2017
16 juin 2017
Christian
Je ne supporte plus ces déplacements professionnels ! Je déteste devoir dormir loin de ma femme, de
mes enfants. Il est 22 heures ce vendredi quand je reviens à la maison. Taylor se gare devant la porte
d’entrée.
— Taylor, je partirai tôt demain matin, je ne vous reverrai donc pas avant dimanche prochain.
Passez de bonnes vacances.
— Merci, Mr Grey. Vous ne voulez pas que je reste avec vous, hum… au moins durant la matinée
? Ma femme et moi pouvons parfaitement nous mettre en route demain, dans l’après-midi.
— Non, Taylor, dis-je d’un ton sans réplique. Mrs Jones a déjà préparé ses bagages, Cusco sait ce
qu’il doit faire. (Je ricane.) Je pense que nous réussirons à nous passer de vous quelques jours.
J’entends presque le grondement frustré qu’il a du mal à retenir. Il part en vacances avec sa femme,
qui est aussi notre gouvernante. Je me demande ce que nous allons manger cette semaine… À mon avis,
Mrs Taylor a rempli le congélateur de plats tout préparés, nous devrions avoir de quoi tenir un mois.
La maison est silencieuse, les enfants dorment, bien sûr, mais il y a de la lumière au salon. Je trouve
Ana installée sur le canapé, un livre à la main. Elle se réveille et me sourit.
Dieu, qu’elle m’a manqué !
Je lâche mon attaché-case pour me précipiter sur elle, je l’embrasse comme si ma vie en dépendait.
À deux sur ce canapé, il n’y a pas assez de place. Je la fais rouler sur le tapis, à plat ventre, avec moi
couché sur elle. Elle rit en se trémoussant, ce qui ne fait que renforcer mon excitation.
Elle porte une chemise de nuit et un peignoir. J’en trouve l’ourlet d’une main déjà fébrile, je remonte
la soie le long de ses jambes pour dénuder ses reins, exposant sa peau nue à l’air nocturne. Elle tremble.
Je coince ses vêtements sous mes genoux, ce qui empêche ma proie de bouger. La peau de ses cuisses
est si douce, si soyeuse… le tissu de mon pantalon doit lui paraître rêche. Je détache ma ceinture, ouvre
la fermeture éclair de ma braguette.
— Ici ? demande-t-elle, pantelante. Maintenant ?
— Oui.
Son corps presque nu est brûlant contre le mien. Son odeur m’enivre. Je passe la main droite sous
son ventre pour la mettre à genoux d’une secousse. Elle a fermé les yeux. Mon sexe en érection se presse
contre elle, mais j’attends, je veux savourer le moment où je la prendrai.
Je lâche Ana pour me redresser et libérer mon sexe érigé. Elle reste en place, à genoux, le cul en l’air.
Elle est superbe ! Je vois ses doigts griffer le tapis, comme s’ils cherchaient désespérément à y trouver
une prise. J’attends encore. Je veux qu’elle hurle de désir, folle d’anticipation. Pour mieux l’y inciter, je
la caresse d’une main de propriétaire. De la rondeur de ses fesses, mes doigts glissent entre ses jambes et se referment sur son sexe. Je l’ouvre délicatement, l’exposant davantage. Elle pousse un cri rauque,
ses reins se cabrent. Elle est déjà prête à jouir, mais non, je ne veux pas. Pas encore…
Je me penche sur elle, la recouvrant de mon corps, je soutiens mon poids de mon bras gauche.
— Mets ta tête sur mon bras, baby.
— Christian… Bredouille-t-elle. S’il te plaît…
— Obéis !
Frémissant d’impatience, elle appuie le front contre mon avant-bras. De ma main libre, je guide mon
sexe en elle. Enfin, je la pénètre. Elle ne peut rien faire pour m’échapper. Elle enfonce ses ongles dans
mon biceps et geint doucement. En entendant ses petits cris de gorge, j’ai l’impression d’être un
conquérant, un soir de pillage. Je continue à m’enfoncer, elle ondule et adapte sa cambrure.
Je commence à aller et venir, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Mon corps tout entier vibre
d’un feu intense, capable de me consumer. C’est un tourment subtil qu’un plaisir aussi paralysant, je
n’ai aucun moyen, ni aucune envie, de m’y dérober. J’aime tout particulièrement cette position, en
levrette, parce que je domine Anastasia. Elle est à moi, entièrement ! Je suis le maître de sa jouissance.
— Oh, Christian, gémit-elle, je t’en prie… encore. Encore! Je n’en peux plus… Non !
— Non ? Oh, si, ce n’est pas fini, baby.
Je dois l’avouer, ma voix est haletante, je réprime de justesse la plainte sourde qui monte de mon
gosier.
— Je n’en peux plus, répète Ana.
Elle essaye de bouger pour mettre un terme à sa délicieuse torture, mais je plaque mon bras droit
dans son dos. Dans ce combat érotique, je suis le plus fort, baby, tu ne peux que prendre ce que je
t’accorde, et attendre ta libération. Je ferme les yeux, malgré l’attrait du spectacle qu’elle m’offre. Des
étincelles explosent sous mes paupières closes. Mon cœur bat à tout rompre, j’ai du mal à respirer, mes
muscles durcissent douloureusement, dans l’attente de l’orgasme.
Ana pousse un faible cri, elle tourne la tête dans le creux de mon bras et plante ses dents dans mon
biceps. Ouille ! Je grogne : « Merde ! » Je ne m’y attendais pas. Ce bref élan de douleur me fait frémir,
cette fois, un grondement guttural m’échappe. Je perds toute maîtrise, mon self-control vole en éclats.
Tu vas me le payer, baby !Je lui saisis la nuque avec mes dents, comme un étalon maintient sa jument
en position durant la monte. D’un brusque mouvement des hanches, je plonge en elle. Elle hurle,
électrifiée, aussi bien par cette intrusion brutale que ma morsure primitive. J’ai à peine conscience de
mes mouvements furieux pour posséder ma femme. Je continue à la marteler, profondément,
rapidement, jusqu’au moment où un plaisir insensé nous submerge enfin. Ana se cramponne à mon bras
tandis qu’un véritable cataclysme nous emporte tous les deux.
Le silence qui suit nous enveloppe comme un linceul. Je me demande si Ana n’a pas perdu
connaissance. La réalité me revient par bribes. D’abord la froideur du sol, puis la chaleur du corps sous
le mien. J’ai le bras mouillé de salive et de larmes. L’odeur de notre plaisir, forte et musquée, flotte dans
l’air autour de nous. Le corps d’Ana tremble encore, secoué de pulsations qui font écho aux battements
de mon cœur. Je sens l’humidité de ma semence nous coller l’un à l’autre. Je suis toujours en elle. La
nuit n’est pas finie
Mon esprit s’éclaircit. J’espère ne pas lui avoir fait mal. J’ai été un peu… brutal !
— Ça va, baby ?
— Mmm mmm.
Je la soulève dans mes bras et l’emporte jusqu’à l’étage, dans notre chambre. Je la débarrasse de ses
vêtements et dépose sur notre lit, où je la rejoins très vite après m’être déshabillé. Dès que je me couche
sur elle, Ana écarte les jambes pour m’accueillir, puis resserre les cuisses autour de mes hanches. Elle
cherche à m’attirer en elle, mais je roule sur le dos, je l’installe sur moi. Elle est à nouveau impatiente,
affamée. Je lui caresse les seins, le dos, les fesses. Mon désir se ranime avec une violence surprenante.
Je sens ses muscles intimes se contracter autour de moi.
Elle renverse la tête en arrière et se met à rire, une sonorité rauque et sensuelle, illuminée par la
blancheur perlée de ses dents. Le regard planté dans le mien, Ana commence à bouger. Le spectacle est
incroyable : regard voilé et corps cambré, elle est libre, déchaînée.
Pour me faire pardonner la violence de mon premier assaut, je m’offre à elle, la laissant faire ce
qu’elle veut de moi. Elle s’empare de mes lèvres, la saveur unique et la puissance de ses baisers me
montent à la tête. Ana me provoque en s’écartant me moi, en glissant le long de mon corps, en me
prenant dans sa bouche. Sachant combien je tiens à mon contrôle, elle multiplie ses caresses. Un nouvel
orgasme ne ralentit pas son ardeur. Je finis par la plaquer sur le lit. Je m’allonge sur elle.
— Tu n’y as pas été de main morte, baby, dis-je en grondant. À mon tour, maintenant.
Je glisse en elle. Je la croyais assouvie, mais je découvre qu’il n’en est rien. Sous mes caresses, elle
s’abandonne sans retenue. Lorsqu’une bienheureuse béatitude m’accorde enfin un peu de répit, je
découvre qu’Ana dort à poings fermés.
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Livre 4
RandomQui domine les autres est fort. Qui se domine est puissant. * Être aimé donne de la force Aimer donne du courage Lao Tzeu FAMILLE Par FIFTY SHADES de GREY **** LIVRE IV