LOLITACher Diego,
« Ta mort est devenue ma maladie, je ne pourrais jamais en guérir. Incurable est la douleur, parce que je refuse de te laisser partir. Je me demande chaque jour comment respirer dans un monde où tu étais mon oxygène, je suffoque, en réalité, je m'étrangle en ton absence, mais j'avancerais, pour notre enfant, je m'envolerais, quitte à m'écraser dans la volée. 31 jours se sont écoulées, et pas une seule journées je suis morte d'espoir que tu répondes à mes prière qui te suppliaient de revenir.
Je me suis réveillée dans cette chambre, menottée à un lit d'hôpital entre la vie et la mort. Les barreaux aux fenêtres laissaient entre-apercevoir la neige qui virevoltait dans le ciel. Martina est arrivée pour me souhaiter la bienvenue en Russie, avant de m'enfermer à double tour dans cette pièce, depuis, elle n'est plus jamais revenue.
Je ne suis pas complètement seule, je sens grandir en moi cette partie de toi que tu as laissé en moi. Malgré la balle que j'ai reçu dans l'abdomen, notre enfant a survécu, parce qu'il est un battant, comme toi. J'espère que se sera un garçon, et qu'il aura tes yeux. Tu sais, il est ma seule force désormais. La seule once de vie qu'il me reste, et un jour - »Le bruit de la clé dans la serrure me pousse à relever la tête, la porte s'ouvre et lorsque j'aperçois son visage dans l'encadrement de la porte, ma haine me submerge à nouveau et mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines.
— Dégagez, foutez moi la paix ! Craché-je en refermant le cahier que l'infirmière a eu la gentillesse de me donner le deuxième jour.
Martina émet un rire cynique avant de pénétrer dans la pièce, je la dévisage lorsqu'elle s'assoit sur la chaise à droit de mon lit. Je pourrais la tuer à main nue si je n'étais pas attacher à ce lit comme une vulgaire prisonnière.
—Nous n'avons pas encore eu l'opportunité de discuter, toutes les deux.
— Je n'ai rien à vous dire, et j'en ai plus que rien à foutre de vous entendre vous justifier d'être la pire mère au monde.
Martina reste muette une seconde avant d'entrecroiser ses mains sur ses jambes croisées.
— Tu peux le penser, c'est ton droit. Je pensais que tu aurais des questions à me poser.
Je secoue la tête négativement, ça me tue de lui adresser la parole, ça me tue de la regarder dans les yeux et d'imaginer rien qu'une seconde que cette femme est la mère de celui qu'elle s'est acharnée à détruire.
—Pourquoi vous lui avez fait ça... je prononce finalement d'une voix à peine audible.
Mon regard croise ses yeux d'un bleu perçant, mais je finis par détourner le regard, il m'est impossible de soutenir mes yeux dans les siens.
— Diego est devenue le genre de monstre qui a détruit ma vie. finit-elle par m'avouer.
— Ruslan n'est il pas ce genre de monstre ? Je l'interroge alors.
—Ruslan les combattait, il n'était pas comme eux.
Un rire nerveux m'échappe alors que je passe ma main sur mon visage en fermant les yeux, alors que je m'apprête à répondre, elle continue :
— Un jour tu te rendras compte que ton histoire avec Diego était vouée à l'échec, tu réaliseras que les hommes comme lui ne peuvent pas être sauvé. J'ai été comme toi, jeune et bête, j'ai donné mon cœur à Léo et regarde ce qu'il en a fait.
— Oui, je suis tombée amoureuse d'un criminel, m'écrié-je en la regardant droit dans les yeux, mais suis-je à blâmer parce que j'ai cherché plus loin que sa noirceur ? Parce qu'à la seconde où j'ai croisé son regard, j'ai vu bien plus qu'un monstre, j'ai vu un homme brisé. Il est la conséquence de tout ce que vous lui avez fait Martina, vous et Leo. Il est le résultat de ce que vous avez crée en lui, de toutes ces cicatrices que vous lui avez laissé. C'est vous, le monstre, pas lui, vous ne me ferez jamais croire le contraire.

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Lolita
RomanceSa plus grande erreur : Être la fille du chef de cartel le plus puissant du Mexique. Après une série d'évènements tragiques qui ont bouleversé sa vie, Lolita n'aspire qu'à avoir une seconde chance dans l'espoir de retrouver une vie normale. Mais e...