CHAPITRE 57

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                                     LOLITA

Je ne me rappelle pas de ce qui s'est passé entre le moment où Carlos m'a fait monter dans cette voiture à ce moment précis où je me réveille dans mon lit.

Il fait encore nuit, alors je consulte l'heure sur mon téléphone et constate qu'à peine une heure s'est écoulée entre ces deux moments. Je passe ma main sur mon front, il fait une chaleur étouffante et je me sens prise de vertiges lorsque je me lève.

Soudain, du bruit au rez-de-chaussée m'alerte, je me fige un instant en tendant l'oreille, le bruit se répète.

Paniquée, je me dirige vers ma salle de bain sur la pointe des pieds et attrape le sèche-cheveux encore posé sur le lavabo avant de me rediriger vers ma chambre, j'ai le coeur qui va exploser dans ma poitrine quand je me cache derrière la porte, le bras en l'air prête à attaquer l'inconnu qui s'est introduit chez moi.

Ma vision est trouble, je m'accroche à la poignée de la porte pour ne pas tomber.

Quelque chose ne va pas.

Les pas lourds progressent dans les escaliers, au même titre que je sens mon corps faillir à cause de la migraine intense qui assaille mon crâne. Je n'ai jamais ressenti ça les peu de fois où j'ai bu de l'alcool, et ce soir, je n'ai pas bu plus que les autres fois.

Je ne sais pas si c'est l'alcool ou la panique à l'idée qu'un homme ait pénétré chez moi mais j'ai affreusement envie de vomir. Le plancher craque, la seconde suivante, la porte de ma chambre s'ouvre, je ferme les yeux en retenant ma respiration, et je ne réfléchis pas avant d'abattre un coup de sèche-cheveux à cet homme qui vient de s'immiscer dans la pénombre de ma chambre plongée dans le noir.

Je pousse un cri quand le son d'un verre qui se brise retentit dans la pièce, l'instant d'après, la lumière s'allume et mon regard effrayé se pose sur Diego qui me regarde l'air outré.

Je ne sais pas si je dois exploser de rire ou pleurer.

— J'allais te tuer ! je m'écris en posant le sèche-cheveux sur le lit.

— Avec un sèche-cheveux Lolita ? Vraiment ?

Je pousse un soupir de soulagement en passant mes mains dans mes cheveux, Diego se baisse pour ramasser les morceaux de bout de verre du verre d'eau qu'il m'avait monté, je réalise que j'ai vraiment paniquée pour rien sur ce coup là.

— Laisse, je nettoierais demain...tu vas te couper. prononcé-je, le regard perdu sur lui.

Il est revenu, pour moi, avec un verre d'eau...

Pourquoi je trouve ça terriblement sexy ?

Je secoue la tête, pour chasser les pensées malsaines qui me traversent à cet instant.

Je me redresse et avance vers lui, mes doigts s'enroulent autour de son poignet et le redresse avant que mes paumes ne le poussent sur le lit. Je m'agenouille sur lui et l'embrasse fougueusement en ondulant mes hanches sur lui, mon ventre est prit de spasmes incontrôlables qui dévorent mes organes. C'est si bon de le sentir, d'avoir sa langue dans ma bouche et-

— Lolita ? Tu vas bien ?

Mes sourcils se froncent, sa voix me ramène sur terre. Je le dévisage alors qu'il jette les morceaux de verre dans la corbeille en me regardant avec inquiétude. Je m'apprête à hocher la tête, mais une remontée d'acide me brûle le ventre, j'ai à peine le temps de courir jusqu'à la salle de bain que je vomis mes tripes dans la cuvette des toilettes, je gémis de douleur, je sens la fièvre monter et ferme les yeux avant de vomir une nouvelle fois.

LolitaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant