CHAPITRE 31

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DIEGO


— Du nouveau ? Demande Juan en versant du café dans ma tasse, ainsi que dans celle de Caleb.

— Non, rien pour l'instant. Je prononce en feuilletant pour la énième fois la liste de mes ennemis en commun avec ceux de Pablo, qui en auraient après Lolita.

Je jette un coup d'œil à mon téléphone chaque minute en espérant voir afficher un numéro où elle serait au bout du fil.

Les regrets me bouffent le ventre, mille et une question me traversent l'esprit, mais l'une qui revient le plus est : est ce qu'elle va bien ? Je souffle la fumée contenue dans mes poumons avant d'écraser le mégot ma cigarette dans le cendrier du bureau.

Tout d'un coup, le téléphone sonne, je ne perds pas une seconde avant de décrocher :

— Allô ??

— Ouais Diego, est ce que ma sœur est avec toi ?

La voix de Federico me fait immédiatement froncer les sourcils, je relève les yeux sur Caleb qui me fait signe de venir voir quelque chose sur l'écran de son ordinateur, d'un geste de la main je lui intime d'attendre un instant.

— Pourquoi, elle n'est pas avec toi ?

— J'ai merdé, j'ai pété les plombs et elle est partie. Tu sais que si un autre met la main sur elle on est tous les deux dans la merde ?

Un rire nerveux m'échappe.

— Parce qu'on est dans le même bateau maintenant ? Je l'interroge d'un ton sec et plein d'ironie.

Caleb me fait de nouveau un signe, cette fois en tournant son ordinateur vers moi.

— Retrouve la ou tu ne verras plus tes cinq millions, se serait dommage. Dit-il avant de raccrocher.

— Fais chier putain ! Crié-je en lançant le téléphone qui s'écrase contre le mur.

— Diego, j'ai trouvé qui est Veneno. Prononce Caleb dans le plus grand des calmes. Je me lève et me dirige derrière Caleb en appuyant mes paumes contre le dossier de sa chaise.

— Il est à Tijuana depuis le début.

Mes yeux s'arrêtent sur ce nom et tout à coup tout semble logique, tout s'assimile dans mon cerveau comme un puzzle dont il manquait une pièce.

Je fais les cent pas dans la pièce, les mains derrière la tête. J'ai le sang qui boue, le cœur qui menace d'exploser tant la colère prend possession de tout mon être.

— Appelle les autres, on va buter ce fils de pute de Ricardo.

LolitaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant