Au Northwest Hospital Christian
Je lève les yeux, nous sommes devant l'entrée principale.
- Je vais vous laisser sortir ici, monsieur, déclare Taylor. Je vous retrouve dans quelques minutes après avoir garé la voiture.
- Allô, Mr Grey ? s'impatiente le médecin à l'autre bout du fil. Auriez-vous besoin d'autres renseignements ?
- Sauriez-vous aussi ma femme est encore à l'hôpital ?
- Non, monsieur, je ne l'ai pas revue depuis que Mr Steele a quitté mon étage. Je sais juste qu'il attendait une voiture devant le ramener chez lui.
- Merci.
J'ai un autre appel. C'est Sawyer. Je lui réponds dans un cri de rage :
- Qu'est-ce que vous foutiez ? Où étiez-vous ? Pourquoi ne répondiez-vous pas au téléphone ?
- Je suis désolé, monsieur, mais Mrs Grey s'est sentie mal. Je l'ai accompagnée jusqu'aux toilettes, elle a été malade. Elle tremblait si fort que Mr Steele a insisté pour contacter une infirmière et la faire examiner. Vous avez appelé pendant que j'étais moi-même au téléphone pour contacter le Dr Greene...
Il a pu en dire autant parce que je suis resté sans voix en apprenant qu'Ana avait eu un malaise. - Qu'est-ce qu'elle a ?
- Hum... elle a vomi, si je dois en croire les bruits que j'ai entendus. Mr Steele a voulu l'aider, mais je ne l'ai pas laissé entrer dans les toilettes. J'ai cru bon de parler d'un virus et d'un risque de contagion, mais je ne pense pas qu'il m'ait cru, les Rodriguez non plus. Maintenant, la situation est tendue : Mr Steele veut savoir ce qu'a Mrs Grey, les deux Rodriguez crient en espagnol et Mrs Grey...
- Où est-elle ?
- Dans le cabinet du Dr Greene. Je suis devant la porte. - Au deuxième étage, c'est ça ?
- Oui monsieur. À droite, en sortant des ascenseurs, au bout du corridor, à gauche à l'intersection.
- Merci, Sawyer.
Je sens que je l'ai surpris : il est très rare que je remercie un de mes employés. Ana m'en fait souvent la réflexion. Sous forme de critique !
Sawyer me rappelle avant que je raccroche.
- Mr Grey ?
- Quoi ?
- Mr Rodriguez se trouve avec moi dans le couloir. Il paraît très énervé.
- Où sont Mr Steele et Rodriguez senior ?
- Ils ont été prendre un café.
Je préférerais qu'ils soient déjà en route pour Montesano, mais je comprends très bien que Ray refuse de quitter sa fille sans savoir ce qui a provoqué ce malaise. Il ne croit pas à cette histoire de virus, c'est bien pour ça qu'il a insisté pour faire ausculter Ana. Et maintenant, suite à l'intervention de Sawyer, elle est dans le cabinet du Dr Greene, un gynécologue, ce qui doit être inscrit sur la plaque de sa porte. Ray doit avoir une idée de la « maladie » de sa fille...
Je trépigne d'impatience devant l'ascenseur. Il arrive au moment précis où j'envisageais de prendre l'escalier pour aller plus vite. Les quelques personnes qui sortent de la cabine me jettent un coup d'œil étonné. Accroché à mon téléphone, je cache mal ma colère et mon angoisse. Tous font un détour pour éviter de passer trop près de moi. Sans les regarder, je me précipite dans l'ascenseur. Je suis déjà venu avec Ana au cabinet du Dr Greene, mais je n'ai pas vraiment prêté attention à ce labyrinthe de couloirs qu'est un hôpital digne de ce nom. En suivant les indications de Sawyer, je le retrouve sans peine.
Il me salue, l'air inquiet. Déjà, José Rodriguez se précipite déjà sur moi. - Christian !
Je me demande pourquoi j'ai accordé à ce con le droit d'utiliser mon nom. D'ailleurs, prononcé d'une voix aussi accusatrice, il ne s'agit pas d'un salut.
- José.
J'ai répondu d'un ton très sec. Je ne sais quelle mouche l'a piqué, mais je n'ai pas de temps à perdre avec lui. Au moment où je pose la main sur la poignée du cabinet médical, José commet l'erreur de s'accrocher à mon bras. D'instinct, je réagis en lui balançant un coup de coude qui l'envoie bouler à plusieurs pas.
- Qu'est-ce qui te prends ? dis-je, d'un œil mauvais.
- Ana ? halète-t-il. Qu'est-ce qu'elle a ? - Rien.
- Menteur ! Je ne l'ai jamais vue aussi malade, même le jour où elle avait trop bu après les examens. Elle a failli vomir sur Ray. Il est aux cent coups et mon père aussi. Ils sont tous les deux cardiaques, merde ! Ana ne s'est pas remise de cette commotion cérébrale, c'est ça ? Pourquoi est-elle retournée travailler ? Pourquoi tu ne lui as pas laissé un temps de convalescence ?
- C'est fini les accusations ?
Vu la tête qu'il tire, il ne fait que commencer, Grey...
Je me contrefous de ce qu'il pense. Manifestement, ce comique ne connaît pas si bien Ana : comme si demander à ma femme de se reposer suffisait à la faire obéir. Ana est une tête de mule, elle tient beaucoup à son travail, elle m'a affirmé qu'elle s'ennuierait à mourir si elle devait rester oisive...
- Et tu prétends l'aimer ! jette José méprisant.
Là, j'explose. J'empoigne le col de sa minable chemise en nylon pour le plaquer contre un mur peint en jaune pisseux.
- Anastasia ne souffre pas des séquelles de sa commotion !
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Livre 4
RandomQui domine les autres est fort. Qui se domine est puissant. * Être aimé donne de la force Aimer donne du courage Lao Tzeu FAMILLE Par FIFTY SHADES de GREY **** LIVRE IV