CHAPITRE 36 :

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LOLITA



J'enfourne mes lasagnes que Juan et moi avons préparé tout à l'heure. J'ai eu du mal à lui expliquer que non, il ne faut pas juste mettre tous les ingrédients au hasard dans le plat mais qu'il y a bien un ordre à suivre.

— Eh ? Chuchote Juan lorsque je referme le four.

— Oui ?
J'essuie le plan de travail avec le chiffon lorsqu'il dit très sérieusement :

— Tu peux dire que c'est moi qui les a fait ? Ça impressionnera Karina.

Un sourire rieur étire mon visage, son expression est suppliante, alors je hoche la tête.

— C'est d'accord, mais va repasser ta chemise, ça, ça l'impressionnera.

Juan baisse les yeux sur sa chemise bleue ciel toute froissée, il affiche un grand sourire en me remerciant :

— Tu gères ma biche, je suis un peu stressé je t'avoue.

Ce soir nous dînons tous ensemble, sous la demande de Juan, qui a bien stipulé qu'il avait une grande nouvelle à nous annoncer.

— Quoi ? Le grand Juan est stressé ? Impossible ! Je m'écris avec ironie.

Il ricane avant de river son regard sur Karina, qui est assise dans le salon avec Carlos, ils regardent le match Mexique-Argentine.

— Si on m'avait dit que je tomberais amoureux d'elle, j'aurais quitté le pays.

— Mais tu as su voir son cœur quand les autres se sont arrêté à son apparence.

— Comme tu l'as fais avec Diego. Je savais que t'étais la plus maligne du groupe. Rétorque t'il en me faisant un clin d'œil.

Je ricane légèrement avant de lancer :

— Va repasser ta chemise, c'est bientôt prêt.

Juan m'ébourriffe les cheveux et s'en va. Rapidement, l'odeur délicieuse des lasagnes s'immisce dans mes narines, lorsque je me retourne pour vérifier où en est la cuisson, je me cogne contre Diego.

— Oh, désolé je ne t'avais pas vu.

J'avoue que mon regard descends instantanément sur son torse musclé moulé dans cette chemise blanche, les tatouages sur son cou sortent du col de la chemise. Il est vraiment sexy.

— Ne t'excuse pas princessa, ça sent bon, tu cuisines quoi ?

Sa question me sort de mes pensées obsènes, et il le remarque car un léger sourire moqueur incurve ses lèvres.

— Toi t'as envie de manger autre chose que des lasagnes. Prononce t'il d'une voix basse.

Mes yeux s'écarquillent de surprise, ses yeux sont plissés et rieurs.

— Pourquoi tu me demandes ce que je prépare alors que tu sais que c'est des lasagnes ? Lui demandé-je en le tirant par le bas dans le coin de la cuisine.

Diego rigole, c'est là que je me rends compte que j'ai oublié de le contredire, mais au fond je n'en ai pas envie... Je repense à nos ébats d'il y a quelques jours et je sens immédiatement le sang me monter aux joues.
Je me mords la lèvre en posant mon index dessus.

— A quoi tu penses hermosa, moi aussi je veux savoir. M'interroge t'il d'un ton taquin en caressant ma joue de son index.

Je lève les yeux dans les siens, son regard est lourd de sens, il me réserve des desseins sombres. J'ai le ventre en compote. Au même moment, le four émet une petite alarme qui indique que le plat est prêt.
Je suis sauvée.

LolitaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant