CHAPITRE 33 :

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DIEGO



Lolita a eu un traumatisme crânien, elle a passé la journée au lit, Caleb s'occupe d'elle et fait ce qui est nécessaire pour qu'elle se remette au plus vite.

Et moi, j'ai passé la journée dans ce foutue bureau à me bourrer la gueule comme jamais.

Tout va de travers, je ne me reconnais plus. J'ai envie de dire que tout est à cause d'elle, que si elle n'avait pas été là, tout aurait été différent.

Mais non, je sais bien que non.

J'ai merdé, je le sais.

J'avale d'une traite le contenue de mon verre, puis je tourne le regard vers la fenêtre. Mes sourcils se lèvent de surprise, il fait déjà nuit. Je me lève, sans manquer de m'écrouler au sol, j'attrape la bouteille d'alcool et je titube jusque dans le couloir avant de descendre les escaliers en me tenant fermement à la rambarde, ma vision se dédouble, ça en dit long sur mon état d'ivresse.

Je marche jusqu'à dehors, l'air est glacial, me ramenant un peu sur terre. Je m'assois contre la rambarde du porche, j'essaie de la chasser de mon esprit, mais elle est ancrée là, ainsi que tous les sentiments que cette femme m'a fait ressentir.

Quelques minutes plus tard, j'entends des pas dans mon dos, je n'ai même pas la force de me retourner pour voir qui vient de s'asseoir à côté de moi, mais rapidement son parfum vanillé vient titiller mes narines et mes lèvres s'étirent dans un sourire.

Je vois son visage éclairé par l'infime lumière de la lune, elle ne me regarde pas, mais moi je la fixe pendant un moment. Lolita regarde droit devant elle, le regard dur, renfermant en elle une haine profonde qu'elle doit probablement me vouer.

— Je veux m'en aller Diego. Finit elle par prononcer, brisant le silence.

J'arque un sourcil, mais finalement je me dis que c'est plutôt logique qu'elle veuille partir.

Sauf qu'il en ai hors de question.

— C'est un peu tard pour ça, mon cœur.

Je ricane sans trop le vouloir, ma tête est encore posée contre la rambarde de l'escalier, c'est là qu'elle daigne enfin tourner la tête pour m'assassiner du regard.

Elle grimace avant de se pencher vers moi, je tends ma main vers elle, mais elle attrape la bouteille d'alcool à côté de moi pour me l'agiter devant le visage.

— Tu es complètement bourré...Souffle t'elle d'une voix témoignant de son exaspération.

— Non ?

Je mords l'intérieur de ma bouche pour ravaler le sourire au coin de mes lèvres.

Elle soupire avant de prononcer à nouveau :

— Je vais quand même partir.

— C'est non.

— Ce n'est pas une question Diego, c'est mieux pour...

— Pour toi ? Ou pour nous ? La coupé-je en sentant mes sourcils s'arquer d'interrogation.

Elle rive son regard sur moi, je peux discerner sa poitrine monter et descendre à une vitesse folle.

— Pour moi...pour nous, peu importe. Mais tu ne m'obligeras pas à rester Diego, désolé.

— Heureusement que je m'en bat les couilles alors, mais tu n'iras nul part. Je peux redevenir le méchant mafieux que tu penses que je suis, ou tu peux rester tranquille comme une gentille fille, hum ?

LolitaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant