à te surveiller, à te suivre en attendant le bon moment pour te retrouver.

— Alors c'était toi depuis le début ? Je parviens à murmurer malgré ma gorge serrée. Qu'est ce que tu me veux ! Qu'est ce que tu attends de moi ?

— Tout ce que je veux trésor, c'est toi. Je veux détruire tout ce que ton père a laissé de plus précieux.

Je sens mes sourcils se tortiller en entendant ses mots, j'aimerais lui demander ce que mon père a à voir là dedans, mais je suis incapable de prononcer quoi que se soit lorsqu'il s'approche de moi, lentement comme une bête prête à attaquer sa proie. Ses doigts viennent caresser mes joues, son pouce essuie mes larmes, et j'ai la sensation que ma peau brûle comme à chaque fois qu'il pose ses mains sur moi.

— Ton père à détruit ma vie, il a tué la femme que j'aimais. Alors je me suis juré de détruire à mon tour ce qu'il avait de plus précieux. Sa fille, son cartel...Je dois dire que ça n'a pas été facile pour moi de conquérir Esmeralda, mais toutes ces fois où j'ai pu t'entendre me supplier d'arrêter, toutes ces fois où j'ai pu t'entendre vomir tellement tes sanglots étaient forts, j'ai su que je n'avais pas fait tout ça pour rien.

Un sourire sadique illumine son visage, tandis que j'ai l'impression que le monde autour de moi a juste arrêté de tourner. La douleur de ces dernières années refait surface, et il n'a pas eu besoin de me violer pour ça.

Ces mots laissent des bleus sur mon cœur, et je sais que je n'arriverais pas à guérir de ça.

— Tu as détruis ma vie, tu as eu ce que tu veux. Je lance en sentant une nouvelle larme dévastatrice dévaler ma joue.

— Non, trésor, tu te trompes. Je n'ai pas encore eu ce que je veux. Le cartel de ton père est encore debout, à cause de ce satané de Diego Santos...S'agace t'il, une colère palpable déforme ses traits.

— Toutes ces attaques, ce n'était pas
Federico...depuis le début c'était toi. Murmuré-je en assimilant tout.

Soudain, une pensée me traverse l'esprit, je rive mes yeux brillants de larmes sur Ricardo et je peine à articuler :

— C'est toi qui...qui a tué Esmeralda... ?

— Bien sûr que c'est moi, qui d'autres ?

Mes larmes redoublent et je me sens rapidement submerger par mon chagrin. J'ai si mal à l'intérieur de mon corps que j'ai l'impression que je ne sortirais pas vivante de cette maison.

— Tu ne comprends pas ?! Cri t'il en tapant du poing contre la table, ce qui me fait sursauter. Je devais le faire, elle avait tout découvert !

Mon corps est prit de spasme, je me sens trembler non pas de peur, mais d'une terreur que je n'aurais jamais cru possible. Je la revois me dire au revoir ce soir là, en m'annonçant qu'elle avait quelque chose à régler.

LolitaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant